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mardi 31 août 2021 à 06:07

Loi montagne : des équipements hiver bientôt obligatoires pour tous ?



 



La loi Montagne est une loi qui prévoit l’obligation pour les voitures, comme pour les autocars et les poids lourds, de posséder un équipement hivernal entre le 1er novembre et le 31 mars. Le décret n°2020-1264 d’application de la loi Montagne a été publié le 18 octobre 2020 dans le journal officiel et entrera en vigueur le 1er novembre 2021.

Les préfets des 48 départements français situés en zone montagneuse détermineront par arrêté la liste des communes où un équipement hivernal sera obligatoire. Les départements touchés par cette nouvelle législation font partie des six massifs montagneux français : les Pyrénées, les Alpes, le Massif central, le Massif Vosgien, le Massif jurassien et la Corse.

Si certains départements ne surprennent pas par leur présence dans la liste éditée par le gouvernement, d’autres peuvent faire sujet à discussion puisque l’ensemble de leur territoire ne serait pas concerné. C’est le cas de la Saône-et-Loire.

 

A ce jour, les services de la Direction départementale des territoires (DDT) dépendant de la Préfecture attendent l’arrêté préfectoral qui ne semble pas, après recherche approfondie, avoir été publié.

 

Des pneus hiver ou toutes saisons nécessaires dès le 1er novembre

 

En premier lieu, les véhicules légers et les utilitaires légers (moins de 3,5 tonnes) sont concernés. Ils devront être équipés de 4 pneus hiver ou toutes saisons avec le marquage 3PMSF. Le marquage M+S seul sera caduque au 1er novembre 2024. Si cela n’est pas possible, il faudra posséder une paire de chaînes ou de chaussettes pour au moins deux roues motrices.

 

S’agissant des autobus et poids lourds sans remorques ni semi-remorques, ceux-ci devront posséder une paire de chaînes pour au moins deux roues motrices, un équipement de pneus hiver sur au moins deux roues motrices du système de direction principal et sur au moins deux roues motrices.

Pour les poids lourds avec remorques ou semi-remorques, il faudra posséder une paire de chaînes pour au moins deux roues motrices, y compris si le véhicule est équipé en pneumatiques hiver.

 

Matthieu Kowalczyk, chez Profil plus Montceau, nous explique les enjeux de cette loi.

Tout d’abord, c’est l’arrêté préfectoral qui déterminera les routes sur lesquelles cet équipement sera nécessaire. A ce jour, nous n’avons pas d’informations concernant les motos qui roulent aussi en hiver !

Pour Matthieu Kowalczyk, cette loi est une bonne chose : « C’est pour la sécurité. Deux pneus hiver seulement, cela devient plus dangereux qu’avec quatre. Pour autant, on est dans une région où le pouvoir d’achat est limité. Aujourd’hui on essaie d’informer nos clients. On les informe sur cette loi. »

 

Un choix de pneus à réfléchir

 

Notre professionnel nous précise qu’actuellement le pneu toutes saisons se vend de mieux en mieux. En effet, il évite de devoir changer de pneus fin octobre. Économiquement pour les ménages les plus contraints financièrement, il constitue une réelle alternative leur permettant de respecter la loi.

 

Mais techniquement, constituent-ils la meilleure solution ? Posséder deux trains complets de pneus exige d’abord d’être en mesure de stocker un jeu complet pendant une partie de l’année. Et d’ores et déjà, cela peut constituer un frein à l’achat des pneus hiver et une préférence pour les pneus toutes saisons. Pour faciliter le choix éclairé de ses clients, Profil plus développe aujourd’hui des solutions de gardiennage. Cela est d’autant plus important que les pneus doivent être stockés dans de bonnes conditions, éloignés de certains produits. Même dans un garage privé, cela n’est pas toujours possible. Nous possédons pour certains d’entre nous, des produits d’entretien de tondeuse, de l’essence et autres produits chimiques qui peuvent nuire au bon stockage des pneus.

 

Les véhicules anciens favorisés par la loi

 

Pour les véhicules anciens, le changement de pneus est financièrement plus aisé que pour les véhicules plus récents. En effet ces derniers possèdent souvent des capteurs à l’intérieur des pneumatiques permettant de mesurer la pression de ceux-ci. Autant dire que deux solutions se présentent aux propriétaires de véhicules plus récents : soit l’achat de pneus toutes saisons qui ne seront à changer qu’après usure, soit investir dans des pneus hiver comprenant des capteurs supplémentaires. Autant dire que dans ce dernier cas, la note pourrait s’avérer très salée ! « C’est un poste coûteux. Quand on ajoute les valves électroniques, c’est un coût qui n’est pas amorti. Sur une voiture plus ancienne, c’est en revanche plus facilement amortissable » explique Matthieu Kowalczyk.

Par ailleurs en ce qui concerne l’utilisation de chaussettes ou de chaînes, toutes les voitures ne sont pas chaînables avec des systèmes classiques, selon notre spécialiste.

 

Bref, l’équation est loin d’être simple.

 

Les stocks pourraient être insuffisants pour répondre à la demande

 

Un autre problème porte sur la disponibilité des pneus. Les fabricants travaillent à flux tendus. Ils n’arrivent pas à répondre à la demande. « On sait que l’ensemble de nos achats ne sera pas honoré à 100 %. On va se retrouver dans une situation où on n’aura pas de solutions. » nous explique-t-on du côté de Profil plus.

 

Concernant les chaînes ou les chaussettes, il faudra juste les avoir dans le coffre. S’agissant des professionnels, les flottes sont généralement déjà équipés et ce dès mi-octobre. En revanche, jusqu’à présent, les particuliers avaient tendance à attendre la météo pour se décider à s’équiper.

 

Des pneus très techniques

 

Les pneus hiver qu’on appelle à tort pneus neige, sont des produits très techniques. Pour obtenir une certaine adhérence, il faut un certain niveau d’élasticité. C’est à partir de 7 degrés généralement que le pneu perd de l’adhérence. Et évitez de parler de pneus cloutés, car leur usage est aujourd’hui très limité et réglementé.

Donc pas de pneus neige, mais bien des pneus hiver. En outre, renseignez-vous à l’avance auprès de votre garagiste car certains modèles de voitures nécessitent des technologies bien particulières.

 

Si chez Profil plus, on décide d’anticiper sur la communication, c’est bien que du côté de l’État, la communication est absente. Et les services de la DDT nous ont bien confirmé leur impuissance à pouvoir répondre à nos questions. Oui le texte national est connu. Pour autant, les décisions préfectorales spécifiques ne semblent pas encore avoir été prises. Et d’ailleurs, les professionnels se demandent même dans ce contexte si le texte rentrera réellement en vigueur dès le 1er novembre.

 

« Le manque de communication des autorités est embêtant. Est-ce qu’on va pouvoir servir les clients et dans de bonnes conditions ? Il y a un contexte. On va contraindre des personnes qui parfois ne voulaient pas le faire. Beaucoup de personnes ne veulent pas en entendre parler. » nous explique Matthieu Kowalczyk.

 

Avant d’ajouter : « Notre volonté est que le client prenne sa décision en connaissance de cause. On explique, on montre les pneus. C’est important d’avoir le bon produit. La sécurité tient sur 4 fois la main. Et prudence sur la route même si vous êtes bien équipés. Il faut adapter la conduite aux circonstances de la route. »

 

Et pour vous donnez une idée des différences de prix entre les différents types de pneus, voici sur un modèle courant, les prix.On choisira 4 pneus Michelin, prix avec le montage :

  • modèle été : comptez 415 €
  • modèle hiver : comptez 472,60 €
  • modèle 4 saisons : comptez 431 €.

 

Anticipez dès à présent avec Profil plus

 

Plus de 5700 communes seront concernées par la loi Montagne. Vous aurez peut-être besoin de passer par ces communes.

Cette obligation géographique mise à part, les pneus hiver ou toutes saisons (3PMSF) assurent la sécurité des occupants du véhicule dès que la température descend en-dessous de 7 degrés. Être bien équipé en hiver, c’est aussi se garantir d’une meilleure mobilité même dans des conditions météorologiques difficiles.

En outre, rien ne nous indique actuellement comment les assurances réagiront en cas d’accident sur l’un des axes concernés par la loi si les véhicules accidentés ne sont pas équipés.

 

L’équipe de votre agence Profil plus de Montceau-les-Mines est à votre disposition pour vous conseiller sur le choix d’équipement le plus adapté à vos besoins.

Venez rencontrer Thomas Chevreau, mécanicien, Eddy Neves, adjoint et Jean-Luc Giroux, spécialiste des solutions industrielles (tracteur, camions etc.).

 

Profil plus, ce ne sont pas que les pneus. Profitez-en pour assurer l’entretien de votre véhicule auprès de professionnels compétents : freinage, entretien vidange, amortisseurs, climatisation, entretien mécanique, courroie de distribution, kit d’embrayage, vidange de boîte automatique… Ce sont aussi bien d’autres services et diagnostics mécaniques.

 

Et si vous devez remplacer vos pneus dès à présent, réfléchissez maintenant à la meilleure solution pour cet hiver.

 

Voici la liste complète des départements concernés par la loi montagne :

Massif central

Concernés en totalité : Allier, Cantal, Corrèze, Creuse, Haute-Loire, Haute-Vienne Aveyron, Loire, Lot, Lozère, Puy-de-Dôme (11 départements)

Partiellement concernés : Ardèche, Aude, Côte-d’Or, Gard, Hérault, Nièvre, Rhône, Saône-et-Loire, Tarn, Tarn-et-Garonne, Yonne (11 départements)

Alpes

Concernés en totalité : Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Savoie, Haute-Savoie (4 départements)

Partiellement concernés : Alpes-Maritimes, Drôme, Isère, Var, Vaucluse (5 départements)

Massif jurassien

Partiellement concernés : Ain, Doubs, Jura, Territoire de Belfort (4 départements)

Pyrénées

Partiellement concernés : Ariège, Aude, Haute-Garonne, Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Orientales (6 départements)

Vosges

Partiellement concernés : Meurthe-et-Moselle, Moselle, Bas-Rhin, Haut-Rhin, Haute-Saône, Vosges, Territoire de Belfort (7 départements)

Corse

Concernés en totalité : Haute-Corse, Corse du Sud (2 départements)

En cas d’absence d’équipements hiver sur les véhicules dans ces départements, l’amende sera de 135 €.

Pour retrouver la liste complète des communes potentiellement concernés (en attendant les arrêtés préfectoraux), voir :

https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000415643?init=true&page=1&query=2004-69&searchField=ALL&tab_selection=all

Pour la Saône-et-Loire, cela concernerait : cantons de Bourbon-Lancy, Issy-l’Evêque, Lucenay-l’Evêque, Mesvres, Saint-Léger-sous-Beuvray,
Châtenay, Pierreclos, Saint-Pierre-le-Vieux, Saint-Racho, Serrières, ainsi que les communes d’Antully, Autun, Auxy, Collonge-la-Madeleine,
Créot, Curgy, Dracy-Saint-Loup, Epertully, Epinac, La Celle-en-Morvan, Lucenay-l’Evêque, Monthelon, Morlet, Saint-Emiland, Saint-Forgeot,
Saint-Gervais-sur-Couches, Saint-Léger-du-Bois, Saint-Martin-de-Commune, Saisy, Sully, Tavernay, Tintry.

 

EM

 

 

 

 

 

 

 






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