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dimanche 2 juillet 2023 à 06:45

Elle se vexe Mademoiselle K, mais elle demande qu’on l’attende



 

 

Katerine Gierak sur scène ? elle en envoie, elle déchire, elle vous fait entrer en transe. Son groupe aussi, elle ne le ménage pas, mais c’est qui la patronne ?  le public du Chambouletou 2023 ne s’y est pas trompé, il n’a pas été trompé, il en a eu pour son plaisir et quelques mesures en plus pour faire bon poids. Quasi deux heures de survoltage total.

Mademoiselle K elle assure grave depuis ses « petits pas » de 2003.  Son succès 2006 « ça me vexe », disque d’or s’il vous plaît, est plébiscité par le public qui reprend ses chansons comme d’autres le feraient pour un Bruel ou un David Bowie. En toute simplicité, avec une sono à faire exploser les pacemaker.

Génial, deux heures que personne ne regrette, sauf peut être les amateurs de Beethoven un peu sourds mais qui, sur leur retransmission en différé de l’étape du jour, constatent ébaubis (eh Bobby !), que leurs tympans sont charmés par Mademoiselle K.

Le public n’a pas d’âge en l’écoutant, il saute, cabriole, crie, lève les bras comme si le bus ne s’était pas arrêté à la station où il attendait.

Moi c’est plutôt Benny Goodman et je me suis surpris à frétiller sous ses coups de boutoirs de sa guitare enflammée.

Un très mauvais jeu de mot : Mademoiselle K c’est un cas, mais quel cas ! En plus la lune était gibbeuse ce soir à Blanzy comme dans un souvenir prégnant de Katerine.

Un temps de calme ensuite, l’esprit se repose pendant que le corps cherche l’oasis, euh pardon la buvette et ensuite ça attaque sec avec « La caravane passe », Personnellement je n’ai pas entendu les chiens avant, mais quand toute la caravane a déboulé sur scène le public a rugi de plaisir.

C’est un autre style mais ça assure aussi. Toma Feterman et ses complices n’y vont pas par quatre chemins, ils les empruntent tous, ils fabriquent, exsudent (?) une musique, une ambiance, un style d’aventuriers de la quête humaine d’ailleurs. Quasi les Indiana Jones d’une quête mythique de l’existence en double ou triple croches, Les cordes, les cuivres, les percussions, la voix, la zoanthropie, l’anthropomorphisme leur servent de vecteurs pour toucher le spectateur, l’amateur, au cœur et à l’esprit, Plus que de la musique, un langage, plus que des chansons, des messages.

Un premier juillet d’enfer et d’anthologie à Blanzy au Chambouletou, ils fêtaient leurs vingt ans d’existence, et le quinzième anniversaire de leur premier concert à Blanzy, Si c’est pas un signe.

A bien considérer on aurait pu avoir la faiblesse de penser que le public avait perdu un peu de sa superbe l’heure avançant, Que Nenni, c’est reparti comme en quatorze pour aller jusqu’au bout de la nuit, Notons au passage qu’il n’y a pas que des jeunes guillerets dans le public. En fait la musique n’adoucit pas forcément les mœurs elle galvanise les esprits qui redonnent ainsi une nouvelle jeunesse à tous.

Gilles Desnoix

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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