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samedi 26 juillet 2025 à 05:49

CUCM : le chercheur Rémi Delporte-Mathurin présente les avancées sur la fusion nucléaire



 

 

 

Ce vendredi matin, le technopôle Hub & Go a reçu une délégation britannique de l’entreprise AM-COE dans le cadre de sa stratégie d’internationalisation. En fin de matinée et pour faire suite à cette présentation sur la technologie 3D céramique, le chercheur Rémi Delporte-Mathurin, rencontré à Boston, a assuré une visio-conférence pour évoquer les avancées sur la fusion nucléaire.

Pour une collectivité comme la CUCM et une ville comme Le Creusot, vivement impliquée dans l’industrie nucléaire, le sujet était incontournable.

 

Rémi Delporte-Mathurin est chercheur au Plasma Science and Fusion Center (PSFC) à Boston. Après avoir réalisé sa thèse au CEA de Cadarache, il a poursuivi un post-doctorat au MIT à Boston.

 

Il y travaille aujourd’hui en tant que chercheur.

 

La fusion nucléaire ?

 

Entrant rapidement dans le vif du sujet, le chercheur a expliqué que la fusion nucléaire consiste en un processus qui alimente les étoiles en énergie. « On va faire fusionner les noyaux entre eux et la différence de masse va produire de l’énergie » a-t-il ajouté.

 

Le défi technologique actuel est de pouvoir créer une étoile artificielle sur Terre.

 

Selon le scientifique, l’avantage de la fusion nucléaire est que celle-ci génère de l’hélium et pas de CO². C’est une énergie très propre selon lui.

La fusion maîtrisée permet un accès à une plus grande quantité d’énergie. La difficulté technique aujourd’hui réside dans la température à atteindre.

 

Des difficultés techniques encore à résoudre

 

Et si la fusion nucléaire était pour demain ? Et si certains professionnels dans la date ont émis leurs doutes, ce n’est pas le cas de Rémi Delporte-Mathurin qui pense que les premiers essais concluants pourraient être atteints d’ici 2030 environ.

 

Les difficultés actuelles résident dans les matériaux à employer : lesquels et avec quelle résistance. Car il va falloir résister de manière durable à de très fortes chaleurs.

 

Au PSFC à Boston, fondé en 1976, on compte environ 90 doctorants et 5 divisions de recherche.

 

Le jeune chercheur relève que l’on parle de plus en plus de fusion nucléaire et que de nombreux centres de recherche évoquent et approfondissent plusieurs pistes pour l’atteindre : le projet Totamak avec le confinement magnétique ou bien Hohbraum et les lasers pour le confinement inertiel. « Le monde de la fusion est en constant changement » ajoute-t-il.

 

Et le projet SPARC, développé notamment par le MIT, devrait être mis en service en 2026 pour un déploiement dans les années 2030.

 

Une course à la fusion

 

Pour le scientifique, il y aurait donc une course à la fusion comparable à la course à l’espace. La Grande-Bretagne ainsi que la Chine y consacrent beaucoup de fonds.

 

Techniquement, il reste encore des éléments à développer : aimants, maîtrise du plasma, conversion de l’énergie des neutrons en énergie thermique et obtenir des matériaux durables (résistance en continu).

 

La fusion nucléaire remplacera-t-elle les EPR ?

 

Pour Rémi Delporte-Mathurin, non. Clairement, elle viendra compléter l’équipement actuel. L’EPR répond à des problématiques de demain. Je ne pense pas que la fusion soit exclusive, mais complémentaire » a-t-il indiqué.

 

David Marti a conclu la matinée en rappelant son désir d’une visite exploratoire à Boston pour créer des ponts avec les Etats-Unis. « L’idée est que le territoire puisse en bénéficier. L’énergie est au cœur du territoire. On est dans l’énergie. Celui qui maîtrise l’énergie, maîtrise l’avenir. L’énergie est au cœur du développement » a-t-il ajouté, avant d’indiquer qu’une délégation devrait prendre le chemin de Boston courant 2026. Cette fois-ci, elle comprendra des industriels locaux.

 

EM

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