« La Direction fait la sourde oreille, alors nous continuons le combat ! ». Une décision claire et nette, énoncée par les syndicats CGT, FO et CFDT, ce mardi après-midi, où de nombreux salariés ont débrayé de 14h à 15h.

Et ils étaient encore plus nombreux à stopper le travail toute la journée. Y compris parmi les conseillers en télétravail et qui restent un nombre important.

« La Direction ne nous a pas entendus car à notre demande d’augmentation de salaire, le « non » a été catégorique. On nous propose juste de revaloriser nos primes sur objectif, par rapport à l’ancienneté » constatent en chœur les syndicats précités.

Ajoutant : « Ce n’est pas ce que nous attendions. Aujourd’hui, nous voulons de vraies augmentations de salaire et nous montrons notre détermination ce jour, avec ce débrayage ».

Propositions dérisoires et non conformes à nos demandes

Sur place, nous avons rencontré Florence Wojciechowski déléguée syndicale CGT, Aurèlie Tramoy déléguée syndicale FO et Vanessa Carrette, déléguée syndicale CFDT qui parlent d’une même voix :

« Lors de la réunion NAO (Négociations Annuelles Obligatoires) d’hier, la direction a fait des propositions qui ne nous conviennent pas. Elle n’a pas entendu les revendications des salariés. Et nous ne pouvons accepter cette proposition de revaloriser nos primes sur objectif, par rapport à l’ancienneté ».

Ajoutant : « D’autant plus qu’on nous demande constamment des performances qui sont difficilement atteignables ».

Comme le dit Florence Wojciechowski : « Je suis téléconseillère à Concentrix Webhelp depuis 14 ans et le travail a bien changé !  On nous demande toujours plus, toujours plus… Car depuis, nos tâches ont évolué. Nous ne traitons pas que les appels téléphoniques, nous répondons aussi aux mails, aux réseaux sociaux etc. Nous sommes au SMIC, avec une prime mensuelle de 155€ soumise à l’objectif demandé ».

Poursuivant : « En 14 ans, nous avons eu une seule augmentation de 3% qui a vite été diluée avec l’augmentation du coût de la vie. Tout augmente, les courses, le gaz, l’électricité… Tout sauf nos salaires ! ».

Après la réunion NAO

Les représentantes des syndicats livrent : « Quelques heures après la réunion NAO et après l’annonce de ce nouveau mouvement de grève, la Direction est passée sur certains projets pour dissuader les salariés de suivre ce débrayage. Elle a essayé de nous discréditer, nous les syndicats, en disant que nous n’avions pas compris ce que la direction nous proposait… ».

Et de constater « D’ailleurs, tous les superviseurs qui avaient débrayé lors de la manifestation du 23 janvier dernier, sont absents à celle-ci. Nous n’abandonnerons pas. Si les salariés nous suivent, nous continuerons à nous battre pour de meilleurs salaires ».

Et de préciser : « Nous ne demandons pas la lune : seulement une augmentation de 5%, ce qui correspond plus ou moins à 70€ mensuels ».

Les petites enveloppes

Les syndicats réunis rapportent que : « On nous a dit qu’il existait de petites enveloppes destinées aux RH, DRH, techniciens et les services généraux. Mais rien pour les superviseurs, les conseillers, les formateurs et les vigies ».

Une affaire à suivre…