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mercredi 10 juin 2020 à 06:55

Villa médicis, les résidences seniors

Les résidents ont tous échappé au Covid-19



 



 

Villa médicis est un groupe créé il y a 30 ans par Hubert Rouy. Ce dernier a perdu son père il y a 30 ans et cherchait alors une résidence pour sa mère âgée mais qui était encore autonome. Ne trouvant pas une résidence adéquate, il a alors décidé de créer sa première résidence pour personnes âgées autonomes proposant de multiples services pour sa mère. Celle-ci a ouvert ses portes à Dijon.

Aujourd’hui le groupe comprend 9 résidences à : Dijon, Paray-le-Monial, Beaune, Autun, Besançon, Strasbourg, Puteaux, St Laurent du Var, ou encore Trouville.

 

Pendant le confinement, la majeure partie des résidences qui accueillent un total de 600 résidents pour 800 appartements, se situait en zone rouge. Dans ces résidences que les chiffres gouvernementaux ne comptent pas puisqu’il ne s’agit pas d’établissement médico-sociaux, les personnes âgées peuvent recevoir des aides, mais ont encore un certain degré d’autonomie. La moyenne d’âge des résidents des Villas Médicis est de 84 ans.

Et elles peuvent avoir accès à 4 activités par jour.

 

Les résidences comportent un salon, un espace bien-être, une piscine, un spa. Et les résidences proposent des conférences ou des concerts également. Les résidences peuvent être ouvertes aux personnes extérieures pour partager les temps culturels. Ces temps d’ouverture ont toutefois été suspendus pendant le confinement.

 

Les résidences possèdent leurs propres restaurants et certains appartements sont gardés pour les familles des résidents. Elles peuvent même accueillir des festivités de mariage ou de baptêmes afin de permettre aux résidents de recevoir leurs familles comme dans leurs précédents logements.

 

Un confinement anticipé et bien accepté

 

Comme nous a indiqué Lionel De Vasselot, Directeur adjoint de Villa Médicis, dans la grande majorité des cas, le confinement a été très bien perçu pendant le pic épidémique. « On a anticipé le confinement » a-t-il précisé avant de déclarer qu’il n’y avait eu aucun cas de Covid ni chez les résidents ni dans le personnel. Les résidents étaient confinés dans leurs appartements. Et certaines activités ont même été maintenues de manière plutôt originale : gym au balcon, apéritif au balcon et même certains concerts.

 

Au moment du déconfinement, un choix a été propsoé aux résidents : soit les personnes pouvaient sortir (avec des précautions particulières prises pour éviter les contacts avec les personnes restées à l’intérieur), ou bien rester à l’intérieur et profiter des activités à l’intérieur.

90 % des résidents ont choisi la deuxième solution.

 

Les familles quant à elles ont dans la grande majorité des cas compris la nécessité du confinement et l’interdiction des visites.

« On a fourni des tablettes à toutes les résidences pour communiquer par skype ou zoom » a précisé  Lionel De Vasselot. Les tablettes étaient désinfectées entre chaque utilisation.

En outre sur la fin du confinement, une installation permettant aux résidents de voir leurs proches avait été mise en place avec une paroi transparente. En effet, le personnel et la direction craignaient que les personnes âgées soient soumises au syndrome du glissement.

 

Villa médicis a d’ailleurs fait appel à deux psychologues pour soutenir le personnel et les résidents. Quelques résidents ont fait appel à eux et ont pu ainsi garder un lien social. En outre les salariés passaient deux à trois fois par jour.

 

Afin de pouvoir assurer la continuité du service en cas de problème sanitaire, les équipes avaient été séparées en deux. Une équipe était en réserve à domicile en cas de Covid chez le personnel.

Ce sont ainsi des demi équipes qui ont assurées les services d’une équipe entière, la quotidienneté des actes.

 

Aujourd’hui elles sont revenues à leur effectif complet.

 

Un déconfinement progressif

 

Avec les autorisations gouvernementales de réouverture de certains services, Villa médicis a donc pu rouvrir certaines activités. Mais c’est avec prudence que les résidences Senior ont décidé de se déconfiner progressivement. Le restaurant est rouvert uniquement pour les déjeuners, le temps de voir comment les résidents appliquent les gestes d’hygiène et la distanciation physique, comment ils gèrent aussi le port du masque.

 

Plus globalement le secteur des résidences services s’en est plutôt bien sorti.

Toutefois la difficulté a résidé dans l’acquisition de protections pour le personnel. Il n’y avait pas de masque et c’est à prix d’or qu’il a fallu les acquérir.

 

Aujourd’hui les familles peuvent revenir librement mais sur rendez-vous. Le nombre de personnes est limité et leur température est prise systématiquement. Le port du masque est obligatoire pour rendre visite aux résidents.

 

Lancement du plan canicule

 

Et depuis la semaine dernière, les résidences ont lancé le plan canicule. Toutes les climatisations vont être remises en route. Tout va être désinfecté et les cartouches pourtant changées récemment, le seront de nouveau. Avec la crise sanitaire, le plan canicule va exiger davantage de matériel. Cela nécessitera aussi davantage de passages de la part du personnel. Et il faudra repenser les activités.

 

Chez Villa Médicis, on s’attend à ce que le protocole sanitaire soit appliqué encore au moins un an. Alors les nouvelles activités et même le plan canicule doivent être adaptés à ces nouvelles contraintes.

 

Lionel De Vasselot s’est félicité du travail réalisé par les équipes du groupe. Un groupe qui a vu une baisse de son activité avec un chiffre plus faible du nombre d’entrants dans les résidences ces dernières semaines et un surcoût en matériel du fait de l’épidémie. Pour autant, la direction a assuré que ce surcoût ne serait pas facturé aux résidents : « Tout ce qu’on a fait en plus, on ne l’a pas facturé aux résidents. C’était une période où il fallait que tout le monde aide. A l’instant T, on l’a fait. »

 

Et de conclure : « Le Covid, c’est une expérience incroyable. Je pèse mes mots. Aucun salarié ne s’est caché ».

 

Ces résidents Senior dont on parle peu car elles ne dépendent pas de l’ARS ont ainsi anticipé le confinement et font aujourd’hui preuve de prudence dans le déconfinement actuel afin d’assurer une protection des résidents tout en rouvrant leurs portes aux proches et aux familles.

 

EM

 

 

 

 

 



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