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mercredi 16 février 2022 à 05:57

Rencontre territoriale entre le département et les acteurs de la CUCM



 

 



Ce mardi matin, le centre nautique de Montceau-les-Mines a accueilli une rencontre territoriale à l’initiative du département sur le sujet de l’emploi et l’insertion des personnes les plus éloignées de l’emploi.

Avec pour titre « Rebondir Surmonter Accéder » en référence au RSA (Revenu de Solidarité Active) perçu par les demandeurs d’emplois les plus en difficultés, la réunion entre plusieurs élus des communes de la CUCM et Christine Robin, Vice-présidente chargée de l’insertion, de l’emploi et de la formation s’est tenue en toute convivialité et avec le regard, le questionnement également de professionnels des associations Agire et Apor.

 

L’idée de l’action proposée et votée par le département est de mettre un coup d’accélérateur pour l’insertion des bénéficiaires du RSA.

 

En Saône-et-Loire, ce sont 22 000 offres d’emplois qui ne sont pas pourvues et qui mettent en difficultés de nombreux secteurs : hôtelleries, restauration, télévente, bâtiment, aide à la personne, industries etc.

 

Le département compte aujourd’hui 10 000 bénéficiaires du RSA, dont 7000 qui peuvent être orientés vers l’emploi. Les 3000 autres nécessitent un accompagnement social préalable.

 

Lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion, la vice-présidente a assuré que la reprise économique aujourd’hui est forte. A tel point d’ailleurs que les agences de travail intérimaires ont peu d’annonces à proposer.

 

Faire rencontrer les demandeurs d’emplois et les recruteurs

 

Le dispositif imaginé par le département s’adresse donc à des personnes qui sont au chômage (de longue durée). Pour les aider à trouver un emploi, le département s’appuie sur Pôle emploi, lequel assure déjà un accompagnement individuel.

Et le constat des chiffres est étonnant : 1600 bénéficiaires du RSA sur les 7000 identifiés ne sont pas inscrits à Pôle emploi.

Ils ne peuvent donc pas bénéficier d’un accompagnement adéquat.

 

Aussi le département à travers ce dispositif qui va se déployer sur deux années compte bien « faire matcher les deux », c’est-à-dire l’offre et la demande.

 

A travers l’accompagnement des demandeurs d’emploi, il s’agit d’identifier aussi les freins. Et ce mardi matin, les élus locaux qui connaissent bien leur territoire étaient déjà les premiers témoins de certains freins parmi lesquels la garderie des enfants ou encore les moyens de locomotion.

 

Jean-Claude Lagrange, Maire de Sanvignes et également élu régional, faisait part à la vice-présidente du département de la possibilité d’élargir le dispositif avec un partenariat avec la Région.

 

Aujourd’hui ce dispositif est soutenu par l’Europe à hauteur d’un million d’euros pour l’année 2022, soit 50% du coût de l’opération pour 2022.

 

Une approche différenciée par territoire

 

Christine Robin a aussi expliqué la stratégie de la mise en place de ce dispositif en Saône-et-Loire : une approche différenciée par territoire, puisque chaque territoire a ses spécificités, ses freins, ses entreprises etc.

 

C’était aussi l’occasion pour l’élue départementale de présenter le contrat de coopération entre le département et la collectivité.

Objectif : remettre 1000 personnes au travail par an pour une action qui se déroulera deux ans. Pourquoi deux ans ? L’idée est de s’assurer que le bénéficiaire du RSA trouve un emploi pérenne.

 

Pour accompagner ce dispositif, le département est en train de recruter 22 accompagnateurs qui seront répartis sur les territoires en fonction des besoins pour renforcer les ressources existantes.

 

Des réunions pour aller à la rencontre des élus par territoire

 

Christine Robin a poursuivi sur l’intérêt des rencontres avec les élus par territoires. Elle a notamment rappelé que ce sont les collectivités qui possèdent les compétences pour travailler sur les freins à l’emploi (garderie pour les enfants par exemple).

Et des associations le portent par délégation des collectivités. L’idée de ces réunions est donc de rassembler les différents acteurs pour œuvrer dans le même sens.

 

En outre, le département a candidaté sur le service public de l’emploi. Il est ainsi le chef de file de la politique publique de l’insertion et de l’emploi. Cela vient renforcer toute sa légitimité à agir aujourd’hui.

 

La dernière réunion territoriale se tiendra ce jeudi à Autun.

 

Chaque réunion permet de recueillir l’assentiment des élus. Dans les prochaines semaines, le recrutement des accompagnateurs devrait être effectif. S’en suivra la rédaction de la convention avec les collectivités qui devrait être signée avant le mois de juin.

 

Le département répartira 500 000 € auprès des collectivités pour renforcer la levée des freins à l’emploi. Un pari « gagnant-gagnant » selon Christine Robin qui rappelle que le département redistribue 64 millions d’euros par an de paiement du RSA. Aussi chaque fois qu’une personne retrouve un emploi, cela permet des économies. Sur ces économies, un tiers revient au département, un tiers finance l’opération et le dernier tiers sera reversé aux collectivités en subvention d’investissements.

 

Pour la vice-présidente, le système est vertueux qui conclut en rappelant que le RSA est d’abord un contrat d’engagement réciproque entre le bénéficiaire et le département.

Le bénéficiaire s’engage à recherche un emploi, à faire les démarches nécessaires. Et le département remplit ses devoirs.

 

En un an, l’objectif du département est de permettre le retour à l’emploi de 1000 bénéficiaires.

 

Calendrier du dispositif

 

Février 2022  réunions partenariales visant à répondre précisément aux besoins de chaque territoire

 

Mars à mai 2022 : concrétisation du dispositif par une consolidations juridique des contrats de partenariats

 

Juin 2022 : lancement de l’équipe encadrante qui accompagnera dans chaque bassin de vie les bénéficiaires dans leurs démarches

 

Les chiffres de la CUCM en 2021

 

2249 bénéficiaires du RSA

1494 personnes concernées par le dispositif d’accompagnement

67% des bénéficiaires du RSA ont entre 25 et 49 ans au Creusot

74% de ces bénéficiaires ont entre 25 et 49 ans à Montceau-les-Mines

44% ont un niveau BEP-CAP

50% sont des hommes

40% sont des personnes seules sans enfant

30% sont des mères isolées avec enfant

 

 

EM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






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