Parenthèse poétique
Le rémouleur
L’ombre épaisse des platanes au bord du canal
Abrite son antique charrette de bois
Trônant fièrement parmi les bruyants étals
Des commerçants affriandants et fort courtois
Le tintement argentin de la vieille cloche
S’égrène et se perd dans les clameurs du marché
Alertant les badauds qui doucement s’approchent
Pour assouvir une naturelle curiosité
Visage débonnaire de l’artisan ambulant
Qui au rythme régulier de son pédalier
Des lames usagées affûte les tranchants
Sous les gémissements soutenus de l’acier
La magie s’opère sous les doigts du rémouleur
Et sur la meule de grès soudain étincellent
Les couteaux du boucher ou ciseaux de coiffeur
Finement aiguisés pour une vie nouvelle
Daniel Meunier
Plume et Crayons
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