Florian Maïly veut décomplexer la Gauche en Brionnais

À 22 ans, Florian Maïly vient d’être élu à la tête de la section socialiste du Grand Brionnais et devient ainsi le plus jeune secrétaire de section du département. Son objectif : redynamiser, en compagnie des autres membres du bureau et des militants, le PS sur ce territoire, en apportant un souffle nouveau et d’autres méthodes de travail…

Florian Maïly en compagnie des autres membres du bureau

Charolais news : Pouvez-vous nous expliquer pourquoi avoir créé une grande section dans le Brionnais ?

Florian Maïly : On est sur un territoire où les sections étaient en perte de vitesse. Celles de Marcigny et Semur étaient menacées, quand elles n’avaient pas disparu. Et celle de La Clayette manquait de dynamisme. Ces trois sections ne comptaient que dix encartés. Seule celle de Chauffailles se trouve aujourd’hui dans une dynamique très positive.

En accord et en lien avec les trois sections, on a donc décidé de recréer une dynamique en se regroupant. François Hollande rassemble les Français, nous, on rassemble les sympathisants !

C. N. : Quel est aujourd’hui votre objectif en tant que nouveau président ?

F. M. : Dans la section du Grand Brionnais, on n’a pas d’objectif chiffré. Ce que l’on souhaite avant tout, c’est remettre les sympathisants au cœur de la section. Avec l’élan des primaires, de la présidentielle et des législatives, on a vu qu’on pouvait compter sur quelque 300 sympathisants qui, pour le moment, n’ont pas encore franchi le pas de prendre leur carte. Les gens reviennent aux réunions, mais, même si on a pu compter sur cette dynamique, aujourd’hui il y a encore du travail. Nous devons décomplexer la Gauche dans le Brionnais !

C. N. : Comment allez-vous procéder ?

F. M. : Mon rôle de secrétaire sera de refédérer tout le monde autour d’un esprit plus novateur. Je vais leur apporter ma jeunesse et ça a déjà commencé : les militants travaillent et échangent aujourd’hui par mails et sms, ce qui était encore inenvisageable il y a quelques mois. On aura également des newsletters. Et je veux aussi ramener le débat au sein de la section.

C. N. : Avec dans le viseur les échéances 2014 et 2015 ?

F. M. : Nous allons en effet préparer les échéances municipales. Mais on ne va pas annoncer « On va faire tomber La Clayette à gauche » par exemple. Non, notre ambition, avant de faire basculer le Brionnais, est d’abord d’avoir un maximum d’encartés dans les listes des communes de la section. Une section qui compte quarante quatre communes, qui a eu la capacité de se réunir et qui maintenant va avoir la capacité à bien travailler ensemble.

En 2013, les militants ont choisi, lors du scrutin interne, de se pencher principalement sur trois thématiques : la santé, l’éducation et l’environnement. Nous allons donc y travailler.

C. N. Après votre candidature aux cantonales, vous franchissez un nouveau pas avec cette élection. À votre âge, y a t-il une pression particulière ?

F. M. : Non, je n’ai pas de pression. Je pense au contraire que ma jeunesse sera un atout puisque je veux apporter un regard nouveau sur le territoire. Quand Franck Charlier m’a demandé de travailler sur le Brionnais, j’ai accepté à condition qu’on me laisse faire. Et je peux vous dire que si on m’avait mis la pression, je n’aurais pas présenter ma candidature.

Propos recueillis par Delphine CRESSON