Politique
Gérald Gordat annonce la création prochaine d'une association de Droite républicaine en Charolais
Vers une association qui va rassembler
les forces de Droite dans le Charolais
Au lendemain de la défaite de Jean-Marc Nesme et de l’UMP dans la 2e circonscription, Gérald Gordat n’avait pas caché sa volonté de repartir sur de nouvelles bases pour donner une autre dynamique à la section et à la Droite, en générale, dans le Charolais. Six mois plus tard, le travail est bien engagé, même si le secrétaire de section, également secrétaire départemental adjoint, doit composer depuis plusieurs semaines avec la guerre interne au parti…

Gérald Gordat a soutenu le candidat François Fillon. Aujourd'hui, il souhaite une Droite unie et rassemblée pour avancer et travailler. Tant au plan national que local.
Charolais news : Quel est votre sentiment sur la crise qui bouleverse l’UMP depuis mi-novembre ?
Gérald Gordat : Il y a quand même deux points positifs dans cette élection : une forte mobilisation des militants et un score très serré entre les deux candidats. Ensuite, on est entré dans un emballement médiatique avec une guerre ouverte et un funeste spectacle. La solution aujourd’hui serait peut être de revoter, mais si on revote il faudrait rouvrir les candidatures. Et suggérer aux deux candidats (Copé et Fillon) de ne pas y retourner.
L’avantage, s’il y en a un, c’est que depuis quinze jours, cette révolution interne a pu remettre à plat un certain nombre de choses. Comme n’importe quelle crise. Le seul qui aurait pu nous éviter cela, c’est Juppé, mais…
C. N. : Comment cet épisode est-il vécu localement ?
G. G. : Les gens sont désœuvrés et désemparés en voyant deux équipes qui s’entretuent à Paris. Mais dans le département, le militants et les sympathisants restent unis malgré quelques divergences de points de vue.
« Ne pas entrer dans un fonctionnement concurrentiel ! »
C. N. : Cela veut donc dire qu’il n’y a aucune division en Saône-et-Loire ?
G. G. : Effectivement, nous sommes plutôt dans l’attente de ce qui va se passer. Si la légitimité d’un des deux candidats ressort, les militants, tous les militants, vont le suivre. Pour l’instant, il n’y a qu’un parti. Si demain, on s’oriente vers une division et plusieurs partis, il nous faudra quand même une confédération qui réunit tout le monde. On doit mettre en place, en Saône-et-Loire, tous les éléments pour avoir une Droite unie avec toutes les composantes de la Droite c’est-à-dire l’UMP et l’UDI. L’objectif est de rassembler et d’avoir des gens qui rassemblent. Il ne faut surtout pas que nous arrivions dans un fonctionnement concurrentiel.
C. N. : Cette crise à l’UMP semble profiter au FN, qui annonce une vague d’adhésions depuis mi-novembre, êtes vous inquiets ?
G. G. : Si l’UMP éclatait, ce ne serait pas forcément une bonne chose pour le Front national. Ce ne serait pas lui rendre service puisque l’UMP sera plus large. Et puis demain, même si l’UMP est divisée, elle restera structurée et tous ses partis arriveront à travailler ensemble. Il ne faut quand même pas que la crise dure trop longtemps, parce qu »aujourd’hui nous devons travailler et avancer.
C. N. : Votre objectif au lendemain des législatives était de redynamiser la Droite dans le Charolais. Où en est-on aujourd’hui ?
G. G. : Dans la deuxième circonscription, l’UMP c’est déjà 450 membres militants. Depuis mai, les militants ont augmenté de 14 %, beaucoup de jeunes notamment de moins de vingt ans marqués par le premier semestre de Hollande et désireux aussi de voir un renouvellement à la tête du parti.
Mais nous sommes aussi en train de préparer une structure qui rassemble l’ensemble des forces de Droite dans le Charolais. Une association qui regroupe tous les sympathisants de la droite républicaine.
« L’élan collectif avant les aventures individuelles »
C. N. : Quelle sera sa mission ?
G. G. : Elle devra permettre les échanges et les discussions entre les différentes structures. Notre volonté aujourd’hui est de rassembler un maximum de sympathisants sur le secteur pour connaître nos forces, faire venir des gens qui n’ont pas forcément de cartes, mais qui ont les mêmes idées et les mêmes envies que nous. Tout cela sans écraser les différences qui peuvent exister entre chacun. Nous voulons également envoyer un signal fort pour montrer qu’il s’agira avant tout d’une structure de terrain : il n’y aura pas d’élus, mais des sympathisants qui veulent s’investir dans la vie locale. La présentation officielle de cette association aura lieu en janvier.
L’association organisera par ailleurs des évènements, avec, des personnalités nationales par exemple. Elle fera circuler de l’information nationale et locale et bien sûr préparera les prochaines échanges électorales.
C. N. : Justement, quels seront ces objectifs en 2014 et 2015 ?
G. G. : Reconquérir un maximum de sièges, petit à petit : les villes, les cantons, le département, la région, le député… Mais attention, nous comptons d’abord sur l’élan collectif avant les aventures individuelles. Sinon on n’y arrivera pas. Nous présenterons des listes dans toutes les communes de taille importante pour être présents et peser dans un maximum de conseils municipaux. Ce qui n’était pas le cas partout lors des précédentes municipales par exemple. Pour y parvenir et trouver des candidats, on va essayer de susciter des initiatives et les accompagner dans toutes les communes importantes de la circonscription.
C. N. : Quel regard posez-vous sur ces six derniers mois ?
G. G. : À l’image du gouvernement, on a dans cette circonscription une députée qui nous montre bien son impréparation et son amateurisme. Son intervention sur la clinique était complétement en décalage avec la réalité et dictée par le ministère.
En ce qui concerne la RCEA, c’est le même problème, elle ne connaît pas le fond du dossier. La seule solution actuellement c’est de refaire une étude, alors que cela fait des dizaines d’années qu’on fait des études. Je ne dis pas que la concession était infaillible, mais elle avait au moins le mérite de faire payer les utilisateurs, et pas seulement les habitants.
Sur la situation difficile de l’IFSI de Paray, qui pourrait partir au Creusot ou à Montceau, à cause des difficultés financières de l’hôpital et de la fermeture de la clinique, Édith Gueugneau n’est pas très bavarde non plus.
Il nous manque vraiment quelqu’un qui puisse porter des dossiers à bras le corps et qui ne se contente pas d’inaugurer des évènements. Quelqu’un qui a pour objectif d’accompagner pour dynamiser le territoire.
Propos recueillis par Delphine CRESSON