La Ville se donne une nouvelle image

pour passer un cap et redevenir attractive

En 2012, le changement, c’est… aussi à Gueugnon ! Au cours de ces douze derniers mois, l’image de la ville a évolué. C’était une des volontés du maire, Dominique Lotte, et de son équipe municipale en entamant la rénovation du centre-ville. Mais l’attractivité de la ville passe aussi par une diversification du secteur économique, de l’offre commerciale aussi et une offre immobilière différente…

Des travaux jusqu’en juin…

Commencés il y a un an, les travaux du cœur de ville de Gueugnon vont se terminer assez rapidement. La deuxième tranche (place de l’Église et la rue de la Liberté) s’est d’ailleurs achevée cette fin de semaine. Il ne reste que l’installation de potelés et la signalisation routière. L’objectif était de tout terminer pour permettre aux animations commerciales organisées dans le cadre des fêtes de Noël de se tenir dans les meilleures conditions.  
Le troisième volet, c’est-à-dire la tranche conditionnelle n° 2 (les quais et la place de la mairie), commencera le 14 janvier et devrait durer 5 mois, maximum. Tout doit en effet être terminé le 30 juin prochain, quelles que soient les conditions hivernales. « C’est un objectif fixe : tout doit être fini  et les entreprise mettront tout en œuvre pour cela. Il n’est pas question que les festivités du 14 juillet aient lieu ailleurs, » prévient le maire.
Pendant cette tranche, la circulation subira quelques aménagements : le quai sera fermé quinze jours pour faire passer les réseaux, une déviation sera alors mise en place par le quai de la piscine. Au delà, la circulation s’effectuera sur une voie.
Si ces travaux ont créé quelques tensions avec les commerçants notamment qui ont vu leur fréquentation et leur chiffres d’affaires s’effondrer pendant le chantier, Dominique Lotte assure que les travaux de rénovation du centre-ville ont aussi donné une envie locale : « Tout n’est pas encore coloré comme nous le souhaitions quand nous avons voulons donner une autre image au centre, mais cela a crée un élan chez certaines structures privées ou publiques qui ont, par exemple, refait leurs devantures ».
La Poste a ainsi réalisé des travaux conséquents et changé la physionomie de son bureau, le laboratoire a également fait de travaux conséquents. « On a donné aux Gueugnonnais cette envie de se réapproprier le centre. » Comme ils l’ont fait avec la passerelle réhabilitée qui fait le lien entre les deux quartiers, ou encore la piste cyclable qui mène au collège.
À terme, l’espace du château d’eau sera également revisité (au printemps) avec un espace paysager pour redonner une vie sympathique au quartier.
L’arrivée du nouveau collège, élément fort à la vie locale, a enfin apporté une autre manière de vivre et contribue à cette nouvelle image.

Enrayer l’évasion commerciale…

Gueugnon est la commune du Charolais où l’évasion commerciale est la plus forte. Plutôt que de faire leurs emplettes dans les commerces locaux, 70 % de la population va acheter à l’extérieur. S’il y a des raisons historiques à cette migration, vers les bassins économiques et Montceau-les-Mines et Paray-le-Monial notamment, le manque d’attractivité du commerce local est également un facteur explicatif.
L’objectif, aujourd’hui, est donc de récupérer une partie de cette évasion. La restructuration du centre-ville devrait y contribuer. « Au delà des difficultés de la crise, où les gens se serrent la ceinture et consomment moins par peur du lendemain, on n’a pas arrangé les affaires des commerçants locaux pendant les travaux, reconnaît le maire. Maintenant, la nouvelle structuration de l’espace ville permettra d’accompagner le commerce local. » Dont le développement passe également par un renouvellement de l’offre. 

« Il est important pour une collectivité de pouvoir compter sur ses partenaires, explique Dominique Lotte. Aujourd’hui, on ne peut donc que se satisfaire de la volonté affichée par la nouvelle union commerciale. Ce qui se met en place pour les fêtes de fin d’année nous permet d’être optimiste, puisqu’il y a une vraie volonté de part et d’autre. Les animations partagées entre la Ville et l’UCAI vont donner à Gueugnon une dimensions festive et économique. Et je ne pense pas là-dessus qu’on ait quelque chose à envier aux territoires voisins. Il faut maintenant que cela dure dans le temps et que les jeunes restent. »

Vers une mixité des logements en 2013…

Des personnes âgées qui veulent quitter leur maison, devenue trop grande, et se rapprocher du centre-ville… Des jeunes couples qui préfèrent acheter du neuf… Des célibataires ou des parents isolés qui souhaitent habiter dans des petites surfaces… Autant de personnes qui ne trouvent pas forcément leur bonheur à l’heure actuelle à Gueugnon. La ville a donc décidé de se pencher sérieusement sur la question du logement. En renouvelant son parc et en proposant de nouveaux espaces de vie.
Jeudi, la chantier des Berges de l’Arroux a été lancé. Cette opération de l’OPAC permettra la construction de dix logements basse consommation (7 T3 avec un jardin privatif et 3 T4). « Des logements de qualité, des logements de ville de type individuel en longueur qui répondent à une demande non couverte jusqu’à maintenant, souligne le maire… et président de l’OPAC de Saône-et-Loire. Les appartements en petits collectifs R+1 sont aujourd’hui très demandés soit par des personnes âgées, soient par des jeunes couples. Or, ces logements manquent à Gueugnon. »
C’est d’ailleurs pour cette raison que l’espace libéré par les deux anciens collèges (soit 7 hectares au total) sera consacré à la construction d’un habitat collectif ou individuel petits collectifs R + 1. La ville va en effet devenir propriétaire de ces espaces au 1er janvier, le Conseil général lui recédera les deux parcelles.

« À proximité du cœur de ville, notre objectif n’est pas de garder ces locaux en l’état. Ils seront donc rasés à l’été 2013 pour libérer de l’espace à proximité du centre-ville. La déconstruction doit se faire très vite pour des questions de sécurité. » Certaines personnes ayant déjà pris l’habitude d’aller dans ses locaux abandonnés et difficiles à surveiller vu leur taille. Le coût de cette déconstruction (un million d’euros pour les deux) sera largement porté par le Conseil général à hauteur de 600 000 euros.
La Ville va également développer la zone du Bois du Comte avec un lotissement de vingt-cinq parcelles à vendre pour des constructions individuelles. Le lotissement des Gachères, lui, offrira une douzaine de parcelles de 600 à 1000 m2. « La perspective est d’attirer de nouvelles populations et de répondre à une demande : aujourd’hui, il y a certes des biens à vendre sur Gueugnon, mais ils sont vieillissants et ne correspondent ni aux besoins, ni aux attentes des jeunes couples. »

Emploi : des efforts pour élargir le spectre du champ économique !

Gueugnon, ville industrielle, c’est un fait ! Mais la municipalité a choisi de diversifier ses activités économiques et de faire en sorte que se développent davantage de services. Plusieurs chantiers ont ainsi permis d’œuvrer dans ce sens.
Le foyer d’accueil médicalisé tout d’abord. Livré à la fin de cet été, il a permis d’embaucher 44 personnes (41 par l’association des Papillons blancs, 3 pour la restauration collective). « Et 27 des personnes embauchées sont des habitants du territoire, de Gueugnon et de la CCPG (Communauté de communes du Pays de Gueugnon). C’était une volonté forte de notre part. »
Le FAM a permis à la ville de s’ouvrir sur une autre activité, celle des services : « Notre volonté était de soutenir ce genre d’emplois et d’élargir le spectre du champ économique, la ville n’est pas qu’industrielle »
Gueugnon a également souhaité se mobiliser pour accompagner les emplois sociaux. Avec la ressourcerie, par exemple, où quatorze emplois permanents ont été créés. « Et il ne s’agit pas d’emplois au rabais » souligne le maire. Puisqu’il concerne une activité essentielle en plus au regard des problématiques sociétales et écologiques concernant la protection des ressources. »
Six jeunes du territoire ont, eux, profité d’une aide au retour sur le marché du travail avec des emplois d’insertion, grâce à la ville et à la Mission locale. « Notre idée est d’accompagner certaines populations et familles pour les faire sortir de cette spirale compliquée dans laquelle elles se trouvent à cause de la crise, précise Dominique Lotte. La situation reste, bien sûr, compliquée avec une partie de la population locale qui ne trouve pas d’emploi, mais nous activons de notre côté tous nos leviers et on a cette volonté au quotidien. »
Avec le lancement des emplois d’avenir, la Ville sait aussi qu’elle peut compter sur un levier supplémentaire. Au vu des efforts réalisés ces derniers mois, il n’y a pour le moment pas d’urgence en la matière. « Mais c’est une possibilité supplémentaire à laquelle nous réfléchirons et un formidable appel d’air pour permettre à la collectivité d’accompagner la population en difficulté. »

Delphine CRESSON