Génelard : Portrait
Dans la lignée des belles rencontres, il en est une qui nous touche particulièrement. Celle de Filipe Batista Silva, dit « Black Phoenix ».
Sculpteur de métal, cet homme de 42 ans, né en 1982 à Reims, a grandi en Bretagne. Ancien pâtissier, il dit s’être beaucoup cherché, car il a exercé moult métiers dont celui de plaquiste, en voyageant de région en région.
« Je suis un globe-trotter, amoureux de la nature » se définit-il en souriant. Ajoutant : « Tout a commencé à Marseille, où je suis arrivé avec ma chienne et mon sac-à-dos. Je n’avais aucun meuble et j’ai récupéré ceux que les gens jetaient, en les modifiant et en leur donnant une partie de mon âme ».
L’idée était lancée : l’art de redonner vie à de vieux objets, qui avaient déjà une histoire, un vécu, des énergies…Dès qu’il les voit, il sait déjà exactement comment il va les transformer et les faire revivre.
Insuffler une âme à ses sculptures
Filipe Batista Silva ne se contente pas de sculpter le métal : il lui insuffle une âme. Chaque pièce qu’il forge est une rencontre entre passé et avenir, entre rouille et renaissance.
Avec un sourire chaleureux et une énergie inépuisable, il transforme chaque objet en une œuvre chargée d’émotions, où l’acier devient poésie.
« Là où d’autres voient du métal froid et brut, moi, je vois une histoire à révéler, une âme à façonner. Chaque coup porté, chaque fusion, chaque courbe sculptée est une renaissance. Autodidacte, j’ai appris à écouter la matière, à la dompter et à la magnifier. De la rudesse du métal à l’élégance d’une forme unique, mon travail est un dialogue entre puissance et émotion, entre feu et inspiration » dit Black Phoenix.
La récupération, sa philosophie
Ces matières que d’aucuns considèrent comme du rebut, lui y voit du potentiel.
« Chaque morceau de métal abandonné porte une histoire, une cicatrice du passé, une énergie brute. Mon travail ? Révéler son âme, lui offrir une nouvelle vie. Autodidacte et passionné, je transforme la récupération en œuvres uniques, créant un dialogue entre le temps, la matière et l’émotion » livre l’artiste.
Il réutilise de vieilles tôles rouillées, car le métal, une fois décapé, a du relief et prend des formes uniques.
Depuis peu, il mixe le bois, matière vivante et le métal, matière froide, car les deux se marient et se complètent avec élégance, « comme le dark et le lumineux » dit-il.
Le Bonhomme Cœur, sa marque de fabrique
Filipe Batista Silva a créé sa marque de fabrique avec le « Bonhomme Cœur ». « Il est tellement représentatif, tellement modifiable, que je me délecte à chaque fois que je le travaille » dit Black Phoenix.
Le Bonhomme Cœur est une œuvre profondément symbolique, un personnage qui incarne l’authenticité et la sensibilité de l’artiste. Né de la fusion du métal récupéré et de l’émotion brute, il représente l’humanité dans toute sa simplicité et sa force intérieure.
« Plus qu’une sculpture, c’est un messager. Son cœur bien visible, son allure chaleureuse, il invite à la connexion et à la sincérité. Forgé à partir de matériaux oubliés, il est la preuve que tout peut renaître, sous un regard créatif. Chaque rivet, chaque courbe raconte une histoire. Et puis, c’est une figure universelle qui parle à chacun. Elle rappelle l’importance de garder son cœur ouvert, de voir la beauté, là où d’autres ne la voient plus… » livre le créateur.
Pour rencontrer Filipe Batista Silva
L’artiste a son atelier à Génelard.
Cependant, il est possible de le rencontrer ce samedi 31 mai 2025, au Marché de l’Artisanat et du Bien-Etre, organisé par Animae Fil de 10h à 18h, à Biomonde rue des Abattoirs au Creusot.
N’hésitez pas à venir admirer les œuvres de l’artiste.
Et gagner une de ses œuvres
A noter qu’une de ses sculptures sera à gagner par le biais d’une tombola, lors de ce marché.
Infos pratiques
Filipe Batista Silva au 06 19 50 75 62
Facebook : Filipe Batista Silva (the Black Phoenix).
Nelly Desplanches