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lundi 18 novembre 2019 à 09:23

Journée départementale de l’autisme

Ce mercredi 20 novembre à l’Embarcadère



 



 

Ce mercredi 20 novembre, de 9h à 17h, l’Embarcadère de Montceau-les-Mines accueillera la première journée départementale de l’autisme.

André Accary, Président du Département de Saône-et-Loire et Claude Cannet, Vice-présidente chargée des affaires sociales et des personnes handicapées et des offres de soins organisent cette première journée départementale de sensibilisation à l’autisme en présence de Hugo Horiot et de Josef Schovanec. Figures emblématiques de la lutte en faveur de la dignité des personnes autistes et eux-mêmes diagnostiqués autistes, ils se battent tous deux pour faire bouger les mentalités dans l’acceptation de la différence. Une journée imaginée pour rassembler le plus grand nombre autour de ce handicap qui touche 1 personne sur 150 dans le monde.

 

Aujourd’hui en France, on estime à près de 430 000 le nombre de personnes atteintes d’autisme à des degrés divers, dont 25% d’enfants.

 

L’autisme ou les Troubles du Spectre de l’Autisme (TSA)

 

L’autisme, ou plus généralement les Troubles du Spectre de l’Autisme (TSA), est un trouble neuro-développemental. Il ne s’agit en aucun cas d’une maladie et ne peut donc pas être traité comme tel. La notion de spectre de l’autisme reflète la diversité des situations qui varie d’une personne à l’autre.

Ces troubles se caractérisent par des altérations des interactions sociales, des problèmes de communication (langage et communication non verbales), des troubles du comportement correspondant à un répertoire d’intérêts et d’activités restreint, stéréotypé et répétitif et à des réactions sensorielles inhabituelles.

Toutes ces particularités sont souvent à l’origine de difficultés d’apprentissage et d’insertion sociale.

Les premiers signes de l’autisme se manifestent le plus souvent durant la petite enfance, avant l’âge de trois ans, puis persistent tout au long de la vie.

Les troubles peuvent prendre plusieurs formes. Même si un tiers des personnes concernées présente une déficience intellectuelle, ce n’est pas systématique. Ainsi, le syndrome d’Asperger, par exemple, est un TSA associé à un très bon développement intellectuel.

 

Un événement pour fédérer et pour échanger

 

Cette journée conçue en étroite collaboration avec des familles concernées en Saône-et-Loire, l’Agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté, le secrétariat d’État chargé des personnes handicapées, l’Éducation nationale et des professionnels de l’autisme, a vocation à :

– croiser les regards sur l’autisme ;

– réfléchir aux moyens d’intégration de ces personnes dans la vie ;

– valoriser l’expérience des proches aidants ;

– comprendre les attentes des uns et des autres.

Cette journée de sensibilisation vise avant tout à partager les connaissances, les points de vue et les retours d’expériences.

 

Tout au long de la journée, des stands tenus par différentes associations et autres organismes en lien avec l’autisme pourront présenter leurs services, leurs missions sur le département de Saône-et-Loire.

 

Parmi ceux-là, l’un d’entre eux a fêté ses 2 ans au printemps. Il s’agit du jardin des 7 sens à St Martin la Patrouille.

 

Annie, musicothérapeute et horthithérapeute fait partie d’une équipe de trois professionnels accueillant des autistes dans une structure unique en France.

 

Le jardin des 7 sens, une structure unique en France

 

Cette structure a ouvert le 1er avril 2017. Annie a une expérience de 20 ans auprès de personnes autistes. Et son discours pourra en faire réfléchir plus d’un an.

« Je ne considère pas les personnes comme handicapées. Est-ce que ce n’est pas nous qui le sommes de ne pas les inclure ? » interroge-t-elle.

 

Avant de poursuivre sur sa manière de travailler avec ces personnes : « On va chercher ce qui va les motiver. Et je pars du principe qu’on est tous handicapé de quelque chose. »

 

Revenant sur l’autisme, elle explique qu’il existe trois types d’autisme, même si actuellement on entend beaucoup parler de l’autisme asperger. Ces personnes prendront tout au premier degré. Attention donc à ce que vous pourrez leur dire. En outre, les autistes ont des phobies et des tocs.

 

Au jardin des 7 sens, Annie et ses collègues travaillent avec la musique, la danse, l’eau, la médiation animale. « On doit mettre les supports à leur niveau » explique-t-elle. « Il faut des supports adaptés. Ils ont besoin d’être sécurisés. Ils sont très naïfs, mais hypersensibles. Ils font confiance. » ajoute-t-elle. Avant de poursuivre : « J’en apprends tous les jours avec eux. »

 

Une évolution lente des mentalités

 

Si nous avançons en direction du care et que les autistes se montrent progressivement un peu plus. Ils sont pour autant loin d’être inclus dans la société. Le jardin des 7 sens propose pour sa part un autre mode d’accueil, complémentaire des structures existantes. L’association est agréée pour adultes et enfants. Elle développe notamment l’équi-thérapie et propose du « répit ». Cela signifie que l’association accueille aussi bien des autistes se trouvant dans leur famille qu’en centre spécialisé. Ce type d’accueil leur permet de voir autre chose.

 

En France, il existe trois formes de prise de structures pour les personnes autistes : l’ESAT où on travaille, le foyer où les personnes sont autonomes (où il y a un animateur pour 12 personnes) et le foyer d’accueil médicalisé (où il y a un animateur pour 6 personnes).

 

Au jardin des 7 sens, il n’y a pas plus de 3 personnes pour un animateur, parfois même du 1 pour 1.

L’association accueille deux personnes quotidiennement.

 

Ce premier salon de l’autisme en Saône-et-Loire, Annie le perçoit comme l’occasion de s’interroger, d’échanger et de mieux connaître le réseau départemental : « C’est bien d’un côté car cela nous pose question avec nos partenaires. Cela permettra de mieux nous connaître. »

 

Avant d’ajouter concernant sa structure : « Tout projet novateur part du terrain. »

 

A la question sur l’évolution des regards sur l’autisme, Annie indique : « Les nouvelles générations de parents se posent aujourd’hui la question du projet de vie de leurs enfants. Le regard avance sur eux. L’entraide émerge. 12 municipalités nous aident. Il y a aussi du mécénat de compétences. »

 

La première journée départementale de l’autisme ouvre ses portes ce mercredi 20 novembre 2019 à l’Embarcadère à 9h. L’occasion d’ouvrir les yeux sur un monde qui peut nous enrichir tous et de lever peut-être quelques barrières à l’inclusion.

 

EM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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