Montceau : Pattes de Velours
La présidente de l’association Pattes de Velours du Bassin minier, Martine Léger, ne mâche pas ses mots et surtout, elle ne décolère pas. Les raisons de cette grogne ? Le projet de chatterie, qui appartient exclusivement à l’association « Pattes de Velours » semblent susciter des convoitises.
En effet, la ville de Montceau-les-Mines a mis à disposition de l’association, une maison située rue des Hauts de Sorme, via un bail emphytéotique administratif, cédée par Habellis pour l’euro symbolique.
« Il n’y aura pas de chats en cage », avait déclaré Mme Léger lors d’une visite du site, en juin 2024, soulignant la philosophie du lieu : un espace de vie pour les félins, pensé avec soin et respect. L’aménagement de cette ancienne maison de 100 m2, avec 1700 m2 de terrain, avec infirmerie, quarantaine et pièce dédiée aux mères gestantes, est le fruit d’un travail de terrain mené par Pattes de Velours.
Remettre l’église au cœur du village
En ce sens, la présidente tient à « remettre l’église au cœur du village » : « Le projet de la chatterie des Hauts-de-Sorme, situé au Bois-du-Verne, appartient bel et bien à notre association. Qu’on se le dise ! » clame-t-elle.
Un coup de gueule assumé
Face à certaines ambiguïtés ou tentatives d’appropriation du projet, Martine Léger exprime donc sa colère légitime. Elle et son association revendiquent la paternité de cette initiative, portée depuis des mois par son équipe, dans le but de recueillir et faire adopter les chats errants du territoire.
« Le projet de la chatterie des Hauts-de-Sorme est et restera celui de Pattes de Velours. Nous le portons depuis le début, avec nos bénévoles, nos soins, nos convictions. Ce n’est pas une simple construction : c’est une vision respectueuse du bien-être animal, pensée et élaborée sur le terrain, par ceux qui défendent chaque jour les plus vulnérables » dit-elle.
Martine Léger exprime clairement sa colère et annonce qu’il n’y aura aucune tolérance face à certaines ambiguïtés dans les discours, ou à des tentatives d’appropriation indirecte.
« On ne réécrit pas l’histoire d’un engagement associatif. Ce projet n’est pas à récupérer, il est à soutenir, tel qu’il a été imaginé et mis en œuvre par notre équipe » déclare-t-elle.
Lettres anonymes, ragots, rumeurs et diffamation
Face à une vague de lettres anonymes, ragots, rumeurs et propos diffamatoires, la présidente de l’association dénonce fermement ces agissements, qui nuisent à l’image de l’association et à son action en faveur des chats errants du bassin minier.
Elle affirme que si ces attaques persistent, l’association se réserve le droit de transmettre le dossier à la justice. Elle rappelle que la diffamation est un délit puni par la loi, et que l’engagement associatif ne doit pas être entravé par des comportements malveillants, ou des tentatives de déstabilisation.
Les points de nourrissage aussi
Dans un autre registre, « Certaines personnes déposent des gamelles pleines de pâtes sur les points de nourrissage pour chats errants. Pourtant, ce type d’aliment est mal adapté aux besoins nutritionnels des félins, qui sont des carnivores stricts. Les pâtes, riches en glucides et pauvres en protéines animales, peuvent entraîner des carences, des troubles digestifs ou même des problèmes de santé à long terme » informe la présidente.
Une association engagée et transparente
Depuis plusieurs années, Pattes de Velours œuvre pour le bien-être animal, avec des projets concrets comme la chatterie des Hauts-de-Sorme, des campagnes de stérilisation, et des partenariats avec les municipalités et la Fondation 30 Millions d’Amis. L’association agit en toute transparence, avec le soutien de nombreux bénévoles et partenaires.
Des connaissances administratives indispensables
À celles et ceux qui souhaiteraient s’approprier le projet de la chatterie des Hauts de Sorme, Pattes de Velours tient à rappeler que ce type d’initiative exige bien plus qu’une bonne volonté.
Il faut également et surtout une solide connaissance administrative pour gérer les démarches, les autorisations et les partenariats, une expertise féline, acquise sur le terrain, pour comprendre les besoins biologiques, comportementaux et sanitaires des chats.
Mais aussi, de la réflexion et du bon sens, pour anticiper les enjeux logistiques, éthiques et humains, et surtout, une maîtrise rigoureuse de la législation en vigueur, notamment en matière d’adoption.
Les obligations légales pour chaque adoption
Conformément à la réglementation française, chaque chat doit être identifié (puce ou tatouage) avant toute cession, un contrat d’adoption ou attestation de cession doit être établi, avec les coordonnées du cédant et de l’adoptant, et les caractéristiques de l’animal.
L’adoptant doit avoir signé un certificat d’engagement et de connaissance (CEC) au moins 7 jours avant l’adoption. Et un certificat vétérinaire de bonne santé, datant de moins de 3 mois, doit être fourni.
Comme le déclare Martine Léger : « Pattes de Velours agit dans le respect de ces règles, avec transparence et professionnalisme. Ce projet est le fruit d’un engagement profond, et non d’une improvisation ».
Et celle-ci de conclure : « Nous continuerons à porter haut notre mission, sans compromis ni détours. Ce projet est le nôtre. Et il n’est pas à vendre ».
On ne peut être plus claire !
Nelly Desplanches