Les élus Polliaciens avec leur Maire en tête, le conseiller départemental du canton de Charolles, le président des CVR (Combattants volontaires et résistants) de Saône et Loire, des membres des associations patriotiques dont les porte-drapeaux, des élus des communes limitrophes, les enfants de l’école de Pouilloux avec leur directrice,  Mme Simone Mariotte,  des habitants, la presse et un gendarme de Perrecy les Forges.

Les élus nationaux, les représentants du corps préfectoral brillaient par leur absence pour diverses raisons. Michel Chardeau, le maire, en homme bienveillant et diplomate répète à ceux qui le questionnent sur ces absences : « les convocations sont parties un peu tard et puis à cette période tout le monde est très sollicité avant les vacances », Il n’a sans doute pas tort.

Le pupitre et le poteau sont implantés à 800 mètres de la mairie en bordure de départementale à 15 mètres du pont que la ligne de démarcation traversait.

Une grande partie de l’assemblée a fait le chemin à pied sous un soleil estival.

Après  qu’ait retentit le chant des partisans interprété par Anna Marly, la cérémonie se déroule sous la houlette de Sébastien Joly, président de l’association des CVR qui a élaboré et mis en œuvre le projet d’implantation de poteaux souvenirs sur les lieux des anciens postes de contrôle des forces d’occupation allemandes.

Sept communes ont déjà bénéficié des ces installations : Varenne Saint Germain, Saint Laurent d’Andenay, Buxy, Cersot, Lux, Saint Vallier et Gergy, Pouilloux occupe la huitième place, Granges, Montigny les Buxy, Poisson et Chalon sur Saône suivront.

L’installation commémorative de Pouilloux accuse un décalage de 15 mètres par rapport au tracé et une réorientation qui aurait du être plus à l’ouest, La faute à la départementale et aux raisons de sécurité routière,

Pas beaucoup d’officiels, pas beaucoup de discours, mais ceux qui sont brièvement prononcés sont empreint d’une puissance évocatrice et d’une humanité profonde, Le Maire, le Président des CVR et le vice président du Conseil départemental ont chacun évoqué des témoins et leurs témoignages, les présents ont tous été émus et saisis par la solennité des mémoires évoquées.

Le pupitre consiste en une évocation en trois partie du tracé de la ligne de démarcation : local, départemental et national, c’est sa singularité, Il comporte des témoignages, des clichés et la liste des financeurs, Des QR codes permettront bientôt d’accéder directement à une exposition virtuelle et à une application touristique Route71.

Après les discours, avec l’aides d’enfants de l’école : Gaïa, Léo et Cylia, le pupitre et le poteau sont dévoilés, Les écoliers lisent à trois voix le magnifique poème de Paul Eluard « Liberté », cela crée dans l’assemblée des moments d’émotion. Puis les trois même aidés de leur directrice accroche au poteau des colombes peintes par tous les écoliers, Encore un grand moment d’émotion. Aux morts, Marseillaise, salut aux drapeaux et en route pour le vin d’honneur en mairie,

Le but recherché est de combler l’absence de repères commémoratifs en lien avec la ligne de démarcation, la Saône et Loire s’avère pionnière, Le jura et l’allier vont suivre cet exemple assez rapidement.

Le projet est financé par les combattants volontaires de la résistance, le ministère des armées, l’office national des anciens combattants (ONAC71), le Conseil Départemental et la commune de Pouilloux. (ce qui prouve l’importance du terrain et des collectivités locales dans la conservation et la continuation de la mémoire locale.

Gilles Desnoix