« Droit des enfants : la France doit mettre fin aux châtiments corporels » (Politique)
Ecrit Edith GUEUGNEAU, députée de Saône et Loire (2ème circonscription)
Dans une décision rendue publique mercredi 4 mars, le Conseil de l’Europe estime que le droit français «ne prévoit pas d’interdiction suffisamment claire, contraignante et précise des châtiments corporels». L’organisme européen de défense des droits de l’homme juge que la France viole l’article 17 de la Charte européenne des droits sociaux et précise que les Etats parties, doivent «protéger les enfants et les adolescents contre la négligence, la violence ou l’exploitation».
Edith Gueugneau, Députée de Saône-et-Loire, souhaite que cette condamnation incite la France à modifier sa législation afin d’interdire explicitement et effectivement tous les châtiments corporels envers les enfants.
Edith Gueugneau mène ce combat depuis plusieurs années sur le sujet. A l’occasion du vote de la loi sur l’autorité parentale en juin 2014, la députée avait notamment soutenu un amendement visant à bannir ces pratiques contre-éducatives.
La députée estime : « le gouvernement doit avoir du courage ! Les châtiments corporels, mais je veux parler plus globalement des violences éducatives et des violences verbales, appartiennent à des pratiques d’un autre temps. Ces punitions n’ont aucun effet bénéfique sur l’éducation des enfants. Si nous devons en convaincre les parents, il nous faut avant tout passer par la loi. Le gouvernement doit donc prendre ses responsabilités et se mettre en conformité avec les traités que notre pays a signé en interdisant explicitement et effectivement tous les formes de violences envers les enfants. »
J’ai également souhaité écrire (lettre ci-dessous) à Laurence Rossignol, Secrétaire d’État chargée de la Famille, des Personnes âgées et de l’Autonomie, afin de m’entretenir avec elle sur la question des châtiments corporels.