Législatives 2012
Jean-Marc Nesme (UMP-NC-PR) prône l'union nationale dans cette période difficile
« Je ne demande pas le syncrétisme,
mais sachons faire preuve de rassemblement et d’unité »
Comme il l’avait fait pour son lancement de campagne début mai, Jean-Marc Nesme avait donné rendez-vous à la population au CAP à Paray-le-Monial pour sa dernière réunion publique de la campagne. Sauf que cette fois, ils n’étaient plus 120 ou 130 dans la salle, mais le double venu écouter le député sortant développer quelques-uns de ses thèmes majeurs, les enjeux aussi de ce scrutin. Le candidat UMP-NC-PR appelle surtout les absentionnistes près d’un électeur sur deux dans la 2e circonscription, à ne pas céder au fatalisme et à l’indifférence.
Dimanche dernier, Jean-Marc Nesme est en arrivé en tête du scrutin avec 37,35 %. Dix cantons sur 14 l’ont même placé en tête. Mais derrière ces chiffres, il ne faut pas oublier qu’en face, le député sortant avait une Gauche divisée avec une candidate divers Gauche à 29,42 %, un candidat EELV-PS à 14,70 % et une candidate Front de Gauche à 4,51 %, « soit au total 48 % des voix, constate le candidat à quelques jours du second tour, contre 52 % pour la Droite et l’Extrême Droite. »
Reste encore à savoir comment va se faire le report des voix. Une grande inconnue pour Jean-Marc Nesme : « Nicolas Guillemet n’a pas appelé à voter à Gauche considérant, si je reprends ses propres termes, que s’il y a défaite de la Gauche dans le Charolais-Brionnais, Montebourg en portera la responsabilité. La question se pose aussi avec le Front de Gauche parce que les relations entre les états majors parisiens du PS, du PC et du Front de Gauche sont exécrables. »
Autre interrogation : quel sera le comportement des abstentionnistes ? Vont ils se déplacer cette fois ? Un électeur sur deux a boudé les urnes le week-end dernier, « des électeurs de Droite et du Centre principalement après consultation des listes d’émargement. Les électeurs de Gauche se sont beaucoup plus déplacés confirmant l’élection présidentielle. Il faut donc mobiliser les abstentionnistes. Il suffit que 10 % d’entre eux décident d’aller voter cette fois, ce sont eux qui feront le résultat. »
Des actions avec les militants ont été menés dans ce sens cette semaine. mais le député sortant leur a aussi écrit pour leur rappeler les enjeux de ces élections législatives.
« Faire bloc pour faire face à la crise »
« Les abstentionnistes ne doivent pas céder au fatalisme à l’indifférence, insiste le député-sortant. Les résultats de dimanche seront très serrés, cela se jouera à quelques centaine de voix près, ou quelques dizaines, aussi serré qu’il y a cinq ans. J’appelle au meilleur report de voix.«
Il argumente ainsi : « Nous sommes en face à une crise économique et financière de laquelle nous ne sommes pas sortis. Je crains fort que dans les mois qui viennent, comme la Grèce, l’Espagne, le Portugal, la Grèce, l’Italie, la France soit confrontée aux mêmes difficultés. J’estime que pour surmonter la gravité des crises qui se profilent à l’horizon, à court terme, il faudra une union nationale sinon on sera totalement tributaire des marchés financiers auxquels nous emprunteront.
La cohabitation que les Allemands appellent d’ailleurs coalition sera peut être l’occasion, parce que pour un système économique et financier comme celui-là, il n’y a pas deux politiques possibles. Il faut que les responsables politiques sachent mettre de côté pendant un certain temps les différences qui existent entre la Gauche et la Droite, qu’elle sachent faire bloc pour faire face ensemble à la crise. Je ne demande pas aux uns et aux autres de faire du syncrétisme, mais au moins pour surmonter la crise qu’on sache faire preuve de rassemblement et d’unité. C’est ce que les Allemands font très bien !
D’ailleurs si je suis réélu, je contribuerai à construire le temps nécessaire l’union nationale face à la difficultés économiques, budgétaires et bancaires sans demander aux uns et aux autres de renier leurs engagements. C’est impératif, on n’y échappera pas ! Alors que si Édith Gueugneau est élue, elle agira pendant cinq ans par procuration pour le compte de ses tuteurs. »
« Une candidate instrumentalisée, une politique par procuration ! »
Et ses tuteurs, Jean-Marc Nesme ne les a pas épargnés lors de sa dernière intervention. Dans le viseur notamment Arnaud Montebourg : « Édith Gueugneau est complètement instrumentalisée par Arnaud Montebourg qui, dans cette affaire, n’a qu’un seul objectif : me faire battre. Il me l’a dit ! Il y a une volonté de la part du PS de mettre sous tutelle la circonscription de Charolles avec toutes les conséquences que cela peut avoir. C’est l’état major parisien du parti socialiste qui décidera de ce qui est bon pour la circonscription, donc Montebourg !
Il ne connaît absolument pas les réalités économiques, humaines, sociales, culturelles de cette circonscription ! Il s’en moque royalement ! L’avenir de cette circonscription, ce n’est pas son problème ! Son problème à lui, c’est de faire de la politique nationale, de la politique politicienne, c’est-à-dire de mettre sous tutelle idéologique et politique la 2e circonscription.
Moi, je souhaite qu’elle reste libre de son destin. »
D. C.
Des valeurs de bon sens contre la coalition de Gauche et d’Extrême-Gauche
Au cours de cette dernière réunion, Jean-Marc Nesme est revenu sur les thème majeurs de sa campagne. Des thème repris sous forme de phrase très courtes dans sa profession de foi distribuée ce vendredi dans la circonscription. Il rappelle ainsi douze raisons de se mobiliser pour les valeurs du bons sens : la réduction d’impôt pour une augmentation du pouvoir d’achat, la suppression des contraintes environnementale qui pèsent sur l’agriculture, la défense de la famille composée d’un père et d’une mère, la sauvegarde des retraites, le maintien du droit de vote attaché à la nationalité française, des infrastructures modères pour le développement économique et l’emploi de notre territoire…
En face, il dit non à la coalition de Gauche et d’Extrême Gauche: « Non au matraquage fiscal des classes moyennes, non à l’euthanasie qui est une source d’injustice dans l’accès aux soins, non à la légalisation des drogues, non au mariage et à l’adoption homosexuels, non à une école punitive, non à la mutualisation des dettes des États européens (eurobonds) car la France n’a pas à payer pour les États corrompus ou laxistes… »