Ce vendredi après-midi, c’est une équipe constituée de membres du personnel d’ADMR et du responsable de secteur M. Rebourg qui se sont retrouvés autour d’un projet, celui de Fatima, stagiaire au sein de la structure depuis le 3 janvier dernier.

Le projet porte sur le recrutement et l’organisation d’une porte ouverte à l’agence ADMR de Montceau-les-Mines courant du mois de mars.

Autour de la table, on retrouve Noémie, salariée dans la structure depuis 6 ans, Loïc, salarié depuis 5 ans et Virginie, salariée depuis 9 ans chez ADMR.

Loïc dresse tout de suite un constat : « Cela fait un an qu’on galère beaucoup pour recruter. Cela limite l’activité. On pourrait s’occuper de plus de bénéficiaires. Quand il y a des absents, cela nous fait une surcharge de travail. Pour Virginie, professionnelle du secteur depuis 14 ans, « c’est difficile pour tout le monde. »

Bertrand Rebourg, quant à lui, travaille auprès des personnes âgées depuis 10 ans, dont 5 ans auprès d’ADMR. Il assure le poste de responsable territorial.

C’est dans la bonne humeur que le groupe essaie de construire et trouver des solutions à ce problème de recrutement. Oui le recrutement dans l’aide à la personne est compliqué. C’est même pire qu’avant. Cela fait un an voire 6 mois qu’il y a des difficultés encore plus importantes.

« On n’a plus de candidatures pendant 15 jours. Aujourd’hui on a des personnes qui cherchent juste un petit complément, des soirées. On arrive à recruter des personnes qui font leurs prestations à pied. » explique Bertrand Rebourg.

Certains salariés ont même débuté leurs tournées en vélo ou scooter.

Des voitures électriques arrivent progressivement pour les salariés

C’est un projet que l’association a dans ses dossiers depuis plusieurs mois. Elle l’a déjà expérimenté sur le bassin autunois. A présent, les commandes de voitures sont passées pour permettre aux salariés de l’agence montcellienne de réaliser leurs tournées auprès des bénéficiaires de l’association.

Une première voiture est d’ailleurs déjà arrivée. D’ici la fin de l’année, c’est une petite dizaine de voitures qui devrait être à disposition des salariés. L’agence compte aujourd’hui une trentaine de salariés d’aide à domicile à Montceau-les-Mines et entre 1200 et 1300 sur l’ensemble du département.

L’association montcellienne date de 2012 et connaît finalement assez peu de turn-over. L’équipe est constituée d’un vrai socle. « Les personnes qu’on recrute aujourd’hui, toutes ne partent pas dans les deux mois » nous explique le responsable territorial.

Il y a bien des personnes à qui le métier plaît et même qui le conseillent à des amis. Pour l’agence montcellienne, 90 à 95% de l’effectif est stable.

S’organiser pour étoffer l’équipe et répondre aux besoins du territoire

Ainsi ADMR Montceau-les-Mines est en train de s’organiser pour rédiger les annonces et les diffuser. Cela passe par le fait de revoir les annonces déjà déposées, analyser ce qui peut être perçu comme bloquant et corriger.

Car le recrutement classique par Pôle emploi a ses limites.

Depuis plus d’un an, sur Montceau-les-Mines, l’agence envoie des offres sur le site Indeed.

Et le groupe rencontré ce vendredi s’investit pour faire quelque chose à partir d’une annonce et la diffuser auprès de son réseau personnel (via facebook par exemple). C’est ainsi revenir à quelque chose d’élémentaire pour recruter : le réseau relationnel et son bouche-à-oreille.

Pour ce faire, il s’agit de rédiger un post pour des emplois en CDD, en CDI, avec des emplois du temps modulables.

Et l’idée est aussi de préparer une journée portes ouvertes avec pour formule le job dating.

Il s’agira de proposer des entretiens en binôme (le responsable territorial et un salarié). Selon Bertrand Rebourg, le fait d’avoir une approche terrain pourrait permettre à la personne de mieux comprendre le travail et ses enjeux.

De même, ADMR réfléchit comment Pôle emploi, Agire, Apor et les différents acteurs de l’emploi au niveau territorial peuvent intégrer le projet.

Le projet pourrait intégrer aussi une ouverture auprès des étudiants de l’IFSI pour leur proposer des contrats saisonniers pour l’été à venir.

Pour Bertrand Rebourg, la fédération ADMR de Saône-et-Loire a un niveau d’avance sur d’autres associations.

L’avenant 43 du 1er octobre 2021 ne change pas radicalement la rémunération du personnel du secteur de l’aide à domicile, au grand désarroi des responsables de l’ADMR.

De même l’équipement de voitures pour le personnel est loin d’être généralisé dans ce type d’associations. Des projets sont en cours de développement au sein de l’association ADMR. L’association ADMR travaille sur l’attractivité du secteur.

C’est un problème qui doit être réglé rapidement afin de permettre d’assurer des prises en charge. L’ADMR en refuse actuellement faute de personnel.

Le mois de mars sera donc l’occasion pour les personnes curieuses ou intéressées de découvrir et questionner des professionnels lors du prochain job dating du mois de mars prochain.

EM