La démocratie : « c’est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple ». Le peuple est le souverain.

Energies Citoyennes et Cap 2026 ont organisé une réunion – débat, animée par Raphaël Gallon, co-fondateur du CRAAC, à la salle des fêtes du Bois du Verne sur la thématique de la Démocratie avec la question centrale, « La démocratie, quels avenirs ? »

Solange Capber ( Energies Citoyennes)  a introduit la soirée.

« Parler de Démocratie, c’est un enjeu majeur. Il est indispensable et urgent de s’atteler à ce chantier. Cette soirée avec Raphaël Gallon, est la première pierre qui en appellent d’autres dans les mois à venir pour réapprendre la démocratie, réfléchir à d’autres projets,  à une reprise de confiance avec l’objectif pour le peuple de se réapproprier le pouvoir dans l’intérêt du local, du bassin.

Rémi Vaillot (Cap 2026 )  a présenté Raphaël Gallon, originaire de Saint-Vallier, co-fondateur du CRAAC.
Raphaël Gallon indique qu’il est présent en tant que citoyen qui n’a pas pris la parole en public depuis 18 ans. « On a créé une plateforme numérique, un réseau interne, le CRAAC – Centre de Recherches Avancées et Appliquées Citoyennes – la première plateforme pour une démocratie réelle ».
Le CRAAC est né en 2022. C’est un réseau social interne qui rassemble des personnes de profils différents. « Quand on entre dans la sphère du politique, pour s’y retrouver, il faut développer une intelligence de la synthèse ».

Plusieurs chantiers sont en cours :

→ La grande bifurcation énergétique
https://craac.org/la-transition-energetique-dune-societe-en-decroissance-energetique/

→ La souveraineté sur le travail ou la démocratie socialehttps://craac.org/la-souverainete-sur-les-outils-de-productions-et-la-creation-monetaire-pour-securiser-les-parcours-de-vie-de-chacun-a-tout-age/

→ L’accès à une alimentation saine et à des logements décents : https://www.reseau-salariat.info/

→ Développer des espaces de dialogue entre expert(e)s et citoyen(ne)s volontaires au-delà de nos frontières géographiques. Nous organiserons des visioconférences ouvertes à tous les membres de l’association. Nous sommes à la recherche d’un partenaire professionnel pour cette mise en place.

→ Dans l’accès égal de tous les citoyens(nes) aux soins : https://craac.org/bioethique-et-systemes-de-sante-2/

→ Dans l’éducation, les arts et loisirs pour l’épanouissement des esprits de toutes les générationshttps://craac.org/instructions-et-systemes-scolaires-et-de-formation-a-tout-age/

« L’objectif est de reconstituer une base solide pour la démocratie locale et donner envie aux gens de s’impliquer.  Le CRAAC contribuera au développement de multiples souverainetés parce que sans celles-ci, il n’y a pas de démocratie . Pour élaborer des solutions, gérer des biens communs, travailler à développer des intelligences collectives par la concertation, la participation du plus grand nombre, des délibérations plus fréquentes et du contrôle des mandats électifs, tel est le projet à mettre en oeuvre ».

Le problème qui occupe toutes les démocraties est la problématique de l’universel, notre rapport à l’espace et au temps.

Nous sommes dans un temps de la désorientation politique. Il faut se donner des repères.

R. Gallon expose différents types de démocraties : régressive ou « démoncratie »,  discriminatoire ou élitaire, la démocratie  représentative, celle que nous connaissons, combinaison entre l’individualisation et autonomie des citoyens, pour être des sujets de droits.

« Elle a été mise à mal du fait des politiques en 2005 qui n’ont pas remis à plat la constitution européenne qui a engendré une défiance vis à vis du politique et du vote.

La démocratie différenciée, certains disent « directe ». On va chercher à promouvoir la démocratie différenciée au niveau local. Elle s’appuie sur des communs,  pour faire commun,  pour aller vers la fin des ségrégations, des phobies identitaires ».

Une proposition en 1981 (dans les 110 propositions), le vote des étrangers n’a jamais vu le jour. « Il y a eu des idées géniales dans le passé que l’on peut reprendre. Il faut conjuguer avec les populations présentes. Cette démocratie s’appuie sur les activités scientifiques et pas seulement l’Idéologie avec au coeur, l’espace – temps ».

Pour conclure son intervention, R. Gallon lance l’idée de créer une école permanente de la responsabilité citoyenne. À suivre…

Puis ce fut le temps des questions, des avis, des échanges…

Des questions ont porté sur comment attirer les populations et notamment les plus jeunes à s’investir dans la vie politique locale, comment travailler les communs sans faire du communautarisme, pourquoi ne pas faire déjà avec ce que l’on a plutôt que de s’arrêter sur nos divergences, une école de la responsabilité pourrait-elle utilisé les cahiers de doléances rédigés suite à la crise des gilets jaunes, …

Pour conclure, R. Gallon affirme qu’il s’inscrit dans l’évolution. « Il faut se mettre au travail ! »

J.L Pradines