Parenthèse poétique
Au salon
La flamme ne danse plus dans la cheminée ;
L’âtre s’en trouve assombri et attristé.
La dernière bûche s’est lentement consumée
Disparaissant en un tas de cendres momifié.
Il aimait tant venir oublier ses soucis
En vagabondant dans un roman de terroir
Ou dérivant au fil de belles poésies ;
Eternel envoûtement des lectures du soir.
Dans le large fauteuil de velours côtelé,
Il se plaisait à fredonner quelques paroles
D’une chansonnette, d’un refrain affectionné ;
Tendres et poétiques mais quelquefois frivoles.
Le rideau est tiré dans le salon carré ;
La tablette de marbre ne réfléchit plus
La terne lumière de l’abat-jour élimé ;
Son chaleureux refuge ne l’a jamais revu.
Daniel Meunier
Plume et Crayons