Ce samedi en fin d’après-midi, la commune de Blanzy avait donné rendez-vous aux jardin des 5 sens, devant la médiathèque de la commune. Une occasion pour faire connaissance avec l’emblème du patrimoine de la ville : le Petit Verrier.

Et aussi l’occasion de prendre le départ d’une déambulation dans la commune qui a su tenir face à la météo récalcitrante.

Sous l’impulsion de Mme Soufflet-Oudin, Adjointe au Maire en charge du patrimoine, cette déambulation a débuté en rappelant l’objectif aujourd’hui de la commune : rendre plus accessible le patrimoine, notamment à terme par les voies douces. Il fallait trouver un emblème, un petit personnage que d’autres villes n’auraient pas et qui serait chargé de raconter l’histoire : c’est ainsi qu’est né le Petit Verrier.

Car la commune avait en son temps une verrerie à proximité de l’actuelle mairie.

Et la petite Yaëlle âgée de 6 ans, n’a pas manqué une miette de la déambulation de ce samedi après-midi et surtout pas la rencontre avec le Petit Verrier !

A chaque point d’étape, c’était un temps ponctué par la poésie, aussi un historien local qui racontait l’importance du lieu où l’on déambulait.

Autour de la ville, se sont regroupés des membres des associations L’Eventail, Mine de Lire, Théâtre pour Tous, la Fanfare des Verreries. Josette Duband, Jean-Louis Gelet, Robert Chevrot ont travaillé pour vous raconter l’histoire avec leur verve

Hervé Mazurek a pour sa part souligné l’importance de ces journées du patrimoine : « Ce sont de belles journées du patrimoine qui vont se dérouler ce week-end. C’est l’histoire de notre passé. Le petit Verrier va prendre peu à peu sa place. Cette déambulation montre qu’on est attaché à notre passé. ».

Alors direction le site des anciennes verreries !

C’est donc juste à côté de la mairie que se tenait la Verrerie dès le 19e siècle. En 1847, Jules Chagot a racheté les mines. Il s’intéresse à la verrerie. Il crée une première compagnie, devient propriétaire vers 1865. Il y a d’abord un four, puis deux, puis trois. La pluie commence à tomber, mais on continue de découvrir le quotidien de la verrerie : le travail des enfants, le bar en face de la verrerie.

On découvre aussi qu’il faut un four pour laisser refroidir doucement le verre.

La pluie bat son plein. Et la petite Yaëlle, notre petite curieuse des journées du patrimoine, s’accroche ! Elle va se mettre à l’abri sous un parapluie et continue de suivre les explications. Tout le monde avait prévu.

Comme quoi, on est attaché à son patrimoine, même sous la pluie ou le tonnerre ! Euh… bon, on devait se rendre au pont Emiland Gauthey, on va finalement en salle du conseil dans la mairie en priant que la suite de la déambulation puisse se poursuivre sous le soleil.

C’est au sec, que l’on va parler de la Bourbince, de son rôle dans le développement de la commune de Blanzy. Selon notre historien, Blanzy doit son existence à la construction du village sur la Bourbince. La Bourbince est longtemps considérée comme dangereuse et infranchissable 6 mois de l’année.

A Blanzy, il y a ainsi un endroit, un seul, où l’on peut passer facilement. C’est un gué.

Et c’est à cet endroit que l’on commencera à construire un pont : d’abord en 1304, date des premières traces historiques, puis en 1676 dans le cadre de gros travaux réalisés à Blanzy.

A la suite d’une inondation qui a détruit le pont, il faudra le reconstruire plus solide. Il est ainsi décidé de créer une île artificielle pour pouvoir asseoir le pont dessus. Il faudra aussi détourner une partie du cours de la Bourbince pour restreindre ses crues si impressionnantes.

Plan à l’appui, on découvre ainsi comment le pont actuel a été pensé !

Le soleil et un bel arc-en-ciel pour prendre la direction des Haras

Après la découverte en lecture et en Histoire du pont Emiland Gauthey, , direction les Haras sous le soleil et un joli arc-en-ciel. N’est-ce pas Yaëlle ? Elle adore les arcs-en-ciels !

Les Haras, qui sont donc des bâtiments municipaux, ne sont plus utilisés en tant que tel depuis bien longtemps. Cette visite est l’occasion d’abord de découvrir les raisons de cette création : il fallait des chevaux pour les guerres et aussi pour les champs. Petit à petit, la raison d’être perd du sens à mesure que la paix s’installe avec les pays voisins, de la mécanisation notamment des activités agricoles.

Pourtant le bâtiment a connu de nombreuses transformations et évolutions pour répondre aux besoins de la région.

Et aujourd’hui, il accueille l’association Moustacha. Je crois que j’ai deviné ce que notre petite Yaëlle a préféré pendant la déambulation : l’exposition des Chats Pelés, les personnages originaux, la musique de la fanfare des Verreries.

Et je crois aussi qu’elle a apprécié le pot de convivialité en fin de journée.

« Pourquoi il y a un monsieur dans la niche ? » me demande-t-elle. Euh, il faudra demander aux Chats Pelés !

En résumé, un peu de pluie, un joli arc-en-ciel, du soleil, un joli petit Verrier et une déambulation proposé sous un format original ! C’est ce qui a contribué au succès de ce samedi après-midi à la découverte du patrimoine de Blanzy !

Émilie et Yaëlle