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lundi 13 septembre 2021 à 19:17

Plan de relance : Olivier Dussopt, ministre délégué en charge des comptes publics en visite dans la CUCM



 

 

 

 

 

Ce lundi, Olivier Dussopt, ministre délégué en charge des compte des publics se trouvait en Saône-et-Loire pour visiter plusieurs structures (entreprises, centres de formation etc.) dans le cadre du programme de relocalisation des services des Finances publiques et du plan France Relance dans le département.

 

A Mâcon, le ministre a visité la Cité administrative, où 38 agents volontaires de la Direction générale des Finances publiques (DGFiP), initialement localisés à Paris ou dans les grandes métropoles, sont installés depuis le 1er septembre 2021, pour inaugurer le nouveau service bancaire de la DGFiP qui y est créé suite à la rénovation du bâtiment. Cette politique de relocalisation dans les territoires concerne au niveau national 2.500 agents et 66 communes en France.

 

A Massilly, Olivier Dussopt s’est rendu ensuite à l’entreprise d’emballage métallique Massilly, où il a été reçu par son directeur pour visiter l’entreprise et échanger sur le projet d’investissement qui va permettre de nouvelles capacités de production de capsules sans PVC, financé à hauteur de 800.000 € par le fonds « Territoire d’industrie » du plan France Relance.

 

Il s’est rendu ensuite à l’École nationale supérieure d’arts et métiers (ENSAM) de Cluny, qui bénéficie de près de 3 millions d’euros du volet écologique du plan France Relance, consacrés à la rénovation énergétique de ses ateliers d’enseignement et de recherche.

 

Enfin, au Creusot, Olivier Dussopt a visité la société EVAMET, entreprise bénéficiaire du plan France Relance. Fournisseur spécialisé de la filière aéronautique, l’entreprise bénéficie de 800.000 € de subventions du fonds dédié au soutien à la filière aéronautique pour un projet de financement de nouveaux moyens de productions de pointe.

 

1 600 000 € d’investissements pour l’entreprise Evamet pour répondre aux enjeux de demain

 

Outre Olivier Dussopt, ce sont aussi plusieurs élus du territoire qui sont venus visiter l’entreprise et la soutenir ainsi même qu’une filière, celle de la métallurgie des poudres. Car Evamet constitue aujourd’hui l’emblème du futur d’une filière qui cherche à se structurer à travers le projet Calhipso récemment lancé par la CUCM. Et c’est bien ce que David Marti, Président de la CUCM a rapidement évoqué avec le ministre. Jean-Claude Lagrange et Laëtitia Martinez, élus de proximité et de la Région représentaient aussi cette dernière et les engagements de celle-ci en direction des entreprises, qu’il s’agisse du soutien au cours de la crise sanitaire avec le fonds de soutien et aujourd’hui le plan de relance.

Le Préfet de Saône-et-Loire, Julien Charles, Emmanuel Breton le commissaire de Chalon-sur-Saône et Rémy Rebeyrotte ont assisté également au déplacement du Ministre.

 

Et ce sont Benjamin Julliere et Kathia Fodil-Lemelin, les dirigeants de l’entreprise qui ont accueilli la délégation.

 

L’entreprise Evamet bénéficiaire du plan de relance à hauteur de 50% de leurs investissements (soit 800 000 € d’aides pour 1 600 000 € d’investissements) est une entreprise qui exporte pour 25% de son activité, vers des pays comme le Luxembourg, le Canada ou la Chine par exemple.

Elle est aujourd’hui la dernière entreprise française dans son domaine, une entreprise qui produit des milliers de référence de pièces pour des secteurs tels que l’automobile, l’aéronautique, le nucléaire etc. Elle travaille notamment avec Safran, framatome, PSA etc. L’entreprise comprend 4 sites : Le Creusot, Thionville, Lyon et Montbrison.

Cela représente 100 salariés.

 

Une entreprise d’expérience résolument tournée vers l’avenir

 

Dès l’arrivée sur le site Evamet, on ne peut que remarquer le bâtiment ancré dans le passé creusotin et l’architecture classique des bâtiments issus de la SFAC.

Et pourtant, Evamet est ce qu’on appelle un carburier, concepteur et fabricant d’outils réalisant, des coupes, pièces d’usures et outillages.

Sa particularité ? Les réaliser suivant la technique de la métallurgie des poudres de carbure de tungstène. Et l’entreprise comptabilise 60 années d’expérience comme le rappelle son dirigeant actuel. Il rappelle aussi le chiffre d’affaires actuel de 10 millions d’euros.

 

L’aventure de l’entreprise a débuté en 1949 avec sa présence au sein de la SFAC (Société des Forges et des Ateliers du Creusot). Puis en 1975, l’entreprise devient Carbex avant de devenir indépendante sous ce nom en 1983. Elle est reprise en 2004 par Evatec. Carbex devient alors Evamet.

 

Entre 2007 et 2008, l’entreprise réalise un plan d’investissements de 3,4 millions d’euros. Et en 2021, ce savoir-faire unique en France devient l’occasion de nouvelles opportunités de développement.

 

Benjamin Julliere poursuit sa présentation de l’activité de l’entreprise par les procédés techniques de fabrication des pièces, comprenant par ailleurs grâce au plan de relance des améliorations : investissements dans une presse, au niveau aussi de la rectification ou encore d’une imprimante 3D.

 

Olivier Dussopt s’enquiert pour sa part du montage technique du dossier pour avoir accès au plan de relance. Un montage que l’entreprise a pu réaliser promptement.

 

David Marti, pour sa part explique comment la CUCM parie aujourd’hui sur la métallurgie des pourdres, présentant au passage le projet Calhipso et rappelant qu’au Creusot, la métallurgie des poudres, ce sont le passé et le futur pour le territoire !

 

« Le Creusot sera centre d’excellence de recherche et de prototypage » ajoute-t-il.

 

Pour le Ministre, c’est aussi l’occasion de rappeler les efforts et la mobilisation pour les entreprises avec un PIA (Plan d’investissements d’avenir) passant de 9 milliards d’euros à 20 milliards d’euros. Son objectif : accompagner les structurations de filières. « Ces nouvelles sont la priorité des priorités » indique-t-il.

 

Au fil de sa visite des locaux, le Ministre découvre l’imprimante 3D, unique et inédite en France. Il apprend les propriétés du carbure de tungstène, deux fois plus dense que l’acier.

 

Et l’entreprise Evamet ne manque pas de projets pour innover avec un rapprochement avec le CEA (Commissariat à l’énergie atomique) de Grenoble. L’entreprise monte un nouveau projet pour continuer le développement de l’impression 3 D.

 

Mesurer l’efficacité du plan de relance : un taux de croissance à 6%

 

A l’issue de sa visite, Olivier Dussopt a tenu un point presse pour exprimer d’abord son plaisir d’avoir visiter l’entreprise Evamet et d’avoir pu constater la qualité des investissements grâce au plan de relance. « Cela permet de mesurer l’efficacité du plan de relance. On est dans une situation économique bonne » a commenté le Ministre.

 

Avant de poursuivre : « Certaines entreprises ont encore aujourd’hui des difficultés de recrutement. On devrait avoir un taux de croissance à 6% cette année et un taux de chômage comme avant la Covid ainsi qu’une baisse de celui-ci au niveau des jeunes. Tout ce qu’on a développer pendant la crise a permis à de nombreuses entreprises de traverser la crise. Le fameux quoi qu’il en coûte. En Saône-et-Loire, ce sont 400 millions d’euros de mesures d’urgence. Le plan de relance, ce sont 190 millions d’euros dont des aides aux industries, plusieurs dizaines d’industries dans le département. Nous accompagnons avec la baisse de la taxe foncières (divisé par deux pour les industries uniquement) et la CVAE(Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises). »

 

Les bénéficiaires sont majoritairement des PME-PMI à 75%, dont des entreprises dans le transport et la logistique à 60%.

 

Pour le Ministre, les aides aux industrie permettent d’accélérer, de rattraper le temps, de réaliser des plans d’investissements plus importants ou qu’ils n’auraient pas pu faire. Le plan de relance s’applique aussi à d’autres secteurs : pour l’ENSAM à Cluny ou pour les travaux de rénovation thermique de l’IUT du Creusot.

 

Un plan de relance mis en œuvre avec les collectivités

 

Le Ministre a ajouté que la relance concerne tout le territoire. « Nous veillons à mettre en œuvre avec les collectivités locales : Région, intercommunalités (plus de 850), avec une cinquantaine de départements. C’est une particularité… pour que chacun aille dans le même sens. Je rappelle aussi que les mesures d’urgence ont sans cesse été adaptées. Et cela a été la même chose pour le plan de relance. C’est grâce aux parlementaires. Ils nous ont rappelé les angles morts, les trous dans la raquette. C’est dans une logique de rebond. Demain nous préparons un plan de financement qui vise à structurer les filières. Chaque fois qu’on pourra accompagner la structuration de filières, on le fera. La relance s’adresse à tous les territoires. » a-t-il précisé.

 

Au cours du point presse, le Ministre que si le plan de relance et les investissements massifs semblent être passés sans problème, des voix se sont tout de même élevées contre. Il rappelle le déficit de la France à hauteur de 9% l’année dernière que l’Europe a accepté. « Au niveau européen, il y a eu une réaction forte pour permettre de financer les emprunts. Il y a eu le rachat de beaucoup de titres de dettes par l’Europe. Les marchés nous font confiance. Nous avons réduit la pression fiscale : impôt sur le revenu, taxe d’habitation. Ce sont plus de 240 milliards d’euros levés. Mais il ne faut pas que cela dure trop longtemps le quoi qu’il en coûte. »

 

Une entreprise qui se maintient par la qualité de ses produits : 89% de fidélité

 

Evamet, dernière entreprise française dans son secteur se maintient aujourd’hui grâce à la qualité de ses produits. « La Chine nous achète des produits parce que Safran y est implanté. Et on atteint un taux de fidélité de 89%. C’est ce savoir-faire qui est transmis aux salariés. » nous explique-t-on du côté de la direction.

L’entreprise est d’ailleurs quasiment en recrutement constamment. « C’est de plus en plus compliqué car il n’y a pas de filière de formation. On forme en interne et on utilise beaucoup l’alternance. » ajoutent-ils.

 

L’occasion pour le Ministre comme le Préfet de rappeler que le gouvernement « a mis le paquet sur l’apprentissage. Les aides seront d’ailleurs prolongées jusqu’en juin 2022. Qu’il s’agisse des apprentis en CAP jusqu’au apprentis en bac+3 et bac+5. Cela concerne 1500-1600 apprentis dans le département. Et les aides à l’emploi pour les jeunes représentent près de 2700 embauches accompagnées. ».

 

La visite au sein du département et dans l’entreprise Evament auront été menées tambour battant.

Les deux dirigeants sont d’ailleurs prêts à accueillir de nouveau des représentants de l’Etat pour partager l’évolution de la filière.

 

EM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






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