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lundi 16 octobre 2023 à 18:16

Faits divers – Montceau-les-Mines



L’homme victime d’un accident de la circulation ce vendredi 13 octobre, vers 20h20, à Montceau, alors qu’il roulait à scooter, est toujours à l’hôpital. Le conducteur de l’Opel qui l’a renversé sans pour autant s’arrêter, a été jugé ce lundi 16 octobre.

Audience des comparutions immédiates. Une classe d’élèves de 1ère au lycée Mathias de Chalon-sur-Saône occupe les bancs. Dans le box, le prévenu : un homme de nationalité albanaise âgé de 38 ans. Devant lui : un interprète et une avocate.

L’accident a eu lieu ce vendredi 13 octobre en début de soirée. Une femme fut témoin de l’accident. Elle conduisait juste derrière l’Opel. Elle avait constaté que la conduite de l’Opel était inquiétante, « faisait des écarts sur la chaussée », elle restait donc attentive quand tout à coup : des étincelles. Puis elle voit un scooter à terre, un homme à terre également, et l’Opel qui poursuit sa route. Elle reste sur place, appelle les secours, les magistrats saluent son attitude responsable.

 

6 semaines d’ITT, des blessures importantes

Le blessé est pris en charge. A ce jour, et sous réserve de complications possibles, il a 6 semaines d’ITT. Fracture du nez, une vertèbre fracturée également. Une plaie au cuir chevelu a nécessité la pose de 13 agrafes. Il souffre aussi d’un gros traumatisme crânien. Tout le corps est couvert de plaies. « Il sera opéré demain à Dijon », précise maître Chavance qui intervient à l’audience pour lui. « Il a été laissé pour mort sur le bord de la chaussée ! »

Ses mains tremblent comme pas possible : il est peut-être en manque

L’auteur a été arrêté quand la police a retrouvé la voiture (marque, couleur, et traces de choc à l’avant) sur un parking. Il était 22h20. Le conducteur est très alcoolisé. Alcoolémie ascendante à 23h10 : 2,74 grammes. Le prévenu n’est pas clair sur cette question (comme sur les autres, d’ailleurs) : il dit avoir bu 2 bières, puis une ou deux autres… On n’arrive pas à près de 3 grammes avec ça. Ses mains tremblent comme pas possible : il est peut-être en manque, bien qu’il soutienne ne pas avoir de problème avec ça. Il est sûrement en manque : il boit depuis ses 15 ans.

L’expulsion suite à OQTF était prévue dans 10 jours

Arrivé en France en 2016, il loge d’abord dans un foyer sur Chalon avant d’obtenir un appartement sur Montceau où il vit avec sa femme et leurs deux enfants. Il est en situation administrative irrégulière. Une OQTF (obligation de quitter le territoire français) lui a été notifiée en juin 2023, elle est confirmée par le tribunal administratif début octobre : son exécution est fixée au 26 de ce mois, dit la présidente Catala. La substitut du procureur complètera : apprenant le placement de monsieur en détention provisoire, la préfecture a fait placer (ou va le faire – on n’a pas entendu clairement, ndla) la femme et les enfants en CRA (centre de rétention administratif).

« La victime a fait des roulés boulés, et lui, il prend la fuite »

« Alcoolisation massive » dit la procureur, « alors qu’il a déjà été condamné pour conduite sous l’empire de l’alcool en 2021 » (infraction suite à laquelle il n’avait plus le droit de conduire avec son permis albanais : ce vendredi à Montceau, il n’avait pas le droit de conduire). « Le choc fut extrêmement violent, la victime a fait des roulés-boulés, et lui, il prend la fuite. » Elle requiert une peine de 2 ans de prison. Maître Andali plaide la proportion des peines, qui doivent être adaptées aussi à la personnalité du prévenu, mais l’avocate a une position difficile vu la situation personnelle de son client.

18 mois avec maintien en détention

Le tribunal relaxe l’homme pour la CEA en récidive : les faits ont eu lieu aux environs de 20 heures mais la vérification du taux d’alcool n’a pu être faite que trois heures après. Était-il ivre au moment des faits ou bien a-t-il beaucoup bu après ?
Le prévenu est dit coupable du reste et il est condamné à la peine de 18 mis de prison avec maintien en détention.
La victime bénéficiera d’une expertise médicale. Renvoi sur intérêts civils en mars prochain.

Il faut « réfléchir à ce qu’on dit »

Le prévenu a tenté la discute – il avait d’ailleurs commencé par nier avoir conduit le véhicule et il avait donné le nom d’un compatriote – mais la présidente l’a nettement confronté à ses déclarations, lui disant qu’il faut « réfléchir à ce qu’on dit » et que parfois « user de son droit au silence » est préférable à dire n’importe quoi n’importe comment.

FSA

 

Faits divers / Montceau-les-Mines : accident de la circulation

 

 

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