Qui sera le 267ᵉ pape ?
Dans l’état actuel des choses, quels sont les prétendants à la succession du pape François et qui sera son successeur ?
La question est simple, sans chausse-trappe, elle va directement au but. À longueur de journée depuis la mort du pape François, les chroniqueurs, experts, prélats et compagnie glosent sur l’homme, son passé, son pontificat, ses qualités, ses défauts, ses avancées et ses manques. Il manque juste l’organisation officielle d’un site de paris en ligne pour que chacun établisse ses pronostics.
Parce que Montceau News entend toujours coller à l’actualité et aider ses lecteurs dans la connaissance des choses, il a été décidé d’établir une liste des papabili potentiels. La lecture de la presse, l’écoute de la radio et le visionnage des émissions en continu consacrées à ce sujet ont permis une première shortlist. Puis nous nous sommes dit : nous ne sommes pas particulièrement spécialistes de cette matière, en fait on ne sait pas non plus si ceux qui parlent des heures sur cette dernière en savent réellement beaucoup plus que nous. Alors, puisque l’on parle de paris, faisons appel à l’intelligence artificielle.
La question a donc été posée à ChatGPT, Grok, Mistral, Meta, Deepseek.
(La liste se trouve en fin d’article.)
ChatGPT précise que le conclave à venir sera « déterminant pour l’avenir de l’Église catholique. Parmi les 135 cardinaux électeurs, plusieurs noms émergent comme favoris, reflétant les diverses sensibilités théologiques et géographiques de l’Église mondiale. »
Et il énumère sa liste : Luis Antonio Tagle (Philippines, 67 ans), ancien archevêque de Manille et ex-président de Caritas Internationalis ; Pietro Parolin (Italie, 70 ans), secrétaire d’État du Vatican depuis 2013, certains lui reprochent une gestion financière contestée ; Matteo Zuppi (Italie, 69 ans), archevêque de Bologne et président de la Conférence épiscopale italienne ; Jean-Marc Aveline (France, 66 ans), archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France, s’il était élu, il deviendrait le premier pape français depuis le XIVe siècle ; Fridolin Ambongo (République démocratique du Congo, 64 ans), archevêque de Kinshasa, il est une figure influente en Afrique ; Jean-Claude Hollerich (Luxembourg, 66 ans), archevêque de Luxembourg et président de la Commission des épiscopats de l’Union européenne, un progressiste connu pour ses positions sur l’accueil des personnes LGBTQ+ et le rôle des femmes dans l’Église ; Péter Erdő (Hongrie, 72 ans), archevêque d’Esztergom-Budapest, est un canoniste respecté, représentant l’aile conservatrice du Collège cardinalice.
Conclusions de ChatGPT : L’élection du nouveau pape dépendra des équilibres entre les différentes tendances du Collège des cardinaux. Si certains souhaitent poursuivre les réformes initiées par François, d’autres pourraient préférer un retour à une ligne plus traditionnelle. Le choix final reflétera la direction que l’Église catholique souhaite prendre dans les années à venir.
ChatGPT ne s’engage pas et ne fournit pas le nom d’un favori et d’une ou deux outsiders.
Mistral IA tourne la chose autrement. Dans un premier temps, il avance quelques noms : Pietro Parolin, (Italie, 70 ans), secrétaire d’État du Vatican depuis 2013 ; Claudio Gugerotti, fin diplomate et polyglotte, actuellement préfet du dicastère pour les Églises orientales ; Mario Grech, (Malte, 68 ans), évêque de Gozo, qui a joué un rôle important lors du synode sur l’avenir de l’Église. Puis Mistral continue par : « S’il est trop tôt pour connaitre le nom de celui qui deviendra le 267e pape, il y aurait, selon Le Figaro, une liste d’éventuels successeurs dans laquelle figureraient plusieurs cardinaux. Mais aucun candidat ne se détache pour l’instant. » Et il cite Pietro Parolin puis Mario Grech pour conclure par un questionnement qui correspond à une mise en touche « Qui sont les successeurs potentiels du pape François ? Les rumeurs vont bon train, et déjà, une vingtaine de noms circulent. » Donc circulez, il n’y a rien à voir.
Grok, l’IA d’Elon Musk, commence par une explication sur le conclave. « Le choix du prochain pape sera du conclave, qui réunira 135 à 138 cardinaux électeurs (âgés de moins de 80 ans) dans les 15 à 20 jours suivant la mort du pape, soit entre le 6 et le 11 mai 2025. Aucun successeur ne peut être prédit avec certitude, car l’élection papale est un processus secret et imprévisible, souvent marqué par des surprises. Cependant, plusieurs cardinaux sont régulièrement cités comme « papabili » (candidats potentiels) en raison de leur influence, de leur profil théologique ou de leur proximité avec la ligne de François. »
Et Grok nous livre son analyse des principaux prétendants mentionnés dans les sources récentes, sans présumer de l’issue du conclave, mais en détaillant le pédigree de chacun avec son rôle, son profil, ses atouts, ses faiblesses et les sources qui mentionnent son nom : Pietro Parolin (Italie, 70 ans) ; Matteo Maria Zuppi (Italie, 69 ans) ; Luis Antonio Tagle (Philippines, 67 ans) ; Jean-Marc Aveline (France, 66 ans) ; Pierbattista Pizzaballa (Italie, 59 ans), patriarche latin de Jérusalem ; Fridolin Ambongo (République démocratique du Congo, 65 ans) ; Péter Erdő (Hongrie, 72 ans). Donc rien de neuf par rapport aux deux autres, mais Grok ajoute d’autres noms mentionnés : cardinal Peter Appiah Turkson (Ghana, 76 ans), influent en Afrique, polyglotte, et engagé sur les questions économiques ; cardinal Anders Arborelius (Suède, 75 ans) : Converti du luthéranisme, représente une Église minoritaire, profil original mais peu probable ; Cardinal Robert Sarah (Guinée, 79 ans), ultraconservateur, critique des réformes de François. Candidat improbable : Jean-Claude Hollerich (Luxembourg, 66 ans) ; cardinal Juan José Omella (Espagne, 79 ans) : Progressiste, il a géré les scandales d’abus sexuels en Espagne. Son âge limite ses chances.
Grok développe ensuite quelques facteurs pouvant influencer l’élection : influence de François : 99 sur 138 des cardinaux électeurs ont été nommés par lui ; diversité géographique plus que jamais avec 71 pays représentés, un pape non européen (africain ou asiatique) est une possibilité sérieuse, bien que les Italiens (17 cardinaux) restent influents ; équilibre théologique : les cardinaux chercheront un candidat fédérateur pour éviter un schisme, capable de concilier réformateurs et conservateurs. Et l’argument massue : l’imprévisibilité : « Comme le souligne l’adage romain, « Qui entre papabile au conclave en ressort cardinal. » Des surprises, comme l’élection de Jean-Paul II en 1978, sont fréquentes. »
Donc Grok de conclure : « Qui sera le successeur ? Il est impossible de déterminer avec certitude qui succédera à François, car le conclave est un processus opaque, influencé par des alliances, des débats internes et, pour les croyants, l’inspiration divine. Pietro Parolin apparaît comme le favori en raison de son expérience et de son profil modéré, mais des candidats comme Zuppi, Tagle ou même un outsider comme Aveline ou Ambongo pourraient émerger si les cardinaux privilégient la continuité réformatrice ou une ouverture vers l’Afrique ou l’Asie. L’issue dépendra des discussions dans la chapelle Sixtine, où les cardinaux obtiendront une majorité des deux tiers (90 voix sur 135) ».
Bien que non concluante, c’est pour le moment l’analyse la plus complète.
Deepseek, en bonne IA chinoise, commence par prédire qu’il est difficile de prédire : « Il est impossible de prédire avec certitude qui sera le successeur du pape François. Le choix dépendra des discussions et des votes des cardinaux lors du conclave, qui ne sera organisé qu’après la fin du pontificat actuel. » Et de donner la liste des papabili potentiels.
En avril 2025, la question de la succession du pape François reste spéculative, car il n’y a pas de liste officielle de prétendants. Le successeur du pape est choisi par les cardinaux lors d’un conclave, un processus secret et imprévisible. Cependant, certains noms sont souvent mentionnés comme potentiels candidats en raison de leur influence et de leur expérience au sein de l’Église catholique. Parmi eux, on peut citer :
Pietro Parolin, Luis Antonio Tagle, Cardinal Christoph Schönborn – archevêque de Vienne, il est connu pour son rôle dans les réformes et son expérience pastorale –, Matteo Zuppi, Cardinal Gérald Lacroix – archevêque de Québec, il pourrait incarner la voix de l’Église en Amérique du Nord.
Deepseek se penche sur les dynamiques potentielles qui pourraient influencer l’élection de son successeur, et donne les quelques points à approfondir : le processus de succession, car elle est encadrée par des règles strictes énoncées dans le droit canonique ; les critères de choix, profil pastoral, compétences diplomatiques, le pape étant aussi un chef d’État ; vision théologique pour à la fois respecter la tradition et répondre aux défis modernes de l’Église ; caractère rassembleur : un pape doit être capable d’unir les différentes tendances au sein de l’Église catholique. L’analyse est encore plus poussée, mais dépasse le simple établissement d’une liste de prétendants.
Meta AI
Sobre et succincte, l’analyse, malgré la demande de précisions, reste courte et très classique, voire consensuelle.
« La succession du pape François est un sujet ouvert, et plusieurs cardinaux sont mentionnés comme potentiels successeurs. Voici quelques-uns des prétendants évoqués : Pietro Parolin, Matteo Maria Zuppi, Anders Arborelius. Il est difficile de prédire avec certitude qui sera le successeur du pape François, car la décision dépendra de nombreux facteurs imprévisibles. Seul le temps dira quel sera son successeur et quelle direction prendra l’Église catholique sous sa gouvernance »
Peut-on préciser un peu ?
Il est important de noter que la succession du pape est un processus complexe qui dépend de nombreux facteurs, notamment les discussions et les votes des cardinaux lors du conclave. Les préférences et les priorités des cardinaux peuvent varier considérablement, ce qui rend difficile toute prédiction précise.
On se le tient pour dit, donc.
La liste peut donc s’établir ainsi :
– valeurs sûres : Pietro Parolin, Matteo Zuppi, Luis Antonio Tagle
– juste derrière le trio de tête : Jean-Marc Aveline, Fridolin Ambongo, Péter Erdő, Anders Arborelius
– les outsiders : Jean-Claude Hollerich, Claudio Gugerotti, Mario Grech, Pierbattista Pizzaballa, Peter Appiah Turkson, Juan José Omella, Christoph Schönborn, Gérald Lacroix, Robert Sarah.
Mais, comme diraient les IA : rien n’est joué d’avance et les résultats des votes sont particulièrement imprévisibles, on l’a vu avec les élections de Jean-Paul I et de Jean-Paul II. Alors, il est possible que le lauréat ne se trouve pas dans la liste établie, tout comme il est possible que Pietro Parolin puisse l’emporter.
Rapportons-nous aux paroles éclairées de Coluche : « À Rome, ils veulent des papes, des papes, oui, mais des Panzani. »
Gilles Desnoix