Montceau-les-Mines
Ce samedi en fin d’après-midi, le ministre des outre-mer Sébastien Lecornu a décoré Christiane Mathos, de l’insigne de Chevalerie de l’Ordre national du Mérite pour ses différentes actions, son investissement autour de la fondation pour la mémoire de l’esclavage et la création de la route
des Abolitions en présence du préfet, du sénateur, F. Genet, des députés R. Rebeyrotte et R. Gauvain, des maires de la route des abolitions et d’élus montcelliens et des communes voisines, des membres de sa famille, des adhérents des Amis des Antilles, des représentants de la fondation de la Mémoire de l’esclavage, …
La Maire Marie-Claude Jarrot a ouvert les prises de parole en rappelant qui était Christiane Mathos : « une femme forte, de convictions, de fortes convictions, engagée au service de grandes causes,
L’Histoire ne se gomme pas. Le choix possible est celui de la Mémoire, de la vigilance et de la transmission pour faire vivre le triptyque républicain Liberté, Egalité, Fraternité.
C. Mathos, une femme d’action, de sang mêlé, une femme de foi, de Bien. Ses indignations structurent ses combats ».
Et de conclure par cette citation d’André Gide : « Quand je cesserai de m’indigner, j’aurais commencé ma vieillesse… »
Puis le ministre a retracé l’itinéraire de C. Mathos, le parcours, l’engagement de « cette femme déterminée au caractère trempé ». Son arrivée à Montceau-les-Mines, ses différents boulots, l’ouverture de son restaurant, la création des Amis des Antilles, et du festival OMB, son engagement associatif pour créer ce pont culturel avec l’Outre-mer, sa participation à la création de la fondation pour la Mémoire de l’esclavage, la création de la route des abolitions en Saône et Loire,… et par le décret du 21 mai 2021, il a décoré C. Mathos au nom du président de la République.
« Quand je suis arrivée à Montceau-les-Mines, j’avais à peine 18 ans. J’étais la seule noire. Comme j’avais peur d’oublier qui j’étais, j’ai eu envie de partager ma culture d’origine », ajoute C. Mathos.
« Cette histoire de l’esclavage, il faut en parler pour s’enrichir mutuellement, prendre conscience que la Saône et Loire a un patrimoine mémoriel important et primordial… »
J.L Pradines