Comment sont répartis les aides et les investissements

du département ?

C’est devenu une tradition ! Chaque année, le conseiller général de Paray-le-Monial, André Accary réunit les maires et/ou adjoints et secrétaires de mairies du canton pour faire le point sur la répartition des aides et investissements de l’année. Ce rendez-vous particulièrement convivial a également été l’occasion d’aborder certaines questions d’actualité : la réforme envisagée des conseillers territoriaux ainsi que les projets envisagés dans le canton pour les mois et années à venir.

Programme d’intervention pour l’investissement communal. En 2012, cette subvention du Conseil général destinée aux financement des projets structurants et autres travaux (de voirie par exemple) s’est élevée à 74 519 euros pour le canton de Paray-le-Monial. « Elle était de plus de 150 000 euros il y a encore trois ans, précise André Accary. Mais ce qu’on a, on l’utilise très bien en aidant à développer le secteur économique du canton. En espérant quand même qu’en 2013, cette enveloppe soit augmentée ou au moins reconduite à minima. »

Cette année, sept communes ont été aidées :

– L’Hôpital-le-Mercier a reçu 37 259 euros pour la réhabilitation d’un immeuble bar-restaurant-logement, qui coûtera au total 84 070 euros. C’est le projet structurant soutenu cette année par le canton.

– Hautefond a reçu 4 000 euros pour le remplacement des menuiseries du restaurant communal « Les 2 Tilleuls » (coût total : 10 154 euros).

– Paray-le-Monial a reçu 13 260 euros pour la réhabilitation des rives de la Bourbince face à la basilique Notre Dame avec la création, notamment, d’un garde corps (242 474 euros).

– Poisson a reçu 10 000 euros pour la réfection des bureaux de la mairie (25 000 euros).

– Saint-Yan a reçu 5 000 euros pour la création de trottoirs route de Poisson (21 985 euros).

– Vitry-en-Charollais a reçu 5 000 euros pour la restauration de la façade de la mairie (18 509 euros) ainsi que le remplacement des fenêtres et de le porte de la salle d’évolution ouverte aux enfants (6 386 euros).

Le Fond d’aide départemental d’aide à la vie associative locale doit permettre de soutenir la création de nouvelles associations ou l’organisation d’évènements exceptionnels par les associations sur le canton. Ont été soutenus en 2012 :

– l’association des parents d’élèves de l’école primaire Jeanne d’Arc qui a fêté ses 30 ans : 500 euros

– Carnaval folies qui rayonne au delà de Paray et réunit à chaque fois des enfants venus de toutes les communes du canton : 500 euros

– la création du club de squatch parodien : 300 euros

– le Transform’car, grand rassemblement de tuning, le 17 juin sur l’hippodrome de La Varenne : 400 euros

– L’association Citétudes Cheminote parodienne qui va organiser une exposition sur l’histoire de la SNCF dans la cité de Paray : 200 euros

– le Festival des mômes : 400 euros.

Les conseillers territoriaux. André Accary a tenu à expliquer les deux lignes envisagées quant à la réforme de la carte politique :

« Si la majorité actuelle est reconduite, l’élection des conseillers territoriaux se tiendra en 2014. Chaque conseiller territorial représentera un secteur de 14 000 habitants, ce qui passerait le nombre de conseillers à 43 (contre 57 conseillers généraux actuellement). La configuration de notre canton ne changerait pas. En ce qui concerne le conseiller territorial, il siègerait aux deux endroits : au Conseil général et au Conseil régional. Il serait élu au scrutin uninominal à deux tours comme le conseiller général actuel.

Si c’est la majorité du président qui est élu, la réforme passerait à la poubelle et on garderait les conseillers généraux et régionaux. Le mode d’élection, en revanche, serait différent pour les conseillers régionaux qui serait élus au scrutin à la proportionnel par circonscription. Il y aurait huit conseillers régionaux élus sur liste à la proportionnelle par circonscriptions (qui sont au nombre de cinq).« 

Les projets à venir. Le conseiller général du canton de Paray a déjà prévenu qu’il défendrait certains projets importants pour 2013 voire 2014. Parmi ceux-ci : le contournement nord de Paray avec une sortie sur Saint-Yan : « C’est un vieux serpent de mer, mais je ne veux pas abandonné le dossier ! Je ferai une offensive plus intense » ; l’aménagement d’un carrefour à l’Hôpital-le-Mercier dans le cadre de la création d’une zone artisanale dans le village ; ainsi que l’aménagement de l’avenue de Chalon à Paray qui pourrait être programmé pour 2014.

Avant de partager un repas en toute convivialité, le conseiller général a terminé son propos en donnant quelques chiffres « bons pour le moral ». Une étude de la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) de Saône-et-Loire sur les flux commerciaux dans le Charolais-Brionnais place en effet le canton de Paray-le-Monial en « pôle position » des zones les plus attractives : en 2010, on relève à Paray-le-Monial un chiffre d’affaires de 131 millions d’euros, contre 73 pour Digoin, 61 pour Gueugnon, 54 pour Chauffailles, 39 pour Bourbon-Lancy, 35 pour La Clayette, 28 pour Charolles et 26 pour Marcigny.

De quoi être optimiste pour André Accary.

Zoom sur la réhabilitation

de l’immeuble logement-bar-restaurant à l’Hôpital-le-Mercier

Il y a une quinzaine d’années, le restaurant du village avait été rénové entièrement. Mais ses propriétaires ont cessé leur activité en 2008. S’ils continuaient à habiter les lieux à titre de logement principal, ils ont cette année décidé de vendre l’immeuble. La mairie n’a pas hésité longtemps avant d’investir. « Notre volonté étant au maximum de soutenir une certaine activité en milieu rural et de créer ainsi une dynamique en maintenant des commerces », explique Georges Bordat, le maire.

Cet établissement (au parking de 100 places, à la salle de 120 couverts et à la cuisine toute équipée) présente en plus un potentiel intéressant. Il y avait déjà du passage avant dans ce restaurant très bien situé en bordure de Loire. Il devrait encore y en avoir davantage avec l’installation d’une entreprise dans la commune et la création à moyen terme d’une zone artisanale de 10 hectares (pour laquelle un investisseur potentiel se serait déjà fait connaître).

« Après avoir racheté l’immeuble et le matériel dans son ensemble, nous allons mettre l’établissement en gérance avec un exploitant, poursuit le maire. Après quelques travaux de décoration notamment, cela devrait ouvrir en janvier prochain ! »

À terme, l’objectif de la municipalité est de mettre en place dans ce restaurant un dépôt de pain, un point presse ainsi qu’un petit commerce. Quant à la carte du restaurant, elle pourrait varier pour s’adresser le midi aux actifs, et le soir aux repas en famille ou entre amis. L’établissement pourrait même un jour se voir confier la préparation des repas de la cantine (actuellement réalisés à Saint-Yan).

Avec ses 325 habitants, l’Hôpital-le-Mercier a encore une école et une garderie et entend bien les conserver encore longtemps en dynamisant au maximum l’activité commerciale du village.

Delphine CRESSON