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jeudi 5 juin 2025 à 05:59

Montceau-les-Mines – « Free Palestine »



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Le rassemblement à l’initiative du PCF, rejoint par  l’association France Palestine Solidarité, La France Insoumise, la CGT UL Montceau, le PS 71, Femmes Solidaires BM et 71, la FSU 71, RESF, MJCF, a réuni plus de 200 personnes devant l’Embarcadère, sur la place des droits de l’Homme.

 

« Un rassemblement qui en appellera d’autres. Ce n’est que le début. Il faut que le gouvernement français s’honore et reconnaisse l’état de Palestine ».

 

Afin d’être précis et montrer de quoi on parle, Christian Tramoy, secrétaire  de la section du bassin minier du PCF a souhaité exposer un historique pour ensuite faire la lecture d’un article de Bernie Sanders (sénateur américain d’origine juive) dans lequel il s’adresse à Netanyahu pour lui signifier que ce n’est pas être antisémite que de vouloir le mettre face à ses actes et à  ses responsabilités.

Puis il a exposé la situation en Palestine, le rôle d’Israël et du gouvernement Netanyahou pour terminer par l’appel de Dominique de Villepin aux occidentaux.

 

Robert Germain pour LFI, ajoute « qu’on ne peut pas fermer les yeux devant cette situation, devant ce drame pour ne pas être coupable. Il faut participer aux manifestations pour mettre la pression, … ».

Michèle Juillot, présidente du comité montcellien de Femmes Solidaires appelle la communauté internationale à mettre en œuvre pour mettre fin à cette tragédie humaine et humanitaire… Si on ne bouge pas là, maintenant, devant l’horreur, je me demande où est passée notre Humanité ».

 

« Nous demandons un Cessez-le-feu immédiat à Gaza, l’arrêt du blocus criminel et la reconnaissance de l’Etat de Palestine »

 

La situation en Palestine…

Depuis la rupture de la trêve le 18 mars dernier, le gouvernement d’extrême-droite israélien de Benyamin Netanyahou poursuit une guerre destructrice contre la population de Gaza. Il annonce, en violation totale du droit international, sa volonté de réoccuper l’intégralité de Gaza et il organise un blocus hermétique du territoire palestinien, y interdisant l’entrée de toute aide humanitaire et créant de ce fait une situation de famine qui menace plus de 2,1 millions de personnes piégées et bombardées. L’armée israélienne se livre à une politique de terre brûlée sur un territoire qu’elle a fragmenté, enfermant la population de Gaza dans de minces bandes de terre surpeuplées, détruisant les infrastructures médicales et privant les habitants d’eau, de nourriture et d’électricité.

Les institutions internationales soulignent le fait que Gaza est devenu un trou noir humanitaire. D’après un rapport de l’ONU publié cette semaine, 470 000 personnes à Gaza sont confrontées à une faim catastrophique (phase 5, la plus élevée de l’échelle de référence) pouvant entraîner leur mort. Dans le même temps, plus de 116 000 tonnes d’aide alimentaire – suffisamment pour nourrir un million de personnes pendant quatre mois – sont bloquées dans les couloirs d’aides. Face au risque de génocide, il est plus urgent que jamais d’arrêter ce blocus criminel.

L’objectif de cette politique de terreur est manifestement de pousser des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants à prendre la fuite dans les conditions les plus inhumaines, ce que revendiquent ouvertement les ministres d’extrême droite du gouvernement Netanyahou et que soutient l’administration étatsunienne de Donald Trump. En Cisjordanie occupée, les frappes de drones, les incursions armées et la  violence des colons israéliens se déchaînent. Des camps entiers de réfugiés ont été vidés (Jenine, Nour, Shams, Tulkarem). Là encore, la volonté du gouvernement israélien est d’annexer illégalement la zone et de la vider de sa population palestinienne.

Ce sont là des crimes de masse, des crimes contre l’humanité, que dénoncent les Nations unies, l’UNWRA et le PAM. Alors que la Cour Pénale Internationale (CPI) évoque un « risque plausible, réel et imminent de génocide », ces crimes tombent sous le coup de la justice internationale et tous ceux qui sont directement impliqués devront répondre de leurs actes. Les condamnations de pure forme des gouvernements et de la communauté internationale ne suffisent plus. Alors qu’ils font l’objet de mandats d’arrêt internationaux, Netanyahou et ses complices doivent maintenant être traduits devant la CPI, tout comme les dirigeants du Hamas, responsables des crimes du 7 octobre 2023.

Benyamin Netanyahou est aujourd’hui soutenu par l’extrême droite en Europe, en France et aux Etats-Unis. Victor Orban, a dénoncé la Cour pénale internationale sans que cela ne fasse réagir l’UE. Et, bien que ses propositions provocatrices soient rejetées par l’immense majorité de la communauté internationale, Donald Trump réaffirme sa volonté d’expulser les Palestiniens de Gaza, cherchant à obtenir la complicité de certains gouvernements de la région. L’annonce, par la Maison Blanche, de l’envoi sur le terrain de forces paramilitaires privées, censées sécuriser le territoire, prépare les opinions à cette perspective.

Pourtant, cette politique criminelle se heurte à une pression croissante des opinions dans le monde. 148 États, c’est à dire une large majorité dans le Monde, reconnaissent déjà l’État de Palestine. De même que la France, d’autres gouvernements européens évoquent désormais eux-aussi la possibilité de reconnaître l’État de Palestine, et l’objectif de sanctions contre le gouvernement israélien d’extrême droite, tant qu’il bafouera le droit international, est aujourd’hui repris dans le débat public.

En Israël, une mobilisation inédite grandit de semaine en semaine pour l’arrêt de la guerre à Gaza, le retour des otages encore vivants que détient le Hamas, le départ de Netanyahou et de son gouvernement. Des officiers, des soldats, des réservistes manifestent à présent leur refus de servir une politique qui met en danger l’avenir et la sécurité du peuple israélien lui-même. Un sommet populaire pour la paix, « It’s Time People’s Peace Summit », vient même de se tenir en présence de plusieurs milliers de citoyens juifs et arabes d’Israël.

Le pouvoir israélien est de plus en plus isolé internationalement. Il est aujourd’hui possible de l’arrêter dans ses entreprises criminelles.

Dans cette situation d’extrême urgence pour le peuple palestinien, face à la visée génocidaire dont il est victime, il faut mobiliser et agir en faveur de la reconnaissance des droits nationaux de celui-ci, pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.

Il faut que le gouvernement français :

       – Porte dans les institutions européennes l’exigence de sanctions, de la suspension immédiate de l’accord d’association UE-Israël et mette fin à toute forme de coopération militaire,

       – Reconnaisse immédiatement l’État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël sur la base des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale,

Agisse pour la libération des otages israéliens et la libération des prisonniers politiques palestiniens dont celle de Marwan Barghouti,

       – Agisse pour le démantèlement de toutes les colonies israéliennes et la fin de l’occupation,

       – Prenne aux Nations unies, en sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité, toutes les initiatives propres à isoler totalement l’alliance Trump-Netanyahou.

Historique…

« La Shoah va accélérer le projet sioniste datant de la fin du 19ème siècle revendiquant un état pour les juifs. En 1947, l’ONU se prononce sur le plan de partage de la Palestine.

Au moment du plan de partage, la population totale de la Palestine est composée pour deux tiers d’Arabes (1,2 million) et pour un tiers de Juifs (600 000), principalement immigrés d’Europe pendant la période du mandat. Il est accepté par les sionistes mais refusé par les pays arabes et par les Palestiniens, néanmoins incapables de s’entendre sur une stratégie commune.

Aucune paix depuis 1948. La décision va déclencher d’abord une guerre civile dans cette Palestine toujours mandataire jusqu’en 1948, puis une guerre israélo-arabe dès la proclamation de l’État d’Israël, le 14 mai 1948.

Le nouvel État en profite pour agrandir son territoire en occupant les terres palestiniennes et, depuis 1967, en y installant en toute illégalité des colonies.

Depuis, cette région n’a connu ni la paix ni la stabilité. Israël est en conflit avec tous ses voisins : guerre de Suez (1956), guerre des Six-Jours (1967), la guerre d’Octobre (guerre du Kippour) en 1973, guerres au Liban (1982, 2006, 2024) et n’a signé des accords de paix qu’avec l’Égypte (1979) et la Jordanie (1994).

Malgré le vote de l’ONU et la promesse de deux États, malgré les accords d’Oslo signés en 1993, il n’en existe toujours qu’un seul. Les Palestiniens attendent toujours le leur. Ils ne revendiquent pourtant plus que 22 % de la Palestine historique. L’apartheid règne dans les territoires palestiniens occupés. La population subit un génocide dans la bande de Gaza et un nettoyage ethnique en Cisjordanie. Pour les Palestiniens, c’est une nouvelle Nakba (la catastrophe) qui a commencé, en référence à celle de 1948, lorsque des centaines de milliers d’entre eux ont dû fuir leurs villages, selon un plan bien établi et voulu par les soldats israéliens. Comme si, près de quatre-vingts ans après, l’histoire se répétait ».

Bernie Sanders (sénateur américain d’origine juive).

« Non, M. Netanyahu, ce n’est ni antisémite ni pro-Hamas de signaler qu’en un peu plus de six mois votre gouvernement extrémiste a tué 34 000 Palestiniens et en a blessé 77 000, dont 70 % sont des femmes et des enfants.

Il n’est pas antisémite de signaler que vos attentats ont détruit 221 000 maisons à Gaza, laissant un million de personnes sans abri, soit près de la moitié de la population.   Il n’est pas antisémite de constater que votre gouvernement a réduit à néant l’infrastructure civile de Gaza, y compris l’électricité, l’eau et les égouts.

Ce n’est pas antisémite de réaliser que ce gouvernement a détruit le système de santé de Gaza, rendant 26 hôpitaux inutilisables et tuant 400 travailleurs de santé.

Il n’est pas antisémite de condamner la destruction des douze universités de Gaza et 56 écoles, avec des centaines de plus endommagées et 625 mille étudiants sans éducation.

Il n’est pas antisémite de s’accorder avec les organisations humanitaires pour affirmer que ce gouvernement, en violation de la loi américaine, a bloqué de façon déraisonnable l’aide humanitaire destinée à Gaza, créant des conditions dans lesquelles des centaines de milliers d’enfants souffrent de malnutrition et risquent de mourir de faim.

Monsieur Netanyahu, l’antisémitisme est une forme ignoble et dégoûtante d’intolérance qui a causé des dommages indicibles à des millions de personnes. Mais s’il vous plaît, n’insultez pas l’intelligence du peuple américain en essayant de nous distraire des politiques de guerre immorales et illégales de votre gouvernement extrémiste.

N’utilisez pas l’antisémitisme pour détourner l’attention des accusations auxquelles vous faites face devant les tribunaux israéliens.

Ce n’est pas antisémite de vous tenir responsable de ces actes. »

Appel de Dominique De Villepin

L’ancien Premier ministre français Dominique de Villepin a appelé les Occidentaux, qui sont « terrifiants d’impuissance », à « un isolement économique et stratégique » d’Israël pour s’opposer à l’objectif de « déportation » de la population de Gaza.

« Nous sommes devant un plan israélien (…). Après la réoccupation de Gaza, la deuxième étape sera la déportation. L’objectif politique de Benjamin Netanyahu et de son gouvernement, c’est la déportation de la population de Gaza, ce qui est la marque d’une épuration ethnique, d’un nettoyage territorial », a dénoncé Dominique de Villepin sur la radio France info. « Les Européens le savent parfaitement et ils sont là avec des sabres de bois alors qu’il y a trois choses à faire immédiatement », a-t-il jugé.

D’abord, « suspendre immédiatement l’accord européen avec Israël. L’essentiel du commerce d’Israël se fait avec l’Europe. Deuxièmement, embargo sur les armes de tous les pays européens.

Troisièmement, déferrement de l’ensemble du gouvernement israélien et des principales autorités militaires israéliennes devant la Cour pénale internationale (…) en écrivant collectivement à la Cour », a-t-il proposé. « Si vous voulez arrêter ce qui est en cours aujourd’hui, il faut marquer vis-à-vis d’Israël qu’il y aura un avant et un après », a-t-il ajouté.

Dominique de Villepin s’en est vivement pris à l’action du président Emmanuel Macron. « Quelle crédibilité peut-on avoir sur le dossier ukrainien quand nous ne sommes que capables de signer des communiqués ? Je peux vous dire que Jacques Chirac aujourd’hui ne se contenterait pas de signer un communiqué avec le Canada et avec le Royaume-Uni », a martelé l’ancien ministre des Affaires étrangères.

Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Keir Starmer et celui du Canada Mark Carney ont prévenu lundi qu’ils ne resteraient « pas les bras croisés » face aux « actions scandaleuses » du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu à Gaza, menaçant de « mesures concrètes » s’il ne cesse pas son offensive militaire et ne débloque pas l’aide humanitaire. « La lecture de ce communiqué est terrifiante d’impuissance. Que faut-il pour que les dirigeants européens, les dirigeants occidentaux, passent aux travaux pratiques ? », s’est indigné Dominique de Villepin.

 

 

J.L Pradines

 

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