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mercredi 11 août 2021 à 06:33

Hôpital de la Guiche : les explications du groupement hospitalier de territoire



 



 

A la suite de la création de la pétition de membres du personnel du centre hospitalier de la Guiche au sujet du projet de fermetures de 15 lits, Jean-Michel Sugnard, directeur adjoint du groupement hospitalier du territoire (GHT) a précisé les intentions de la direction.

D’abord la direction s’est appuyée sur des études menées sur les besoins réels de l’établissement et sur l’origine des patients soignés dans l’établissement.

« C’est un projet qui se veut, par le fait qu’on a des équipes dédiées, optimiser et améliorer le suivi. » explique-t-il.

 

L’établissement qui comprend actuellement 60 lits en SSR (Soins de suite et de réadaptation) passerait à 45 lits. Pour autant la dotation actuelle pour 60 lits serait la même pour 45 lits. Autrement dit, les moyens dont disposeraient les équipes seraient plus importants par lit.

 

Un dialogue débuté en mars dernier

 

Jean-Michel Sugnard précise aussi que le personnel a commencé à être informé entre mars et avril dernier du projet. « L’idée est qu’on puisse collaborer ensemble » ajoute le directeur adjoint du GHT.

Et de poursuivre : « Quelques ajustements pourraient avoir lieu. L’idée est par exemple qu’une infirmière soit présente chaque nuit. Une autre dit consiste dans le regroupement de l’ensemble des lits au même étage de l’établissement. On ne dilue pas les ressources humaines. On les concentre sur un même étage. Je comprends les craintes. Il faut rassurer, communiquer. ».

Puis revenant sur l’étude réalisée, à l’origine du projet de fermeture des 15 lits : « Quand on fait l’étude des patients présents au sein de la structure, on se rend compte qu’il y a une surcapacité de l’établissement. Parfois des patients viennent du GHT Sud Saône-et-Loire (Mâconnais, clunisois). C’est nous qui allons les chercher. Ce n’est pas très cohérent en termes de territoire. 45 lits sur la Guiche, cela répond aux besoins de la ville. »

 

Éventuellement il pourrait y avoir des ouvertures de lits à Chalon-sur-Saône, mais rien n’est figé.
En outre, le directeur adjoint du GHT a précisé que les postes de la Guiche seraient tous maintenus : « On a suffisamment de postes. On est vraiment en recherche de soignants. On a beaucoup de soignants venant de Saint Vallier, Montceau-les-Mines. L’idée est bien de maintenir les emplois. »

 

Une cuisine amenée à évoluer à la suite d’un audit

 

Concernant le projet de la cuisine de l’hôpital de la Guiche, la direction du GHT indique qu’il y a une réflexion menée à la suite d’un audit des cuisines de l’ensemble du GHT et ce pour répondre prochainement aux obligations réglementaires (approvisionnement en circuit court, bio etc.).
« En plus, on a des cuisines vétustes à la Guiche et à Mont Saint Vincent et des autofinancements limités. Si on devait refaire les cuisines, on ne pourrait pas financer. A Montceau-les-Mines, l’équipement est aussi vieillissant. » nous explique-t-on.

 

Avant d’ajouter : « Il y a plusieurs scénarios de mutualisation. Mont Saint Vincent et la Guiche, ce seraient des cuisines relais. Il y aurait très peu de transformation dans ces cuisines. Ensuite la transformation et la préparation des plats aurait lieu soit à Autun dans la cuisine centrale, soit à Montceau-les-Mines. La ville a un projet de cuisine centrale. »

 

A ce jour, il n’y a aucune date avancée par la direction du GHT pour la fermeture des lits et la transformation de la cuisine. Les éléments ont été transmis à l’ARS (Agence Régionale de la Santé).

« Cela peut impacter d’autres structures. Les dates restent donc à être déterminées. Il s’agit de redistribuer les capacités sur le territoire. Cela peut prendre 2-3 ans voire 5 ans. Il faut trouver des ententes. Tout dépend des projets, s’il y a par exemple un projet architectural. » conclut Jean-Michel Sugnard.

 

Pour la direction, les deux projets qui concernent l’établissement hospitalier de la Guiche nécessitent à ce jour des précisions et du dialogue avec les structures environnantes. La cuisine centrale d’Autun aurait-elle la capacité de prendre en charge les repas de l’hôpital de la Guiche ? Le projet de Montceau-les-Mines pourrait-il correspondre aux besoins et aux échéances calendaires de la Guiche ? Toutes ces questions restent en suspens à l’heure actuelle.

 

EM

 

 

 






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