Société : Montceau
Certaines situations nous exaspèrent, à tort ou à raison. Celle que notre lectrice a vécu ce lundi soir l’a fortement mise en colère.
« Je suis allée faire le plein de mon véhicule, ce lundi de janvier frisquet, à une station-service accolée à un hypermarché. Il était un peu plus de 19h et en arrivant, je remarque un tout petit monsieur, âgé, faisant les cents pas à côté de sa voiturette sans permis.
Il m’a semblé très inquiet, regardant à droite et à gauche, pendant que j’introduisais ma carte bancaire dans la machine, seul moyen de paiement autorisé, puisque les caissiers ont maintenant disparu du paysage.
Après moult hésitations, l’homme s’approche de moi et d’une toute petite voix me demande si je peux lui rendre un service.
Il m’explique qu’il est en panne de gasoil avec sa voiturette, mais qu’il n’a pas de carte bancaire et donc pas accès aux pompes.
« Je vous donne l’argent et vous payez avec votre carte » m’implore-t-il.
Bon, je n’aime pas trop ce genre de troc, mais devant sa mine inquiète, j’accepte le deal. Je ne vais pas non plus le laisser coucher sur ce parking.
Je le vois sortir de sa petite voiture deux bidons. Il me dit qu’il va commencer par le plein de sa voiture (12 litres) puis qu’il remplira ses bidons. Dubitative, je me demande comment, avec 30€ il va remplir le réservoir et les deux bidons !
Un œil sur la pompe, je surveille bien évidemment la manœuvre. L’homme remplit le réservoir et la moitié d’un bidon, quand la somme fatidique est déjà atteinte !
Peinée pour lui, je suis toutefois en colère de voir qu’on ne laisse aucun choix de paiement autre que la carte bancaire pour les personnes qui n’en possèdent pas.
Et apparemment, les candidats au service rendu n’étaient pas légion. Pas rassurant cette société où c’est « chacun pour soi ».
Elle est déjà si dure la vie aujourd’hui…