Les engagements d’Édith Gueugneau

Édith Gueugneau et Christian Bonnot ont présenté hier soir à Gueugnon, devant environ 150 personnes, quelques uns de leurs dix engagements pour les quatorze cantons de la 2e circonscription.

Fini le temps passé à se justifier ou à expliquer les raisons de leur candidature. Place désormais au projet en appelant à soutenir la Gauche les 10 et 17 juin pour une majorité réaffirmée à François Hollande.

« Je suis la candidate légitime de la Gauche socialiste et républicaine ». Ce seront là les seuls mots d’Édith Gueugneau pour clore le débat qui l’oppose dans cette campagne au candidat des Verts, Nicolas Guillemet. François Patriat, le président du Conseil régional, et Claudette Brunet-Léchenault, la vice-présidente nationale du Parti Radical de Gauche, en profiteront également pour faire passer le message lors de leurs interventions respectives.

Mais maintenant, à cinq semaines du premier tour, la cible d’Édith Gueugneau et de Christian Bonnot, c’est le député sortant : Jean-Marc Nesme, qualifié « d’enfumage à tous les étages » par le suppléant et conseiller général du canton de Charolles :

« Pour la RCEA, il nous a affirmé que la concession était la seule solution nous emmenant ainsi droit dans l’impasse, et à l’aube du renouvellement législatif, il nous dit que la solution alternative du Conseil général peut être la bonne ; sur la confusion des rôles : il s’appuie sans cesse sur son bilan de président de Pays, mais sommes nous appeler les 10 et 17 juin à renouveler le mandat du président du Syndicat mixte du Pays Charolais-Brionnais ? Absolument pas ! ; En 2007, il nous annonçait que ce serait son 4e et dernier mandat ! Certains se sont peut-être laissés berner et lui ont apporté les 70 voix qui ont manqué à Jacques ! Il dit aussi qu’il n’est pas le candidat d’un parti, mais il a bien suivi comme un seul homme Nicolas Sarkozy ; Autre enfumage : sa campagne serait placée sous le signe de la ruralité forte,  alors qu’il a participé et pris activement parti  dans la fermeture des bureaux de poste, des classes en milieu rural ! Il vient aujourd’hui défendre la ruralité comme un chevalier blanc ! »

« Défendre la gratuité et la libre circulation sur les routes nationales »

Pour contrer le député sortant, les deux candidats s’engagent donc sur dix propositions pour les quatorze cantons pour lesquels Édith Gueugneau a promis de travailler de « la même façon avec la même équité, la même égalité et la même justice sociale. »

Parmi ces propositions, trois ont été plus longuement expliquées au foyer municipal de Gueugnon : l’emploi et l’industrie, la RCEA gratuite et la nouvelle ruralité.

Édith Gueugneau est d’abord revenue sur les nombreux emplois supprimés dans le Charolais-Brionnais ces dernières années dans ce qui est aujourd’hui le deuxième bassin industriel derrière celui de Chalon : 1 350 emplois supprimés à La Clayette, d’autres à FPT et Aperam… « Notre industrie a été abandonnée ! Nesme n’a rien fait pour amener d’autres entreprises sur ce territoire, alors que l’emploi tertiaire est aussi très important ! Pourquoi  ? Parce que les salariés ne sont pas sa clientèle électorale ! La réforme fiscale sera un atout pour qu’on puisse réindustrialiser notre pays et notre territoire. »

Selon la candidate, il est également essentiel de créer de nouveaux droits et de donner aux représentants des salariés dans les comités centraux d’entreprise.

La vice-présidente du Conseil régional a également tenu à rappeler son engagement à défendre la gratuité et la libre circulation sur les routes nationales et donc la RCEA : « Il y a deux siècles, nous avons gagné la libre circulation, or ces dernières années, on a plus faciliter la libre circulation des capitaux que celle gratuite de la population. »

Autre thème défendu : la nouvelle ruralité. « C’est la République au village. Je veux défendre nos campagnes parce que ce sont des territoires d’avenir ! Nous devons donner une nouvelle ambitions à nos territoires ruraux. 37 % des habitants vivent dans les villages et travaillent milieu rural. Le monde rural a un potentiel énorme, mais il a été méprisé et sacrifié par le gouvernement Sarkozy. On a fermé des écoles, les tribunaux, les hôpitaux locaux…  Or, il est primordial de faire vivre les services publics et de déployer le haut débit. « 

« L’accompagnement des personnes âgées, une priorité »

La santé et l’offre de santé de proximité – « Je porterai l’hôpital public, un dossier très important sur l’autorisation chirurgicale à Paray où ce député n’a pas eu le courage de prendre une décision. J’apporterai également un accompagnement aux associations de proximité. Nous devons aussi travailler sur une offre de soin avec des indications nouvelles pour permettre à des jeunes médecins de venir et de travailler en lien direct avec les CHU ! » – le maintien des écoles, des classes maternelles et élémentaires, « car la jeunesse c’est l’avenir de notre territoire. Je veux qu’un écolier du Charolais ait autant de chance qu’un enfant à Paris. » ; le TER, la ligne TGV, les personnes âgées, « pour leur permettre de rester le plus longtemps possible chez elles. Leur accompagnement est une priorité » ; et encore le volet handicap seront autant de sujets abordés tout au long de cette campagne, autant de domaines pour lesquels la candidate fera des propositions.

Une nouvelle ambition, une nouvelle dynamique, un nouvel élan… Voilà ce que souhaitent Édith Gueugneau et Christian Bonnot qui entendent « porter l’espoir de faire de la politique autrement ! »

Et de conclure ainsi : « Je suis une candidate atypique ! Je veux être une député cohérente, je serai combattive et fédératrice pour rassembler les forces ! J’ai la force et le courage pour cela ! »

Ils ont dit…

Dominique Lotte : « Il va falloir que François Hollande ait une majorité pour remettre en marche cette France qui a besoin de justice sociale et de réindustrialisation. Le député sortant n’a jamais manqué une option rétrograde qui mette en difficulté nos territoires ruraux ! Nous avons aujourd’hui besoin de gens comme Édith et Christian.

Le Charolais-Brionnais, c’est un maillage territoriale, de populations, de cultures, d’activités économiques. C’est la force de ce territoire où il fait si bon vivre. Nous avons besoin d’élus nouveaux qui portent cela. Je suis certain qu’ils seront attentifs à l’ensemble de notre territoire ! »

Claudette Brunet-Léchenault : « Il n’y a jamais eu de femme parlementaire dans ce département. Il est grand temps que cela arrive ! C’est là une des premières raisons pour moi de soutenir Édith Gueugneau. S’il faut une femme, il faut que ce soit elle : on a un président normal, Édith, aussi, est une candidate normale, une candidate de terrain, compétente.

Elle connait ses dossiers, elle sait être à l’écoute des gens et de leurs préoccupations. Édith, c’est aussi une personnalité moderne qui ne vit pas au siècle passé, elle sait ce qu’est la famille, mais elle est aussi ouverte à tous les nouveaux problèmes de société. (…)

Cette circonscription peut être doit être gagné par Édith Gueugneau dans la lignée de la présidentielle. Christian et Édith sont sincères, concrets et ne feront jamais de promesses qu’ils ne pourront pas tenir. »

François Patriat : « J’admire leur combativité, leur passion et leur envie de faire gagner ce territoire. On n’est pas là pour dire du mal des autres, mais pour dire du bien de nous. Nous ne sommes pas là non plus pour régler des comptes, mais pour régler les problèmes de la France.
Mais depuis dimanche dernier, on a le sentiment de revivre. De cette élection je tire une leçon : les Français ont vu que le quinquennat de Nicolas Sarkozy a commencé par le bouclier fiscal et s »est terminé par la TVA sociale. Il a été victime de son bilan et de comportement diviseur. C’est contre ce quinquennat qu’il faut aujourd’hui réagir et travailler. Demain, les difficultés vont commencer et François Hollande l’a dit pendant la campagne, il a un double mandat, une double obligation : celle de gagner et celle de réussir.
Et c’est tout l’avenir de ce quinquennat qui va se jouer aux législatives ! Demain, pour réussir il faudra qu’il ait le soutien populaire et le soutien majoritaire. François Hollande devra faire des choix courageux pour ramener ramener à zéro le budget de la France. (…) Il faut que nous réduisions nos déficits, mais tout cela ne pourra se faire que si nous donnons une perspective de croissance à notre pays.
Aujourd’hui, pour avancer, pour sortir de la crise, François Hollande demande une majorité ! Alors, on ne va pas rajouter de la crise à la crise. Il faut lui donner parce qu’il va se révéler. Le chef de l’État va surprendre et pas seulement par sa simplicité. Mais aussi par sa capacité à choisir.
Édith est reconnue comme une élue de terrain, une élue responsable, une élue de contact, une élue de proximité. La proximité c’est de rencontrer les gens, de connaître leurs problèmes, c’est d’appréhender leurs difficultés et d’y apporter des réponses. François Hollande veut une majorité large et loyale pour conduire à bien le changement ! Édith, je connais ton courage, ta loyauté, ton humanisme et l’équipe qui t’entoure aujourd’hui. Et je sais et dit qu’il faut voter pour toi. Je reviendrai peut-être entre les deux tours pour redonner un petit coup de collier. »

Delphine CRESSON