Autres journaux :


mercredi 16 juillet 2025 à 05:26

Faits Divers : Ivre, il fait une crise de nerfs à l’Hôpital Jean Bouveri de Montceau-les-Mines



 

 

Il était en cure de sevrage alcoolique depuis quinze jours. Il a eu une autorisation de sortie, alors il a bu. Sa mère l’a emmené à l’hôpital de Saint-Vallier. Il tapait à quasi 2 grammes. Il était environ 22 heures, ce 12 juillet. L’homme est jugé en comparution immédiate, ce mardi 15 juillet, pour des violences et des insultes à l’encontre de plusieurs membres du personnel hospitalier.

40 ans aujourd’hui. Il vit seul, n’a pas d’enfants. Il travaillait, il a toujours travaillé. Il avait même réussi le concours pour faire médecine, il y a longtemps. Mais voilà, l’addiction à l’alcool a tôt fait de vous lancer dans une pente descendante, même si vous mettez des forces à la combattre.

Alcool, angoisse, violence, insultes, coup, et du matériel valdingue

Ce qui a vraisemblablement déclenché la crise de nerfs rageuse du prévenu, c’est que sa mère a fait un malaise en arrivant à l’hôpital. Ça a dû l’angoisser bien comme il faut, et c’est sorti sur un mode violent. Il insulte tous ceux qui s’approchent pour s’occuper de sa mère. La personne de l’accueil, une infirmière et un brancardier, qui se prend un coup de coude en plus. Dans le box de l’agent d’accueil, il balancera tout ce qui lui tombe sous la main.

Intelligent et posé mais dépendant

A l’audience, c’est un homme dégrisé qui comparaît. Un homme intelligent, qui s’affiche posé. Il sait que sa dépendance au toxique le ruine. Il ne se rappelle de rien mais si tout le monde le dit, c’est que c’est vrai. A son casier, quelques condamnations. Une fois, le patron d’un bar a refusé de continuer à lui servir de l’alcool, et il a appelé la police. Résultat : outrages et rébellion. Une autre fois, il est condamné pour conduite sous l’empire de l’alcool. Résultat : il ne conduit plus, depuis.

Embaucher du personnel pour gérer ces crises ?

Maître Andali intervient pour les membres du personnel qui ont déposé plainte parce qu’il est nécessaire de marquer le coup quand des limites sont franchies. C’est aussi l’occasion de rappeler que l’hôpital pourrait, ou devrait, embaucher des agents de sécurité pour gérer ces situations de crise qui les mobilisent alors que des patients attendent, et qui font peser sur eux une violence potentiellement dangereuse.

« Il n’est pas dans le déni. Il est allé en cure de lui-même »

Maître Bouflija accentue sa plaidoirie sur la nécessité des soins. « Il n’est pas dans le déni. Il est allé en cure de lui-même. » Le procureur a requis une peine mixte de 10 mois de prison dont 9 mois seraient assortis d’un sursis probatoire pendant 2 ans.

10 mois sous écrou avec un bracelet électronique

Le tribunal condamne le prévenu à la peine de 15 mois de prison dont 5 mois sont assortis d’un sursis probatoire pendant 3 ans, avec une obligation de soins, forcément. La partie ferme de 10 mois est aménagée à la barre, en détention à domicile sous bracelet électronique. L’homme va pouvoir reprendre sa cure de sevrage.

 

FSA

 






Le commentaires sont fermés.