Blanzy : « M’sieur l’arbitre »
Ce vendredi 3 mai, le lycée Haigneré a accueilli Clément Turpin, arbitre international de football pour une conférence, « M’sieur l’arbitre », dans le cadre d’un projet des classes de 1ère MCV (métiers du commerce et de la vente) et 1ère MA (métiers de l’accueil). Cette rencontre a été organisée par les enseignants Mrs Ben Hadj Ali, également arbitre et Essebbah.
Le proviseur Pierre Desoutter a évoqué en quelques mots le parcours de Clément Turpin et remercié les enseignants pour l’organisation de cette matinée. L’occasion de rappeler également la dernière prestation de l’arbitre lors du match Bayern de Munich – Real de Madrid, qualifié par les observateurs d’un arbitrage de grande qualité.
Puis Mr. Ben Hadj Ali a expliqué que cette rencontre était l’aboutissement d’un travail des élèves des deux sections concernées.
Clément Turpin a pris la parole, sans micro, pour un match en deux périodes de 45 minutes : une première partie pour expliquer ce qu’est l’arbitrage suivie d’un temps questions-réponses avec les jeunes.
Dans un premier temps, il a présenté sa définition de l’arbitre en 4 points : c’est un sportif, un juriste, un médiateur et un comédien.
Un sportif qui parcours en moyenne entre 11 et 13 km par match. Il s’entraîne tous les jours. Il envoie ses données à la fédération pour analyse qui fait un réel suivi physique des arbitres.
Un juriste qui applique les règles. Il fait le constat que les joueurs ont l’impression de maîtriser le règlement mais ils ne connaissent pas les règles.
Un médiateur qui gère et discute. L’arbitre doit sentir le contexte. À l’intérieur du cadre, il a son libre-arbitre.
Un comédien : l’arbitre doit montrer qu’il est présent en accentuant certaines attitudes, certains regards, des gestes, des coups de sifflets fermes et sonores.
Puis il s’est livré à un comparatif entre joueur et arbitre sur la prise de responsabilités, les gestes techniques, les erreurs et les erreurs importantes.
Il a mis l’accent sur 5 points concernant la personne : le critère sportif, le rôle unique et singulier, le côté professionnel, financier et qui forge le caractère.
Par des propos alimentés avec de nombreuses anecdotes et de situations vécues, ce fut l’occasion d’une présentation des valeurs véhiculées par le sport et le métier d’arbitre mais surtout une réflexion sur les relations humaines entre l’arbitre et les joueurs qui finalement partagent de nombreux points communs.
Puis le temps des questions : elles ont porté sur la gestion de conflits, Paris ou Marseille ?, la gestion des émotions avant et après les matchs, les meilleurs publics, la coordination entre l’arbitre et la VAR, … L’occasion pour Clément Turpin de raconter de nouvelles anecdotes… Par exemple le match Pérou-Nelle Zélande en 2018, match-clé pour la qualification pour la coupe du monde en Russie pour les équipes et les arbitres français. Il régnait une ambiance extraordinaire. La veille, le président péruvien avait promis un jour férié en cas de victoire de son équipe, on a mis 1h pour nous rendre au stade qui était à 4 km tellement les rues étaient envahies. Le Pérou a gagné 2 à 0. Il s’en est suivi une fête phénoménale. La rencontre s’était bien déroulée et nous avons été en Russie également.
La matinée s’est terminée par une séance photos et dédicaces avec les lycéens.
J.L Pradines
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