CUCM : l’université d’été de l’ADIUT commence fort avec une table ronde sur la « CUCM : le territoire de tous les possibles »
Ce lundi en fin de matinée, l’université d’été de l’Assemblée des IUT (ADIUT) réunie à l’occasion de sa troisième édition à l’IUT du Creusot a débuté avec une première table ronde portant sur le territoire « La CUCM, le territoire de tous les possibles ».
David Marti, Président de la CUCM et Jérémy Pinto (Vice-président en charge de l’enseignement universitaire, de la recherche et de l’innovation) étaient accompagnés pour cette première table ronde de Didier Stainmesse, Président du Mecateamcluster, Philippe Perrot, Vice-Président de l’Université de Bourgogne et de Sandrine Lonak de l’entreprise BSE.
Olivier Aubreton, directeur de l’IUT du Creusot, animait cette première table ronde.
S’il a bien sûr été question un peu d’histoire du territoire – son lien avec la métallurgie et son rebond actuel – il a surtout été question d’évoquer sa résilience, son dynamisme et son attractivité.
David Marti a ainsi débuté son intervention en évoquant la réindustrialisation : « On en a reparlé à partir de 2008-2010. On en reparle depuis 40 ans car nous avons toujours considéré que la France ne peut pas être un grand pays sans industrie. Le tissu économique est en grande partie industriel : cela représente 40% des emplois au Creusot et 35 à 36% sur la CUCM. On est sur une industrie qualitative et de pointe. Les emplois plus solides résistent mieux aux crises. »
« Notre ambition est que notre territoire soit la silicon valley à la française. » David Marti
Et de poursuivre sur le rôle de l’Université.
La CUCM est aussi accompagnatrice des entreprises sur la politique RSE. « Notre ambition est que notre territoire soit la silicon valley à la française. C’est ce concept que nous développons de plus en plus. Nous avons beaucoup investi sur l’accompagnement : 17 millions d’euros sur le développement du Mecateamcluster, 15-16 millions d’euros pour le Technopole pour faire émerger les starts-up. C’est une ambition collective. »
Et d’insister sur le fait que les industriels aiment le territoire et que le territoire a une forte identification au monde économique. C’est aussi pour la CUCM un foncier économique qui permet un tel développement : avec 40 hectares dégagés par le démantèlement de la centrale Lucy à Montceau-les-Mines et encore une vingtaine d’hectares disponibles sur la zone Coriolis. Ce sont aussi des projets en cours de développement sur cette même zone : le projet SMR – projet industriel – qui va créer entre 250 et 300 emplois et une entreprise de joaillerie de luxe qui devrait permettre la création de 350 emplois, selon le Président de la CUCM.
Didier Stainmesse, Président du Mecateamcluster, a présenté quant à lui le regroupement des entreprises, aujourd’hui au nombre de 150, spécialisées dans le secteur du ferroviaire. Ce cluster n’existait pas il y a 14 ans. Parmi ses adhérents, le cluster comprend la SNCF, des adhérents allemands, belges, suisses, espagnols etc.
Il travaille notamment autour de trois grands axes : le développement du marché, l’innovation et la formation. L’occasion ainsi de rappeler les passerelles créées avec l’IUT du Creusot pour des formations à coloration ferroviaire uniques. Et un travail est en cours avec l’éducation nationale avec un BTS.
Sandrine Lonak, de l’entreprise BSE, a évoqué l’aventure de son entreprise et aussi du label French Fab. La société a été créée en 1987et est spécialisée dans la conception et la fabrication de produits électroniques. Elle travaille sur le territoire français pour des clients français. Elle explique comment le TGV a permis à l’entreprise de se développer.
Quant au label French Fab, elle insiste sur l’importance que de tels labels soient portés par des hommes et des femmes du territoire.
Dans son allocution, elle fait la passerelle avec les jeunes : « Ils n’ont pas forcément la vision de tous les métiers dans une même entreprise : administratif, recherche et développement etc. Il faut parler aux familles. Quand on reçoit un CV d’un jeune qui a déjà travaillé, c’est une force. Il vient avec des connaissances, des compétences, des règles, le sens de la hiérarchie… »
Philippe Perrot, Jérémy Pinto ont ensuite insisté sur les liens entre les territoires et les formations avant une ouverture des échanges et questions avec la salle.
Pour le reste de la journée, les thématiques abordées ont été : les enjeux industriels de la transition énergétique et refonder l’enseignement technologique. Ce mardi, les participants poursuivront leurs travaux sur les thèmes suivants : les enjeux de la diffusion de la culture scientifique, technologique et industrielle et la transition énergétique : questions et perspectives.
EM