Montceau-les-Mines : Festival TSB
Ce samedi soir, 2ème concert du week-end à l’Embarcadère avec Salvatore Adamo : le chanteur et auteur-compositeur italo-belge, l’artiste aux millions de disques vendus et aux soixante années de carrière accompagné par 7 musiciens polyvalents et virtuoses pour l’occasion.
Pour l’accueillir, l’Embarcadère est complet ! C’est revivifiant !
Salvatore Adamo démarre son tour de chant par la chanson « Recommencer », une chanson rare de 2001, mais qui est de circonstance après cette période de crise sanitaire et de disette de spectacles !
Puis il pose le principe de son tour de chant : il parle entre chaque chanson, resituant le titre dans le calendrier de sa longue carrière. Parfois, il se livre, donne son avis sur un sujet…
Malgré sa réputation de gendre idéal, de gentillesse extrême, on sent sous cet emballage, l’homme écorché qui ne supporte pas l’injustice. Il remercie le public de lui avoir permis de vivre de sa passion. Comme il le dit, il est fils de migrant. « Mon père avait quitté l’Italie pour la Belgique avec la misère aux trousses. Les migrants de nos jours, ont la mort aux trousses. Un peu plus d’humanité ne ferait pas de mal …
Il enchaîne avec le titre « Migrant », un titre qui vient de loin, du coeur et des tripes !
Adamo passe d’une période à une autre, relatant la genèse de telle chanson comme par exemple, « Un rêve », une chanson écrite à l’occasion du cinquantenaire de l’assassinat de Martin Luther King. « Donnez-nous un rêve et nous soulèverons le monde ! »
Mais, le concert est joyeux, détendu et Adamo fait des allers-retours dans les années 60-70, et enchaîne avec « Ma tête », « une mèche de cheveu », « Petit bonheur », « J’avais oublié que les roses sont roses », « Les filles du bord de mer », « Mes mains sur tes hanches », « Tombe la neige » ( sorti en août 64 sera le tube de l’été !), …
Et bien entendu, il ne fait pas l’impasse sur « Inch’Allah », un titre de 1966, « un demi-siècle plus tard, cette chanson est toujours d’actualité », ajoute le chanteur.
Il chante également plusieurs titres de son dernier album, « Si vous saviez », sorti en 2018, un album où il casse un peu son image de bonhomme lisse avec des titres plus novateurs.
La chanson « Nu » pose un regard inquiet sur le monde du numérique et musicalement sort des sentiers battus et de la construction habituelle.
Les spectateurs adhèrent et accompagnent, reprennent en choeur les refrains, frappent des mains, .. participent. C’est quasi l’extase pour certains, le bonheur pour d’autres !
Le concert se termine, après une prestation de plus de deux heures, les spectateurs sont debout et en redemandent !
Festival TSB : les rendez-vous du dimanche 26 septembre :
→ Vents d’est en Ouest à 15 heures, salle des fêtes du Bois-du-Verne
→ Camille Privat à 16 heures aux ADJ
→ Nini Poulain à 17 heures, salle des fêtes du Magny
J.L Pradines