Le samedi 25 novembre marque la journée internationale contre les violences faites aux femmes. En ce jour, l’association Femmes Solidaires  et la CGT retraités multiPro du bassin montcellien ont appelé aux mobilisations contre les violences faites aux femmes en installant un stand sur le marché et en allant à la rencontre de la population.

Cette action commune a reçu un bon accueil de la population et les échanges furent nombreux. Certaines personnes ont même livré des témoignages assez rudes faisant état de situations de violences au sein de leur couple ou sur leur lieu de travail.

Les militants ont distribué des tracts, ont encouragé les gens à signer la pétition sur le pouvoir d’achat,  et ont présenté le « violentomètre », un outil créé à la demande du Conseil Régional d’Île-de-France en 2018, qui permet de déterminer si les relations sont saines au sein d’un couple. Un outil simple et utile pour mesurer si la relation amoureuse est basée sur le consentement et ne comporte pas de violences.

Les militants demandent des actes et des moyens pour une politique ambitieuse de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans la vie comme au travail.

Les chiffres du ministère de l’Intérieur indique une hausse de 15 %  des violences conjugales entre 2021 et 2022.

Plusieurs facteurs expliqueraient cette situation : seulement 1/4 des victimes portent plainte, un nombre important de plaintes classées sans suite encourage la récidive. Il en va de même sur les violences sexuelles qui ont augmenté de 11 % sur la même période.

Face à ce constat, Femmes Solidaires demande :

→ le renforcement des services publics, médecine, police et justice… sur tout le territoire. Le service public est le mieux placé pour prendre en charge les victimes et faire reculer l’impunité. Protéger et punir reste le socle fondateur de la lutte contre les violences faites aux femmes.

→ la construction solide d’une culture de l’égalité dans toutes les sphères de nos vies et à tous les âges : crèches, écoles, entreprises, loisirs et sport.

→ la Protection renforcée des enfants, victimes directes ou collatérales des violences sexuelles et sexistes. La première préconisation de la CIIVISE doit devenir une priorité dans le monde de l’éducation : Demander à chaque enfant chaque année s’il a été victime de violences.

C’est à ce prix et à ce prix seulement que nous vivrons, un jour, un 25 novembre – Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes- où les violences sexuelles et sexistes et les féminicides seront en recul.

J.L Pradines