Autres journaux :


lundi 4 août 2025 à 06:02

La Claudine aime les Week-ends, mais parfois le lundi est le bienvenu



 

La Claudine n’est pas une championne du sport, elle pédale parfois pour une sortie ou faire ses courses, mais pas en compétition. Le Tour de France hommes la passionne un peu lors des étapes de montagne. Pour le Tour de France femmes, à sa grande surprise elle a tout de suite adhéré, elle a suivi les étapes, et surprise, elle a pris un plaisir fou à les supporter. Quel Tour de France 2025 pour les Françaises, quelles que soient leurs équipes !

 

En fait, au début, avant le départ à Vannes, la Claudine ne connaissait rien au Tour de France féminin. Elle s’est donc amplement documentée quand elle a constaté qu’il y avait un super spectacle, des grandes championnes en lice.

 

Le premier Tour de France féminin remonte à 1955, mais n’a eu qu’une unique édition. Après plusieurs tentatives de relance peu soutenues, notamment dans les années 1980 et jusqu’en 2009, il faut attendre 2022 pour qu’ASO crée un véritable Tour de France Femmes, sous la direction de Marion Rousse. L’événement, porté par une organisation professionnelle, rencontre un grand succès public et médiatique.

 

Dès sa première édition moderne, le Tour s’impose face au Giro Donne (Italie) et à la Vuelta Femenina (Espagne), devenant rapidement la course de référence du cyclisme féminin. Il attire les meilleures équipes et des coureuses de renom comme Van Vleuten, Vollering ou Vos.

 

Grâce à une large diffusion (France Télévisions, Eurosport, réseaux sociaux), il devient un moteur de visibilité pour le sport féminin. Des femmes journalistes et commentatrices renforcent ce changement de regard. Malgré ce progrès, des inégalités subsistent, notamment sur les primes et la couverture horaire. Le Tour marque une avancée décisive, mais le chemin vers l’égalité reste à poursuivre.

 

Depuis 2020, le cyclisme féminin connaît une professionnalisation progressive grâce à l’instauration d’un salaire minimum par l’UCI et à l’engagement croissant de sponsors (Lidl, Suez, Zwift…). Le Tour de France Femmes joue un rôle clé en attirant de nouveaux partenaires et en valorisant ce sport, enclenchant un cercle vertueux entre visibilité, financement et performance. Ce cyclisme séduit aussi par une approche plus humaine, tactique et accessible, avec un lien direct entre les coureuses et le public via les réseaux sociaux. Le succès inspire une nouvelle génération de jeunes filles à prendre le guidon.

 

La Claudine se dit qu’effectivement les jeunes femmes peuvent rêver de devenir championnes comme leurs frères et copains qui sont en admiration devant les Pogacar, les Van der Poel, les Alaphilippe, les Vingegaard, les Roglic, les Vauquelin. Elles ont maintenant les Vos, les Ferrand-Prévot, les Van Vleuten, les Kopecky, les Gigante, les Niewiadoma, les Longo-Borghini.

Mais les attentes grandissent : les coureuses réclament une course plus longue, davantage d’étapes mythiques, des primes plus élevées et une réelle égalité de traitement. Des figures comme Pauline Ferrand-Prévot, Annemiek van Vleuten ou Lotte Kopecky incarnent cette ambition.

L’édition 2025 le confirme : les Françaises, emmenées par Maëva Squiban, Juliette Labous et Cédrine Kerbaol, brillent aux avant-postes, aux côtés d’icônes comme Marianne Vos.

 

Le Tour féminin s’impose ainsi comme un rendez-vous majeur et prometteur, symbole d’un cyclisme en pleine transformation.

La Claudine est une nouvelle adepte, une nouvelle fan, et ô bonheur elle a pu exulter face aux résultats éclatants, tellement mieux que ceux des garçons.

Les déclarations des championnes et actrices du Tour de France Femmes soulignent toutes la transformation profonde du cyclisme féminin. Pour Marion Rousse, directrice de course, le Tour n’est pas un « cadeau » mais une reconnaissance légitime d’un cyclisme arrivé à maturité. Elle met en avant son développement rapide et son impact populaire, notamment sur les jeunes filles qui peuvent désormais s’identifier à des modèles.

 

Et quels modèles ces françaises :

– Pauline Ferrand-Prévot, 9 fois championne du monde de VTT, championne olympique l’an passé, vainqueur de Paris-Roubaix cette année, devient la première Française à remporter le Tour Femmes après une victoire spectaculaire lors de l’ultime étape à Châtel le 3 août, prenant le maillot jaune au général, après une victoire d’étape éclatante aussi la veille. Quel panache, quelle carrière, quelle volonté, quel palmarès !

– Maëva Squiban : révélation du Tour, s’impose en solitaire sur les étapes 6 et 7.

– Juliette Labous : excellente performance constante, notamment 2ᵉ de l’étape 6 derrière Squiban et régulièrement dans le top 3 général, terminant 7ᵉ au général.

– Cédrine Kerbaol : belle présence dans le classement final avec une 5ᵉ place.

– Évita Muzic : solide sur l’ensemble du Tour, avec une 10ᵉ place au général.

 

Ce bilan traduit une forte montée en puissance du cyclisme féminin français, avec des victoires d’étape, une victoire finale historique, et plusieurs courses tenues parmi les meilleures.

 

La Claudine, toute à sa joie, se dit que le cyclisme est un sport de femmes, et un sport d’avenir. Cocorico derechef !

 

Le vélo est à la mode. Bon pour la planète, bon pour le corps, bon pour l’âme. Le Tour de France Femmes s’inscrit dans cette dynamique. Il montre que le sport de haut niveau féminin peut faire vibrer, inspirer, passionner.

Et si demain, la gagnante du Tour n’était pas une championne venue de l’autre bout du monde… Mais ma fille, ma sœur, une amie, ou moi-même, s’enthousiasme la Claudine qui descend vite sur terre en ce qui la concerne.

 

Gilles Desnoix

 

gilles-040825






Le commentaires sont fermés.