« Chaque fois qu’Ariane 5 s’envole, deux pièces qui ont été usinées à Chauffailles s’envolent avec elle.» Jean-François Boffet, Jean-Claude et Bertrand Lajugie ont présenté à André Accary le groupe familial SEEB (Société des Etablissements Etienne Boffet) ce jeudi 10 décembre au matin, à l’occasion d’un nouveau déplacement du président du Conseil départemental en Saône-et-Loire, avec Marie-Christine Bignon et Arnaud Durix, les conseillers départementaux du canton de Chauffailles.
L’industrie

SEEB, c’est quatre générations, 200 personnes et quatre sociétés : SEEB Industrie à Chauffailles ; LBL Brenta à Chauffailles (1er fabricant français de matériel de scierie) ; SEEB Automation à Saint-Etienne et SEEB Engineering à Bangalore en Inde ; plus un nouvel investissement en août dernier à Joué-lès-Tours. Le groupe, c’est aujourd’hui 30 millions d’euros de chiffre d’affaires au global, 30 000 m² d’ateliers, et des métiers qui vont de l’étude à la fabrication, dans des domaines très variés comme les biens d’équipements ; les machines-outils ; le transport ; l’armement ; l’agroalimentaire ; l’aéronautique ; l’énergie ; le médical ou encore l’industrie du luxe.

Et si le groupe a souffert pendant la crise à partir de 2009, il bénéficie aujourd’hui d’une bonne lisibilité avec une année 2016 plein et un début 2017 prometteur.

L’agriculture

Une entreprise qui va de l’avant, c’était aussi le cas pour la seconde visite de la matinée, au GAEC Labrosse à Chassigny-sous-Dun. En rencontrant dans leur exploitation Stéphanie et Patrice, le président André Accary était satisfait d’avoir accordé 100 000 € à la Chambre d’agriculture pour l’aider dans sa démarche de suivi des exploitations qui souhaitent accroître leur compétitivité.

Car c’est justement en faisant appel à ce service de la Chambre d’agriculture que le couple, parents de trois enfants, a pu visualiser ce qui « pêchait », et remédier en changeant son mode de production. Stéphanie s’est lancée dans le canard de chair (58 000 à l’année), tandis que Patrice a revu son élevage de bovins (de Charolaises et de Limousines). Seul bémol pour eux, l’absence de haut débit sur leur propriété. Un point pour lequel André Accary s’est voulu rassurant puisque les choses sont désormais en marche, avec une montée en débit en cours de réalisation avant l’arrivée officielle du Très haut débit, partout en Saône-et-Loire, d’ici à 2022.

L’économie

La journée s’est poursuivie en mairie de Chauffailles, par une rencontre avec des chefs d’entreprises locaux, qui ont soulevé divers problèmes récurrents comme l’apprentissage, la lourdeur des démarches, les difficultés à recruter, les charges qui pèsent sur eux, ou encore le manque de très haut débit pour leurs sociétés.

André Accary s’est engagé à mettre en œuvre tous les dispositifs dont le Département dispose. Le premier plan d’urgence « 100 projets pour l’emploi » appelle à une réflexion territoriale qui commence dès ce mois-ci, pour établir un plan d’action pérenne en faveur de l’économie locale. Car si les entreprises souhaitent revenir au cœur des territoires, la majorité départementale veut quant à elle être au cœur des territoires, et qu’aucun ne soit oublié.