Dans le cadre de la démarche Ecole/Etablissement en Démarche de Développement Durable (E3D), le lycée Claudie Haigneré souhaite s’inscrire dans une nouvelle dynamique de tri et de réduction des déchets.

Dans cet esprit, deux classes de CAP ont choisi d’associer leurs savoir-faire pour travailler sur un projet de classe commun intitulé « Les ambassadeurs du tri ».

Ce jeudi après-midi, c’était donc la présentation officielle et l’inauguration de ces nouvelles poubelles en présence d’Hervé Mazurek, Maire de Blanzy et Séverine Girard-Leleu, adjointe à la vie scolaire.

Ce chef d’oeuvre,  porté par un trio de professeur : Céline Commeau, professeure documentaliste, Karen Vallet, professeure de biotechnologies, Nicolas Grégulski, professeur de métallerie, a démarré  en septembre 2023 et sera le fruit d’un travail pluriannuel.

« L’idée part d’un constat réalisé par les élèves de CAP Agent de Propreté et d’Hygiène llors d’un état des lieux des abords de l’établissement : une multitude de déchets jetés au sol ou évacués dans des poubelles rassemblant « le tout-va ».

à une période où l’écologie est au centre des préoccupations politiques et éducatives, où les éco-gestes prennent tout leur sens y compris dans les référentiels d’examens respectifs de ces deux filières, nous ne pouvions pas fermer les yeux », explique K. Vallet. « Nous avons pris le temps de nous informer, organisé plusieurs visites (usine de tri, lycée Léon Blum du Creusot, pionnier en matière de développement durable ».

Un travail de concertation a été mené avec la direction, les élèves, les agents, il a été décidé d’oeuvrer collectivement pour améliorer le cadre de vie du lycée.

Les élèves ont décidé de créer des poubelles de tri ainsi qu’une signalétique adaptée pour équiper les nouvelles salles du bâtiment E de l’établissement.

« La conception a été réalisée dans l’atelier de métallerie d’où est sorti un prototype  répondant au cahier des charges imposé par les élèves  de CAP Agent de Propreté et d’Hygiène : un cahier des charges technique, esthétique, écologique, économique, ergonomique et facilitant le travail des agents d’entretien ».

Pour l’heure, 5 unités sont installées et vont permettre une phase test, d’observation, et de bilan avant d’envisager de dupliquer la fabrication.

Pour le proviseur Pierre Desoutter, ce projet s’inscrit dans une double démarche de tri et de réduction des déchets et permettra de poursuivre la labellisation de l’établissement au niveau 2. « Dans cette logique , le lycée a fait l’acquisition d’une voiture électrique avec l’installation d’une borne de recharge.

C’est un projet pertinent, dans la démarche 3D, la concrétisation de différentes réflexions ».

Nicolas Grégulski précise que 10 unités ont été réalisées pour un budget de 890€.

Il se félicite du travail réalisé par les élèves et des réflexions associées à ce projet, qui lui ont permis, personnellement de changer sa manière de voir les choses. Il remercie la région pour les investissements accordés  ces dernières années qui ont permis d’acquérir des machines à commande numérique. Ces acquisitions permettent de produire des réalisations clé en main.

Plusieurs élèves ont également dit quelques mots, comment ils avaient participé activement à la construction  et à la réalisation de ce projet avec une classe d’une autre filière et ainsi découvert un autre univers.

Le dernier mot est revenu au proviseur pour qui l’implication de ces deux classes de champs professionnels différents est vraiment intéressante : cette fusion contribue au bon climat social de l’établissement.

« L’équipe éducative compte sur les collectivités locales, la région et la CCM pour un accompagnement dans la poursuite de ce projet ?

J.L Pradines