Obsolescence programmée
À l’occasion des 10 ans de la reconnaissance du délit d’obsolescence programmée en France, l’informaticien Elvic Monin prend la parole, pour dénoncer avec force une pratique qu’il juge « systémique et cynique » dans l’industrie technologique.
En effet, ce passionné d’informatique fustige les mises à jour logicielles qui rendent les appareils inutilisables, les pièces détachées volontairement indisponibles, et les produits conçus pour ne pas durer.
Quand la panne est prévue d’avance
Selon lui, « l’obsolescence programmée n’est pas un accident industriel, c’est un modèle économique ». Il appelle à une véritable révolution de la durabilité, en exigeant des fabricants plus de transparence, un accès garanti aux réparations, et une compatibilité logicielle prolongée.
Engagé et passionné, l’homme défend une vision radicalement différente de la technologie : pour lui, tout est réparable. Doué dans son domaine, il démonte, analyse, ressoude, restaure avec une précision artisanale.
Qu’est-ce-que l’obsolescence programmée ?
L’obsolescence programmée est une pratique industrielle qui consiste à limiter volontairement la durée de vie d’un produit, pour inciter à son remplacement. Elle suscite des débats sur ses impacts économiques, écologiques et sociaux, poussant consommateurs et législateurs à agir.
Il faut savoir que 53 millions de tonnes de déchets électroniques ont été générés en 2023, dans le monde.
Tout est réparable, même les anciens appareils
Face à l’obsolescence programmée, Elvic Monin oppose son savoir-faire et sa conviction profonde : « Chaque appareil mérite une seconde vie, et chaque panne est un défi, non une fatalité. Réparer, c’est résister à la logique du jetable et aux cycles industriels absurdes » dit-il.
Le sujet soulève depuis des années une question brûlante : les industriels conçoivent-ils délibérément des produits, pour qu’ils tombent en panne ou deviennent obsolètes plus vite ?
Elvic Monin est formel : « Oui, bien évidemment ». Et de raconter que la semaine dernière, un ami lui raconte que son lave-linge est tombé en panne, après deux années de bons et loyaux services.
Il s’est rendu dans un magasin spécialisé bien connu du public, où on lui a répondu que l’appareil était hors service, non réparable. En n’oubliant pas d’emmener le client au rayon des machines à laver, pour lui présenter les nouveaux modèles…
Prudent, l’ami demande à Elvic, ce qu’il en pense. Il lui amène la machine en question et après étude de la panne, le professionnel annonce à son propriétaire que son lave-linge pourrait se réparer pour quelques centimes, le prix de la pièce défectueuse (un composant de la carte électronique).
Les petites magouilles des industriels
« Je fais venir les pièces détachées de Chine, car on ne les trouve pas en France (et pour cause !). Cela coûte quelques centimes, avec le port compris. Seulement, les industriels ne sont pas bêtes : ils effacent les valeurs sur les composants, pour que nous ne puissions pas les changer ».
Et c’est avec beaucoup de colère qu’Elvic se rend compte que tout est à l’avenant. « Pour un composant de même pas un euro, on doit changer l’appareil, ça fait rager ! ».
Et d’expliquer les mécanismes de cette obsolescence programmée :
Les industries utilisent des composants fragiles ou non réparables, qui entraînent une usure rapide. D’un autre côté, les mises à jour des logiciels rendent certains appareils incompatibles ou moins performants.
Enfin, les marques poussent au renouvellement, via le marketing et les tendances.
Les conséquences sur l’environnement et la société
« Tout cela entraine une surconsommation qui génère une quantité croissante de déchets électroniques. Mais aussi, cela exerce une pression sur les ressources naturelles, due à l’extraction des matériaux nécessaires à la production. Et puis, et cela n’est pas négligeable, il en résulte un coût élevé pour les consommateurs, obligés d’acheter régulièrement de nouveaux produits » s’emporte M. Monin.
Les solutions et alternatives
Elvic Monin le rappelle : « La loi en France dit que réduire délibérément la durée de vie d’un produit pour en augmenter le taux de remplacement est un délit puni de 2 ans de prison et 300 000 € d’amende (loi du 17 août 2015) ».
Certaines législations, notamment en France, visent à sanctionner l’obsolescence programmée.
« Pour contrer ces pratiques, il faut promouvoir la réparabilité et les produits modulaires (conçus à partir de composants indépendants, interchangeables et standardisés, qui peuvent être assemblés ou remplacés facilement. Chaque module remplit une fonction spécifique, et l’ensemble forme un tout cohérent) » dit l’informaticien.
Enfin, la bonne attitude voudrait que nous achetions des produits reconditionnés ou de marques engagées.
Et comme le martèle Elvic Monin : « Lutter contre l’obsolescence programmée est un enjeu majeur pour la transition écologique et la consommation responsable.
Changer nos habitudes et encourager des politiques plus strictes pourrait permettre de préserver nos ressources et notre pouvoir d’achat ».
Le retour de la réparabilité
A contrario, des entreprises émergent avec des modèles de produits facilement réparables et modulables, comme les smartphones « Fairphone ».
Très en vogue de nos jours, les ateliers de réparation participative permettent aux citoyens d’apprendre à réparer eux-mêmes leurs objets (Repair Cafés).
Elvic Monin évoque à présent les ordinateurs : « 80% des appareils que l’on me confie sont réparables. Les 20% restants ne le sont pas, car les marques (Apple par exemple, qui est le roi de l’obsolescence) soudent le disque dur sur la carte-mère. Du coup, l’ordinateur va aller à la poubelle… ».
A noter qu’Apple est souvent critiqué pour ses pratiques liées à l’obsolescence programmée, notamment en raison de la réparabilité limitée de ses appareils et de la fréquence des mises à jour qui peuvent ralentir les anciens modèles.
D’ailleurs, l’association française Halte à l’Obsolescence Programmée (HOP) a déposé une plainte contre Apple en 2022, accusant la marque de « sérialisation », une technique qui associe les numéros de série des pièces détachées à celui d’un appareil, rendant les réparations indépendantes plus difficiles.
Un défi majeur dans le monde
L’obsolescence programmée est un défi majeur dans un monde où la préservation des ressources et la réduction des déchets deviennent des priorités. Les consommateurs, les législateurs et les entreprises ont tous un rôle à jouer, pour encourager une consommation plus durable et responsable.
Un professionnel fiable
Elvic Monin n’est pas seulement un expert en informatique, c’est un artisan du numérique animé par le bon sens et la générosité. Rapide pour poser un diagnostic, soucieux de réparer plutôt que de remplacer, il incarne une autre façon d’aborder la technologie : humaine, accessible, durable.
L’homme propose aussi des dépannages informatiques à distance, rapides et efficaces. Que ce soit pour un ordinateur qui refuse de démarrer, une imprimante capricieuse ou un logiciel récalcitrant, il intervient avec bienveillance, efficacité… et toujours avec le sourire.
Pour la petite histoire, votre serviteur est tombé en panne d’ordinateur un dimanche, à 22h. Croyez-le ou pas : Elvic Monin a dépanné en deux temps, trois mouvements et du coup, les articles ont pu paraitre en temps et en heure. Ouf !!
Infos pratiques
La clinique de l’Informatique pour professionnels et particuliers
Les Jeandeaux
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Nelly Desplanches