Rentrée politique
La député présente son équipe ainsi que les grands dossiers qu'elle défendra
Édith Gueugneau découvre, apprend
et s’organise avec détermination
Alors qu’elle a fait sa rentrée les bancs de l’Assemblée nationale aujourd’hui, la députée a souhaité faire un point préalable sur ses premiers mois en tant que parlementaire. L’occasion également de présenter son équipe, et d’évoquer les grands projets qu’elle défendra et portera dans les semaines et les mois à venir…

Édith Gueugneau sera entourée de Christelle Sœur, assistante parlementaire en charge des sujets locaux, et de Laëtitia Martinez, attachée parlementaire qui l'accompagnera à Paris
Pour réussir, il faut être bien organisé… Telle est la ligne de conduite que s’est fixée, depuis des années, Édith Gueugneau. Et pour son nouveau mandat de parlementaire, la Bourbonnienne n’a pas dérogé à cette règle. Dans son local de la rue du commerce à Bourbon-Lancy, le même que lors de sa campagne, elle met doucement, mais sûrement sa méthode de travail en place.
Son bureau, au fond d’un étroit couloir, commence à se meubler, les étagères à se remplir. Un bureau décoré dans un style campagne, très tendance, qui rappelle le charme authentique des maisons d’autrefois. D’un blanc chaleureux et naturel.
C’est là qu’elle accueillera les particuliers, les chefs d’entreprises, les responsables d’associations, les élus… bref tout ceux qui le souhaitent lors des rendez-vous.
Dans l’autre pièce, plus grande, celle qui donne sur la rue, l’accueil. Il reste encore quelques aménagements à réaliser, sur la vitrine notamment, mais tout est en place pour répondre aux attentes et aux interrogations des habitants de la circonscription.
C’est là que la député, dossiers soigneusement classés et triés à portée de main, nous a accueillis pour parler de ses débuts à l’assemblée, discuter des grands projets qu’elle défendrait, et présenter son équipe.
Une équipe 100 % féminine construite sur la confiance et la connaissance du territoire.
Un local à Bourbon-Lancy, des permanences ailleurs. Édith Gueugneau tenait à ce que sa permanence soit installée à Bourbon-Lancy. Comme un symbole. C’est là, en effet, qu’elle est née et qu’elle a travaillé. En tant que présidente de la communauté de communes Entre Somme et Loire, elle ne se voyait pas non plus « déménager ». « Il m’était difficile d’imaginer aller sur Charolles ou ailleurs, j’ai voulu être concrète et efficace, et pour cela, le choix de Bourbon était le plus naturel », explique l’élue.
Mais parce qu’elle veut rester proche de la population, elle organisera des permanences : à la mairie de Ciry-le-Noble, sur rendez-vous, le premier vendredi du mois de 9 h à 12 h ; et à Charolles, dans le local de la section PS locale, 10 rue des Halles, sur rendez-vous également, le troisième vendredi du mois de 9 h à 12 h.
La permanence de Bourbon-Lancy, située 10, rue du commerce, sera ouverte tous les jours de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h, sauf le mercredi après-midi et le week-end. Les rendez-vous seront fixés en fonction des disponibilités de chacun. Édith Gueugneau sera à Paris deux jours et demi par semaine.
Une équipe 100 % féminine. Pour travailler, la députée s’est entourée de deux personnes : Christelle Sœur, assistante parlementaire en charge de l’accueil et des dossiers locaux, et Laëtitia Martinez, attachée parlementaire qui sera sur Paris. « J’avais besoin d’avoir des personnes du territoire, qui connaissent les rouages des collectivités, qui ont une dimension politique et qui soient en phase avec moi sur les projets que j’ai envie de défendre et de mener, souligne Édith Gueugneau. Je pense qu’à trois, on va former une bonne équipe. »
L’élue n’est pas non plus peu fière de s’être entourée de deux femmes : « Si une équipe 100 % féminine pouvait réussir, j’en serai d’autant plus fière. »
Fonctionnaire territoriale, Christelle Sœur était depuis huit ans secrétaire de mairie à Rigny-sur-Arroux. Elle a choisi d’accompagner Édith Gueugneau pour aider le territoire, mais aussi pour la personnalité de la députée elle-même.
Laëtitia Martinez arrive de Saint-Priest où elle était directrice de la communication. Mais le Charolais-Brionnais, et le Nord de la circonscription notamment, n’est pas une inconnue pour cette Creusotine d’origine, qui occupait précédemment les mêmes fonctions à la communauté urbaine Le Creusot Montceau. L’attachée parlementaire aime « beaucoup la manière dont la députée appréhende sa mission et son mandat. C’est une élue de terrain, humble et curieuse, qui souhaite garder contact avec la population. Elle ne veut pas se déconnecter de son territoire. »
À la rencontre des élus et de la population. Comme l’ancien député Didier Mathus le faisait, Édith Gueugneau souhaite rendre visite aux maires de chaque canton régulièrement. Au cours de ces déplacements, elle proposera également un temps pour rencontrer la population. Des lettres d’informations avec toutes ses actions seront également régulièrement éditées pour que les 147 communes de la circonscription aient connaissance de l’actualité parlementaire.
Enfin, la députée réfléchit à l’organisation d’ateliers citoyens.
La Défense, le tourisme, les Droits des femmes… Si elle souhaitait les développement économique ou les affaires sociales (très prisés), Édith Gueugneau a finalement hérité de la commission de la Défense. Un des plus gros budgets certes, mais des temps de parole et d’intervention réduits. Voire inexistants.
Elle est également entrée dans le bureau du secrétariat du droit des femmes, un sujet auquel elle est très sensible : « Je connais bien la problématique et il y a beaucoup de choses à faire. Je voudrais créer un réseau de rencontres sur le Charolais-Brionnais pour pouvoir discuter et faire remonter certaines choses. »
À côté ce cela, la parlementaire devrait devenir déléguée à la commission nationale du tourisme. Un domaine qu’elle connaît très bien en tant qu’ancienne vice-présidente du Conseil régional en charge du tourisme.
En ce qui concerne les groupes d’amitié, plusieurs possibilités : Le Québec (mais le nombre de demandes est important), la République Tchèque, l’Italie ou encore le Vénézuela.
Enfin, la députée tient particulièrement à intégrer les groupes d’études sur l’élevage « en tant que Bourguignonne » et les voies navigables « puisque j’ai travaillé deux ans sur les canaux. »
La RCEA… Édith Gueugneau sait qu’elle est très attendue localement sur le sujet. De là à parler d’un siège éjectable en cas d’échec, il n’y a qu’un pas… Avec son collègue de la première circonscription, Thomas Thévenoud, lui aussi concerné par la RCEA, elle a rencontré le cabinet du ministre en charge des Transports « avec l’ambition de faire avancer le dossier au plus vite » : « Notre objectif est de continuer sur une 2×2 voies gratuites. Si on n’y arrive pas, c’est la mort de ce territoire. Cette route, c’est un enjeu majeur pour l’emploi notamment. Mais je suis confiante avec un ministre et cinq députés de Gauche dans le département, on devrait pouvoir œuvrer.
Conserver le plateau chirurgical à l’hôpital de Paray… Lors de son entretien avec la ministre de la Santé, Marisol Touraine, Édith Gueugneau a longuement évoqué l’hôpital public de Paray-le-Monial. Le territoire qui dispose actuellement de deux autorisations chirurgicales (clinique et hôpital) n’en aura bientôt plus qu’une seule. La décision a été actée par l’Agence régionale de santé et inquiète l’ensemble du territoire et les professionnels de la santé.
« C’est un dossier très important, avance la députée. Notre volonté est de travailler à l’échelle départementale sur les services publics, il faut donc que l’autorisation soit donnée à l’hôpital. Si on perd le plateau chirurgicale à Paray, on perdra également la maternité. Ce sont aussi énormément d’emplois en jeu, l’avenir de formations comme l’IFSI aussi… »
Pour Édith Gueugneau, la question devra être tranchée d’ici la fin de l’année… « Mais une chose est sûre, je défendrai de manière pugnace la ruralité et les services publics au cours de mon mandat ! »
Delphine CRESSON