L’association de sauvegarde du patrimoine Lavoir des Chavannes a tenu son assemblée générale ce dimanche matin à la salle des fêtes du Magny.

Jean-François Gagne, président de l’Association de sauvegarde du Lavoir des Chavannes, a ouvert la séance.

Le secrétaire Daniel Daubard a dressé le rapport d’activités. Il s’est félicité des visites que les écoles d’architecture effectuent régulièrement sur le site.

Les bénévoles assurent l’entretien, le débroussaillage du terrain et leurs diverses actions totalisent 7926 heures pour 8 bénévoles par semaine.

En 2019, le site accueilli des animations dans le cadre des journées du patrimoine qui ont vu 2500 visiteurs.

En 2020, ces journées furent annulées.

L’association a organisé une soirée choucroute pour 140 convives.

En 2021, toutes les activités ont été ajournées en raison des restrictions sanitaires.

Une convention a été signée avec les pompiers pour qu’ils puissent venir s’entraîner sur les lieux.

Pour 2022, l’association prévoit d’organiser une brocante, une exposition de voitures anciennes, un concert et de participer aux journées du Patrimoine.

Le rapport financier, présenté par la trésorière Patricia Miranda, montre un solde positif.

Le point noir, restent les visites des personnes qui vandalisent le site. « Des plaintes sont déposées mais sans suites judiciaires.

La ville est devenu propriétaire mais les montcelliens n’ont pas à supporter le poids financier de cette acquisition ».

J.F Gagne souligne que pour l’heure, la priorité est d’effectuer les travaux dans les bâtiments annexes et une remise aux normes, afin de recevoir du public : anciens bureaux, les douches, la salle des pendus et l’installation de toilettes.

Il évoque également le souhait de sensibiliser et de faire participer la jeunesse aux actions de l’association.

Mr Zuddas, le dernier chef de service du lavoir, déplore la destruction du chevalement de Darcy, une destruction à mettre à l’actif de Charbonnage de France, et qu’on ait attendu 22 ans avant de s’occuper de ce bâtiment. L’emblème de la mine, reste le chevalement.

Puis, la Maire, M.C Jarrot rappelle que suite au rachat du Lavoir par la ville pour l’euro symbolique, un comité de pilotage a été installé composé de plusieurs partenaires institutionnels : ADEME, CEREMA, DRAC, DREAL, écomusée, CCM, CD71, la région BFC,  … et des représentants de la ville, de l’association.

« Notre engagement, c’est la mise en sécurité du Lavoir et sa mise en valeur par une mise en lumière : une solution à l’étude avec le partenaire en charge de la rénovation de l’éclairage public de la ville.

Le CEREMA aura en charge l’expertise des fondations et l’examen des piliers.

L’état s’engage à nous accompagner à hauteur de 800 000€, une somme qui permettra de financer les premiers travaux des bâtiments annexes pour cette année.

Puis, il s’agira d’évaluer la pertinence de l’installation d’une ferme photovoltaïque pour financer d’autres travaux  de mise hors d’eau et hors d’air : un opérateur a été contacté ».

M.C Jarrot évoque la piste d’obtenir le classement du site au patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle a porté le dossier à la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, lors de sa visite à Autun.

Elle ajoute que Montceau doit être également Territoire d’Ecomusée par son histoire géologique, sociétale et économique au même titre que le musée de la mine de Blanzy, la briqueterie de Ciry, …

« On interpelle au plus haut niveau de l’État, on se donne les moyens d’aller chercher des financements.

Il faudra qualifier cet espace « Centre d’interprétation », jumelé avec le sentier des puits écomuséal.

On ne va pas refaire l’Histoire, nous devons penser à l’Avenir, nous ne serons pas de ceux qui livreront le Lavoir aux ferrailleurs »,

En fin de séance, le secrétaire D. Daubard, s’interroge sur la pertinence de redemander la réinscription de l’édifice sur la liste des monuments historiques qui pourrait faciliter toutes les autres demandes : écomusée et patrimoine de l’UNESCO.

J.L Pradines