Montceau-les-Mines : la grande évasion des saveurs pour les séniors des Jardins Médicis
Ce lundi 26 mai 2025, le cœur des Jardins Médicis battait un peu plus vite. Pas pour une urgence, ni un bulletin météo capricieux, mais pour une aventure collective inédite : sortie générale au restaurant !
Oui, vous avez bien lu : 63 résidents, flanqués de 33 membres du personnel, se sont élancés — en joyeuse procession — vers La Brasserie, ce nouveau lieu de vie et de saveurs qui a pris la relève de l’ancien Buffalo Grill à Montceau-les-Mines, avec une touche d’élégance culinaire et de modernité bienvenue.
Une grande première, du jamais vu : sortie pour tous les résidents et le personnel. Une grande évasion de l’autre côté du canal.
Un événement comme celui-là, c’est un peu comme une procession laïque au travers de la ville, comme une excursion champêtre de vacances. On avance à petits pas, on s’attend, on se pousse gentiment, et surtout, on rit beaucoup. Car aux Jardins Médicis, le personnel n’a pas peur de mouiller la chemise ni de pousser quelques roues — qu’elles soient en caoutchouc ou en bonne humeur. Il faut dire que le défi valait le détour : une logistique digne d’un ballet orchestré entre ingambes, impotents, fauteuils roulants et un personnel stylé, toujours aux petits soins et très professionnel. Une symphonie de bienveillance.
Parmi les convives, une figure emblématique : Roger Joly, tout jeune centenaire, mémoire vivante de la Résistance et conteur inlassable de ces heures sombres qu’il illumine pour les jeunes générations dans les collèges et lycées. À La Brasserie, il était tout sourire, comme tous les autres, heureux de ce moment hors du temps où les fourchettes valsaient et les verres tintaient en douce harmonie.
Et parlons-en, du repas ! La Brasserie, pour l’occasion, a mis les petits plats dans les grands — et à prix tout doux. Apéritif joyeux, terrine de Bourgogne en guise de prélude, puis le dilemme le plus délicat de la journée : Fish and chips croustillant, fondant de bœuf généreux ou fondant de poulet moelleux ? Quel que soit le choix, on n’était pas perdant. Fromage affiné, tarte tatin fondante, café pour conclure… Et du vin, bien sûr, servi avec mesure mais sans parcimonie.
Le personnel de La Brasserie, lui aussi, a été exemplaire : souriant, attentionné, aux petits soins pour ces convives pas comme les autres. Car quand on reçoit une armée de sages — parfois cabossés par le temps, mais toujours curieux de la vie —, on se doit d’être à la hauteur. Mission brillamment accomplie.
Ce fut plus qu’un repas : une bouffée d’oxygène, un vent de liberté, un instant suspendu. Une première qui, on l’espère, ne sera pas une dernière.
Aux Jardins Médicis, on sait soigner les corps… et nourrir les âmes.
Et ce jour-là, elles ont festoyé ensemble, tendrement, joyeusement.
Gilles Desnoix