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samedi 5 mars 2022 à 05:31

Ukraine : Non à la guerre





Communiqué de la section PCF du Bassin minier :

“Déclaration du gouvernement relative à la décision de la Russie de faire la guerre à l’Ukraine – Intervention de Fabien Roussel (extraits)

« Je m’exprime devant vous avec la gravité, l’extrême gravité qu’exige la situation. Notre responsabilité est, en effet, immense. Au nom du groupe communiste, le groupe de la Gauche démocrate et républicaine, je tiens d’abord à exprimer toute notre solidarité, tout notre soutien au peuple ukrainien, plongé dans une souffrance indicible depuis jeudi dernier. C’est d’abord à lui, à toutes ces femmes, ces hommes, ces enfants exposés au feu des bombes, à ces familles entières contraintes à l’exil que nous pensons. Nous sommes à leurs côtés ; la France est à leurs côtés. Je souhaite à cet égard, monsieur le Premier ministre, que nous nous organisions collectivement pour assurer, dans chaque commune de France, l’accueil des familles de réfugiés ukrainiens, et que chaque pays de l’Union européenne prenne sa part et fasse vivre pleinement le droit d’asile.

Je veux aussi dire ici ma condamnation la plus ferme et la plus implacable du choix des armes et du sang fait par le président russe. Vladimir Poutine, l’irresponsable, le va-t-en-guerre qui distille depuis des années le poison du nationalisme, qui s’appuie sur ses amis d’extrême droite partout, en Europe et en France; Poutine qui s’apprête à sacrifier les peuples, le peuple ukrainien d’abord, mais aussi le peuple russe qui aura à souffrir durement des graves conséquences de ce conflit ; Poutine qui a déjà semé dans son pays la pauvreté, les inégalités et la violence ; lui encore qui aujourd’hui ose brandir la menace de l’arme nucléaire, faisant fi des tragiques événements que furent Hiroshima et Nagasaki. Le président russe met en péril l’avenir de l’humanité, celui de nos enfants, avec cette froideur et ce cynisme qui caractérisent les régimes autoritaires. Il ne trouvera dans cette guerre que la désolation pour son peuple, l’effondrement pour son économie et le déshonneur pour son régime.
Oui, je le dis, nous le disons, la France et tous les pays mobilisés aujourd’hui, en Europe et dans le monde, doivent prendre des sanctions politiques, diplomatiques et économiques fortes afin de contraindre le président russe au cessez-le-feu, le forcer à s’asseoir à la table des négociations et à mettre un terme à son offensive. J’en profite pour saluer le monde du sport et de la culture, qui prend toute sa place dans ce combat international. L’union des nations en Europe et dans le monde, la force des peuples unanimes, le poids des sanctions, tout cela doit permettre d’obtenir un cessez-le-feu immédiat. Aucun pays, aucune nation ne peut accepter que le droit international soit à ce point violé, bafoué. D’ailleurs nous serons d’autant plus unis et d’autant plus audibles en matière de droit international que nous nous battrons aussi en même temps à le faire respecter partout et pour tous les peuples. C’est aussi la condition de l’union des nations contre Poutine.

Bien sûr, nous pourrons toujours débattre de ce qui a précédé ce conflit, de l’obstination de ces trente dernières années, de la part des États-Unis et de certains membres de l’OTAN, à toujours vouloir implanter de nouvelles bases aux portes de la Russie. Aujourd’hui, le débat n’est pas là. Le danger est de voir ce conflit s’élargir, s’étendre. Ce danger est réel, car cette guerre fait peser le risque d’une guerre mondiale. Je veux plus que jamais rappeler que, face aux armes et au risque d’un embrasement généralisé du conflit, nous devons donner toute leur force à la diplomatie, au dialogue, à la construction d’un rapport de forces politique et économique nous permettant d’éviter un engrenage fatal. Rappelons-nous qu’il est impossible de prévoir l’issue d’un conflit armé. Les seules certitudes sont la destruction, le chaos et les victimes civiles et militaires. Gardons-nous toujours des surenchères démagogiques et des postures de va-t-en-guerre. C’est pourquoi je demande que le Parlement puisse se prononcer à chaque étape sur la parole et les décisions de la France face à cette guerre. L’urgence, c’est de tout mettre en œuvre pour obtenir un cessez-le-feu et ouvrir des négociations. Parmi toutes les pressions à exercer, il y a celles, claires, fortes venant des peuples unis exprimant leur solidarité et appelant à la paix. Notre peuple, uni dans sa grande diversité, doit, avec tous les autres peuples du monde, se lever, tendre la main aux pacifistes russes. »”

Rassemblement devant la Mairie de Montceau-les-Mines dimanche 6 mars à 10h

 

 







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