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mercredi 18 avril 2012 à 14:49

Législatives (2e circonscription)

Roger Burtin sera le suppléant de Jean-Marc Nesme



 

 

 

L’ode à la ruralité des deux candidats

 

 

Comme nous vous l’annoncions ici en fin de semaine dernière, Roger Burtin, le maire de Mary, sera bien le suppléant du député-maire de Paray-le-Monial, Jean-Marc Nesme pour les prochaines législatives.

Les deux hommes étaient ce matin à la mairie de Mary, dans le canton de Mont-Saint-Vincent (un des quatre rattachés depuis cette année à la 2e circonscription), pour expliquer leur choix de s’engager ensemble et de faire de la ruralité le thème central de leur campagne…

 

 

 

 

Pourquoi Jean-Marc Nesme a-t-il choisi Roger Burtin ? L’élu parodien qui brigue ici un cinquième mandat de député souhaitait que son suppléant soit maire d’une des communes des quatre nouveaux cantons de la circonscription (Palinges, Toulon-sur-Arroux, Mont-Saint-Vincent et La Guiche). Suite à une décision du Conseil constitutionnelle, la circonscription du Charolais-Brionnais s’est en effet élargie à 14 cantons, 146 communes et 110 000 habitants.

Jean-Marc Nesme explique sa décision pour une question de représentativité d’abord : « Maire d’une petite ville au Sud du Charolais (9 600 habitants), je souhaitais que les communes rurales et notamment les nouveaux cantons soient représentés. » Pour des raisons d’efficacité ensuite : « Si je suis reconduit pour les cinq ans qui viennent, c’est pour pouvoir travailler efficacement dans l’intérêt des 146 communes de la circonscription.« 

Et Roger Burtin était pour lui l’homme de la situation. Natif du Charolais, du petit village de Fontenay, cet exploitant agricole, marié et père de deux enfants (un fils restaurateur et une fille comptable), est le maire de Mary, commune de 260 habitants, élu en 2008 après avoir été conseiller municipal. Le député-maire ne cache pas non plus que le fait que Roger Burtin soit éleveur a également fait la différence sur une terre nourricière comme le Charolais-Brionnais.

 

Valeurs humaines et ouverture. S’il avoue avoir été agréablement surpris par la demande de Jean-Marc Nesme et y avoir réfléchi, Roger Burtin n’a pas hésité très longtemps avant de s’engager aux côtés de l’élu parodien : « J’ai accepté pour des raison humaines. Jean-Marc Nesme a de grandes valeurs : la famille, le travail, le respect, la morale… C’est un homme courageux qui, lorsqu’il prend des dossiers en main, les mène jusqu’au bout. Il a créé le Syndicat mixte du Pays Charolais-Brionnais qui est aujourd’hui un exemple. Il n’y a en plus pas de sectarisme dans ses idées et il part du principe qu’il faut être uni pour travailler. Nous sommes tous les deux très ouverts et à l’écoute de tout le monde.« 

 

 

 

 

Unis pour une ruralité forte. Ce sera le thème central de la campagne des deux hommes. « C’est une démarche moderne,  un message politique qui sort des sentiers battus PS-UMP. Un thème d’avenir, explique Jean-Marc Nesme. C’est là que se construit l’identité de la France, c’est là où se trouve les vraies valeurs, celles de la solidarité, du travail, de la proximité, du bons sens face au microcosme médiatico-politique parisien qui veut imposer la pensée unique. Je n’accepte plus que la cléricature médiatico-parisienne fasse preuve d’un tel dédain et mépris vis-à-vis de la ruralité. Parce que la ruralité, c’est synonyme de beau et de sérénité face au vacarme urbain ! Une autre de nos qualités, c’est la simplicité. Et cela en ces temps difficiles, c’est une de nos forces pour sortir de cette crise internationale par le haut et non par le bas.« 

Pour s’en sortir et pour permettre à la ruralité de continuer à exister, Jean-Marc Nesme et Roger Burtin veulent mettre en œuvre un certain nombre de politiques dans tous les domaines qui concernent la vie quotidienne des habitants : les infrastructures routières et ferroviaires, la création d’emplois, l’économie touristique, la mise en valeur du patrimoine bâti et paysager, le développement de l’agriculture et de l’élevage allaitant c’est-à-dire la race à viande… « Notre volonté aujourd’hui est d’aller à l’encontre de la mode actuelle qui consiste à dire que l’avenir ne peut se faire que dans les grandes agglomérations. »

 

À bas les clichés !  « Il y a des clichés sur le milieu rural qui me fatiguent vraiment…« , s’emporte Jean-Marc Nesme. Sur l’emploi notamment : « On entend partout que le Charolais-Brionnais a perdu des emplois des dernières années, mais c’est faux ! Il y dix ans, les chiffres de l’INSEE indiquait 33 000 emplois, ce chiffre n’a pas bougé aujourd’hui. Ce qui est vrai c’est qu’on a perdu des emplois industriels, mais on a gagné des services : à la personne, tertiaires, aux entreprises… C’est l’exemple même qu’un territoire rural a de l’avenir, même en matière d’emploi !Il y a d’ailleurs moins de chômage en Charolais-Brionnais que dans la communauté urbaine Le Creusot-Montceau. »

 

La force de l’élevage et de l’agriculture. L’économie de l’élevage est une richesse sur l’ensemble des quatorze circonscriptions. « Quand l’élevage va bien, une grande partie de cette région va bien. Et inversement, confirme le député-maire. L’élevage français a aujourd’hui un bel avenir devant lui. La réforme de Politique agricole commune en 2013 sera d’ailleurs capitale. La France doit faire accepter par l’Union européenne d’être le premier producteur de viande bovine du monde. Cela passe par un élevage extensif, plus de liberté laissée aux éleveurs avec une baisse des contraintes réglementaires qui pèsent sur l’élevage. » Et de tacler les écologistes : « La présence des Verts dans une nouvelle majorité serait d’ailleurs très grave pour l’élevage et l’agriculture.« 

 

 

 

 

 

Le changement de circonscription change-t-il la donne pour un canton comme celui de Mont-Saint-Vincent ? « L’agriculture était moins en première ligne puisque nous étions plus en ville, reconnaît Roger Burtin, lui-même éleveur. Elle sera désormais plus une priorité. » Mais Jean-Marc Nesme refuse d’établir des frontières autour de la circonscription du Charolais : « Il faut que l’on soit le plus rassemblés, le plus unis possible pour avoir des projets communs. L’union fait la force ! Je ne vais pas m’empêcher de discuter avec les pôles urbains qui nous entourent : Moulins, Montceau, Mâcon et Roanne. Il serait absurde de se renfermer parce que nous sommes dans des bassins de vie où les gens se déplacent. Ce que je souhaite c’est qu’on puisse discuter d’égal à égal. Nous ne sommes pas la pire périphérie de quelqu’un, mais nous avons autant de valeurs que n’importe qui. Un territoire rural de 100 000 habitants vaut autant qu’une agglomération de  100 000 habitants. »

 

Défense d’un territoire et bonheur des compatriotes. Pour Jean-Marc Nesme, le seul objectif de son tandem avec Roger Burtin est « d’apporter plus de bonheur à nos concitoyens » : « Notre discours sort de nos tripes ! On ne fait pas de la politique par ambition personnelle, mais pour défendre notre territoire. Nous ne sommes pas les candidats d’un parti politique, mais d’un territoire, d’une ruralité forte soutenu par l’UMP, le Nouveau centre et le Parti radical. Ce n’est pas tout à fait la même chose. »

 

 

Les deux hommes lanceront leur campagne le 2 mai au CAP de Paray-le-Monial avant d’enchaîner 17 réunions publiques dans toute la circonscription et sur tous les cantons. Les plus étendus comme celui de Toulon-sur-Arroux auront même le droit à deux rendez-vous.

 

 

 

 

Delphine CRESSON

 

 

Retrouvez également nos entretiens exclusifs (1re partie et 2e partie) avec le candidat Jean-Marc Nesme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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