À l’issue de la dernière commission départementale de coopération intercommunale (CDCI), un certains nombre de décisions ont été approuvées. La nouvelle carte avance, elle devrait être actée en fin d’année et comptera vingt-six intercommunalités, soit le même nombre que celui proposé depuis le début par le préfet…

L’objectif depuis le début est de simplifier les périmètres intercommunaux en créant des communautés de communes de taille raisonnable. En conservant une cohésion des bassins de vie aussi. Si certaines communautés de communes voisines vont ainsi fusionner, comme celles de Bourbon-Lancy et d’Issy-l’Évêque, il a aussi fallu prendre en compte les communes isolées ainsi que celles qui souhaitaient rejoindre une autre communauté de communes.

Comme l’ont fait savoir plusieurs élus, il est en effet souhaitable que les communes décident elles-mêmes de leur sort. « Il ne faut absolument pas qu’on les oblige à aller où elles ne souhaitent pas ! » confirme Bernard Dessendre, maire de Saint-Maurice-lès-Couches.

À partir de là, plusieurs amendements ont été soumis au préfet et à la CDCI, certains s’inspirant par ailleurs, de la carte présentée par les élus de Gauche il y a un an. « Les idées de base ont largement été conservées, confirme le préfet, François Philizot. On regroupe des intercommunalités pour une certaine simplicité technique. Nous avons ensuite fait du découpage à la commune en essayant de respecter les avis des conseils municipaux, même si cela a été impossible dans le Couchois, par exemple, puisque cela aurait créé des trous. Nous voulons quand même conserver la cohérence des enjeux intercommunaux », commente le préfet, François Philizot.

Chiddes rejoint ainsi le Clunisois, Saint-Vincent-Bragny la future communauté de communes de Charolles-Saint-Bonnet, Montcony Louhans-Montret, Epertully et de Saint-Gervais-les-Couches à l’Autunois, Sailly, Sigy-le-Châtel, Passy, Chissey-les-Mâcon, Taizé le Clunisois.

Un accord autour de la Communauté urbaine Le Creusot Montceau a, lui, été acté après une année d’échange. Elle s’étend désormais à huit nouvelles communes : deux isolées : Saint-Julien sur Dheune, Gourdon et six appartenant à d’autres communautés de communes : Saint-Symphorien de Marmagne, Marmagne, Charmoy, Saint-Firmin, Saint-Pierre de Varennes,  et Marigny.

Il existe à côté de cela quelques points de tension, dont deux principaux : dans le Val d’Arroux Mesvrin et le Clunisois… Christian Gillot, président de la communauté de communes Arroux Mesvrin, n’a pas caché son amertume de voir partir Toulon-sur-Arroux vers le Pays de Gueugnon, de Marmagne et Saint-Symphorien-de-Marmagne vers la CUCM. « Cette décision va pénaliser un territoire qui a pourtant beaucoup investi jusqu’à maintenant. Nous allons perdre 40 % de la population et 60 % de notre produit fiscal, estime l’élu. C’est un très mauvais exemple de que souhaite faire pour renforcer le milieu rural. »

Les premiers changements devraient intervenir au 1er janvier 2013 avec l’intégration des communes isolées ainsi que celles des huit communes entrants dans la CUCM. « ll faudra ensuite engager réellement le mouvement pour 2014, note le préfet. Je ne pense pas que tout soit faisable dans la seule année 2013 pour les cas plus complexes. »

Une prudence saluée par le sénateur-maire de Mâcon, Jean-Patrick Courtois qui juge que « maintenant qu’on a des éléments de travail sérieux, il ne faut pas confondre vitesse et précipitation et regarder de plus près les problèmes économiques qui pourraient se poser. »

Et ce n’est pas Édith Gueugneau, présidente de la communauté de commune Entre Somme et Loire, la première à fusionner en janvier dernier, qui dira le contraire…