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mercredi 23 février 2022 à 05:55

Salon de l’agriculture : Hugues Pichard, éleveur charolais de Montceau-les-Mines



 



Le compte à rebours est bel et bien lancé pour les agriculteurs retenus pour se rendre au salon de l’agriculture. Les portes de la plus grande ferme de France s’ouvriront le samedi 26 février prochain pour se refermer le dimanche 6 mars.

Parmi les exposants issus de notre bassin minier, Hugues Pichard, éleveur charolais de Montceau-les-Mines y sera.

 

Cet agriculteur a débuté tout jeune aux côtés de son père lui-même agriculteur et passionné de son métier. En 1996, il rejoint officiellement son père au sein du GAEC. C’est la continuité de l’exploitation familiale. Si son père a pris sa retraite en 2009, il ne manque jamais l’occasion de venir voir les bovins de l’exploitation.

 

Et il y a de quoi faire avec une exploitation de 180 hectares et 120 vêlages à l’année.

 

Hugues Pichard travaille avec des bovins 100% charolais, inscrits HBC (Herd Book Charolais).

 

Une première fois au salon de l’agriculture en 1996

 

Hugues Pichard connaît déjà un peu le salon de l’agriculture puisqu’il s’y est rendu une première fois en 1996.

Chez les éleveurs de bovins, c’est une commission qui sélectionne les animaux qui monteront à Paris. Et ils ont le choix parmi la liste des agriculteurs volontaires. Il faut comparer les animaux et sélectionner ceux qui correspondent le mieux à la race.

 

Cette année, Hugues Pichard est suppléant. Cela signifie qu’il n’est pas sûre de monter au salon de l’agriculture avec Parisienne, sa vache de 3 ans. Pour autant, il l’a préparé. Il a fallu la dresser. Selon lui, « c’est facile. On lui demande qu’elle nous suive et qu’elle s’arrête. C’est un animal impressionnant, mais très doux. ».

 

Vice-président de l’association Herd Book Charolais depuis 6 ans, Hugues Pichard est sûr de monter pour représenter au moins l’association. Celle-ci apporte d’ailleurs de l’aide aux exposants éleveurs pour leur permettre de se reposer, dans le nettoyage de l’espace où se trouvent les animaux.

 

Quant à Parisienne, elle montera seulement si un autre animal se désiste pour des raisons sanitaires ou d’impossibilité de son éleveur.

 

Mettre en lumière une filière

 

Hugues Pichard est aussi Président de « Race de France » depuis 8 mois, une structure collective qui répertorie toutes les races présentes au salon de l’agriculture : 1500 races, 21 espèces.

 

Au salon de l’agriculture, les bovins sont présentés dans deux catégories : les animaux d’élevage et les animaux à boucherie.

 

Les animaux d’élevage sont jugés par section d’âge : 2, 3, 4 et plus de 5 ans. On fait marcher les animaux. Ceux-ci sont jugés selon leurs morphologies. Et l’animal qui est le mieux classé est celui qui correspond le plus aux attentes de la race.

 

Les animaux à boucherie sont juste en présentation. « On montre les animaux sous le signe de la qualité (label rouge, AOP Boeuf de Charolles). » nous explique l’agriculteur.

 

Il s’agit pour ces passionnés de mettre en lumière une filière. « On les élève pour nourrir. Et dans ces produits, il y a des produits d’excellence. C’est le cas du Charolais. C’est une nourriture plaisir » ajoute Hugues Pichard.

 

A ce niveau, il n’y a pas de compétition.

 

En l’absence de l’agriculteur, c’est un employé qui s’occupera principalement des animaux et son père assurera la surveillance des animaux.

 

Être suppléant, c’est difficile à gérer

 

Si l’engagement de l’agriculteur ne lui coûte aucune inscription, il doit assumer les frais de déplacement de l’ordre de 1500 € pour 6 jours.

Il représente aussi une structure familiale et un certain héritage.

 

Il se rappelle aussi qu’être suppléant peut être compliqué. Engagé depuis le mois de décembre dernier pour représenter la race charolaise au salon de l’agriculture, il se prépare depuis. « Il faut préparer l’animal. Il y a les frais et des enjeux. La première fois qu’on est sur une liste d’attente, c’est anxiogène. Il y a une telle notoriété du salon. C’est un vrai engagement. Pendant cette période, les journalistes sont dans les fermes. Les agriculteurs, ce sont des hommes, des femmes, des animaux, des territoires. Cela récompense les éleveurs de monter à Paris. C’est une récompense. » explique l’agriculteur montcellien.

 

Et d’ajouter : « Cela fait du bien pour la notoriété de la filière, pour soi, car tout le monde n’y va pas. C’est une passion. Pour autant, cette passion doit être raisonnée dans une entreprise comme la nôtre. Les critères économiques sont importants. »

 

Quoiqu’il arrive, Hugues Pichard sera à Paris dès le samedi 26 février prochain au salon de l’agriculture au moins pour représenter les deux associations dont il fait partie. Reste à savoir dans les prochains jours si Parisienne l’accompagnera.

 

EM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






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