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lundi 16 mars 2015 à 08:25

C’est arrivé un 16 mars… (voir la vidéo)

1915 : interdiction de l'absinthe mais...



Merci encore à Wikipédia (l’encyclopédie libre) de me rappeler à moi : franc-comtois donc conerné que c’est un 16 de ce mois qu’a été interdite :

 

 

ABSINTHE 15 03 15

 

 

Verre d’absinthe et une cuillère à absinthe (source Wikipédia)

 

 

« L’absinthe est un ensemble de spiritueux à base de plantes d’absinthe, également appelé « fée verte » ou encore « bleue ».

 

En France, la législation interdisait l’appellation « absinthe » jusqu’en 2011, elle était alors appelée « spiritueux aux plantes d’absinthe ».

 

Suit : un très long article masi nous allons passer directement à :

 

L’interdiction

 

« L’absinthe connut un vif succès au xixe siècle, mais elle fut accusée de provoquer de graves intoxications (contenant entre autres du méthanol, un alcool neurotoxique), décrites notamment par Émile Zola dans L’Assommoir et ayant probablement alimenté la folie de certains artistes de l’époque (Van Gogh…). Elle est également connue pour son effet abortif.

 

 

Dès 1875, les ligues antialcooliques (groupées autour de Louis Pasteur et de Claude Bernard et qui seront à l’origine de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie), les syndicats, l’Église catholique, les médecins hygiénistes, la presse, se mobilisent contre « l’absinthe qui rend fou ». En 1906, la ligue nationale française antialcoolique recueille 400 000 signatures dans une pétition. En 1907, une grande manifestation a lieu à Paris rassemblant les viticulteurs et les ligues antialcooliques. Leur mot d’ordre : « Tous pour le vin, contre l’absinthe ». En 1908, le groupe antialcoolique qui s’est constitué au Sénat veut faire voter trois mesures :

 

 

interdiction de l’absinthe,

 

limitation du nombre des débits de boissons,

 

suppression du privilège des bouilleurs de cru.

 

Ceci conduisit à son interdiction dans de nombreux pays (en France du 16 mars 1915au 18 mai 2011, en Suisse du 7 octobre 1910 au 1er mars 2005), car les ligues de vertu disaient d’elle « qu’elle rend fou et criminel, fait de l’homme une bête et menace l’avenir de notre temps ».

 

 

En réalité, il est clairement dit dans le projet d’interdiction de l’absinthe en France que la boisson est interdite pour lutter contre l’alcoolisme. Extrait : « À diverses reprises, l’Académie de médecine a signalé le grand intérêt que présente, au point de vue de la santé publique et de l’avenir même de la race, l’organisation en France d’une lutte active contre l’alcoolisme.

 

De son côté, l’Académie des sciences a, au cours d’une de ses récentes séances, apporté à ces vues l’appui de sa haute autorité en émettant un vœu pressant en faveur de l’adoption prochaine de diverses mesures propres à enrayer le fléau. Il a paru au gouvernement que le moment était venu d’entrer résolument dans la voie qui lui était ainsi tracée et qu’il convenait notamment de réaliser, dès à présent, une des mesures qui de tout temps ont été considérées, à juste titre, comme pouvant le plus aisément contribuer pour une large part à la restriction du mal : mettre un terme à toute consommation de l’absinthe et des liqueurs similaires. »

 

Lorsque la production d’absinthe commença à être la cible d’une vive campagne contre ses méfaits dès 1907, Jules-Félix Pernod avait succédé à son père à la tête de l’entreprise familiale. Quand sa production fut interdite par une loi du Parlement français votée le 16 mars 1915, il fut le premier à se reconvertir en fondant en 1918 la marque « Anis Pernod » qui produira le premier pastis commercialisé. Son usine de Montfavet mit aussi en marché d’autres produits anisés ou non comme le « Vin Pernod », le « Kunnel Korta », le « Velours » sans alcool ou toute une gamme d’anis à 30, 32, 35 et 40°.

 

 

En 1926, les successeurs de Pernod de Pontarlier ayant déposé la marque « Anis Pernod fils », Jules-Félix dépose une plainte contre eux qu’il argumenta ainsi : « Il y a en notre faveur une antériorité indiscutable, l’Anis Pernod ayant été déposé à la fin des hostilités de 1914-1918, alors que la marque Anis Pernod et fils ne l’a été que dans les premiers mois de 1926. Dès l’apparition des produits anisés, nous avons été et restons les premiers dans le monde, les seuls Pernod fabricants d’anis. Nous ajouterons que notre ancien concurrent Pernod fils, dont nous ne contestons nullement l’existence en tant que marque d’absinthe, n’a aucun droit à l’appellation Pernod pour l’anis, le succès de notre marque Pernod a fait et fera des envieux, Nous en aurons raison ».

 

 

Le procès fut gagné en première instance et il fut fait appel. Jules-Félix Pernod décéda en 1928 mais le 4 décembre de cette même année, les deux établissements d’Avignon et de Pontarlier fusionnèrent pour devenir les « Établissement Pernod ».

 

 

Après l’interdiction de la fabrication, de la vente et de la consommation de l’absinthe et de ses similaires, d’autres anciennes marques d’absinthes se reconvertissent dans des anisés sans sucre qui se préparent comme l’absinthe (l’État autorise en 1920 la présence d’anis dans les spiritueux à 30° maximum avec un minimum de 200 grammes de sucre et ne devant pas avoir la couleur verte feuille morte qui rappelle l’absinthe). En 1932 (année de la libéralisation des anisés dont la teneur en sucres est déréglementée, le degré est relevé à 40°, ce qui les fait passer de statut de digestif à celui d’apéritif), Paul Ricard invente le pastis de Marseille qui est le premier anisé à connaître un succès presque équivalent à celui de l’absinthe. En 1938, les anisés peuvent titrer 45°, ce qui permet la dissolution dans l’alcool de plus d’huiles essentielles d’anis, ce qui donne alors à cette boisson toute sa saveur.

 

 

Le 2 novembre 1988, un décret, signé par Michel Rocard, autorise et règlemente la présence de thuyone (principale molécule de l’huile essentielle d’absinthe, présente dans la grande et la petite absinthe) dans les boissons et l’alimentation, ce qui permet techniquement de produire à nouveau de l’absinthe en France. En 1999, la première absinthe française depuis 1915 est produite : la Versinthe verte, qui contient de la grande absinthe. Son apparition et son étiquetage (absinthe) met en évidence un hiatus entre le décret européen de 1988 et l’interdiction de l’absinthe en France de 1915 toujours en vigueur. Plutôt que d’abolir cette loi, le gouvernement pare au plus pressé en votant un aménagement du décret et en attribuant une nouvelle appellation légale à l’absinthe : « spiritueux aromatisé à la plante d’absinthe » et en complétant la règlementation européenne (35 mg/l de thuyone maximum) d’un taux de fenchone et de pinocamphone à ne pas dépasser (respectivement 5 mg/l et 10 mg/l). Depuis le 1er mars 2005, la distillation de l’absinthe est à nouveau autorisée en Suisse, afin de pouvoir demander une AOC et ainsi protéger l’appellation (à condition, entre autres, que la teneur en thuyone ne dépasse pas 35 mg/l).

 

 

En 1999, au Brésil, a été prise par l’entrepreneur Lalo Zanini et légalisé dans la même année, mais a dû s’adapter à la loi brésilienne.

 

Si, le 17 décembre 2010, le Parlement français abroge une loi interdisant aux producteurs français d’utiliser la dénomination « absinthe », en réaction à une demande d’IGP au profit des seuls producteurs du Val-de-Travers, cette indication géographique protégée suisse est confirmée par l’Office fédéral de l’agriculture le 16 août 2012 pour l’« absinthe », la « Fée verte » et « La Bleue », malgré de nombreuses oppositions, venant en particulier de la fédération française des spiritueux (FFS) et la Confédération européenne des producteurs de spiritueux qui ont déposé, en septembre de la même année, un recours contre cette décision auprès du Tribunal administratif fédéral22. Ce dernier donnera raison aux opposants le 8 août 2014, en refusant d’accorder l’IGP au Val-de-Travers…. »

 

Pour lire l’article complet :

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Absinthe_(spiritueux)

 

Signé : quelqu’un qui aurait dû hériter d’un de ces « privilège » si…

 

 

 

 

 

 

La fée verte

 

 

 

 



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