Projet d’enfouissement d’amiante à Mont Saint-Vincent
Ce lundi, Jean Girardon, Maire de Mont Saint-Vincent présentera lors du prochain conseil municipal une convention engageant sa commune avec l’entreprise Rougeot pour l’enfouissement d’amiante exclusivement.
C’est Cathy Barboiron, Présidente de l’association Préserver Mont Saint-Vincent et ses alentours qui a averti la presse.
Elle a pu se procurer un exemplaire du document sur lequel le conseil municipal devra s’exprimer et voter. Il est stipulé que la commune s’engagerait sur une durée de 43 ans, dont 28 ans d’exploitation du site. Ce document, un acte notarié, a été demandé par les services de la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) en charge de l’étude du dossier du site d’enfouissement de Mont Saint Vincent.
Ce document est donc un préalable à la suite de l’étude alors même que le dossier n’a pas encore été totalement étudié.
La DREAL demande également que des fouilles archéologiques soient réalisées sur le site vu la proximité de celui-ci avec des tumulus (moins de 2 kilomètres) et de la cité antique de Portus (moins de 700 mètres) et dont les spécialistes savent qu’elles s’étendaient au-delà des vestiges actuels. La cité datant du 4e siècle était par ailleurs connue pour son extraction de grès dans le but de réaliser des meules.
Des conditions suspensives dans l’acte notarié
Selon les informations fournies dans l’exemplaire de ce document, Jean Girardon aurait mis en condition suspensive le référendum « local » par lequel les habitants pourraient se prononcer.
« Or on sait que le référendum n’a pas de valeur juridique, c’est un leurre que le Maire agite pour endormir notre méfiance et nous faire croire qu’il nous laisse le choix. Ce référendum ne concerne en plus que les habitants du Mont Saint Vincent alors que les communes avoisinantes qui sont encore plus impactées et sur lesquelles le maire n’a pas d’emprise, ne seront pas consultées alors qu’un tel projet l’exigerait.. En parallèle du référendum et concomitant à ce dernier, il organise avec ROUGEOT, pendant l’enquête publique prévue dans la procédure d’instruction, une réunion d’information au cours de laquelle ROUGEOT s’empressera d’expliquer que ce projet est sans danger.
Est-ce que Jean Girardon nous dira cette fois que c’est la CUCM qui l’oblige à signer la convention ?
En signant cet acte, Jean Girardon, qui annonce par ailleurs, vouloir se retirer après cette dernière action laisse à ses successeurs des difficultés de tous ordres : sanitaire, économique, impact touristique, impact sur l’immobilier, infrastructures. » a indiqué Cathy Barboiron au nom de l’association Préserver Mont Saint Vincent et ses alentours.
Un appel à la mobilisation ce lundi à 20h30
Aussi les membres des associations de Mont Saint-Vincent et Collonge-en-Charollais souhaitent mettre la pression sur les conseillers. Des habitants de Collonge-en-Charollais, des maires des communes environnantes seront présents à 20h30 et même un peu avant pour exprimer leur mécontentement, leurs craintes face à l’évolution du projet et la tournure des événements.
Ils espèrent pouvoir influencer le vote de ce lundi soir lors du conseil municipal de Mont Saint-Vincent.
Toutes les personnes qui le souhaitent sont aussi attendues devant la mairie de Mont Saint Vincent pour exprimer leur rejet du projet d’enfouissement d’amiante à Mont Saint Vincent.
EM