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samedi 17 juin 2023 à 06:30

Montceau-les-Mines : école Jean Jaurès



 

Depuis le 2 février, date de l’annonce du retrait d’un poste à l’école Jean Jaurès pour la rentrée de septembre, la mobilisation de l’association Aminiki, l’association des parents d’élèves des  écoles Jean Jaurès et Niki de Saint-Phalle n’est pas retombée.

En effet, les parents ont multiplié les actions et ont travaillé leur dossier afin de prouver et de montrer aux dirigeants que cette décision n’a pas lieu d’être si l’on veut un enseignement de qualité pour les enfants qui fréquentent cet établissement scolaire et que l’on sorte d’une logique purement comptable.

Ce vendredi en fin d’après-midi, les parents ont fait le point avant la décision finale qui doit intervenir le lundi 26 juin.

Le 2 février, annonce de la DASEN de la fermeture de 48 classes sur le département : 8 sur la circonscription de Montceau-les-Mines, dont une à l’école Jean Jaurès.

Le 25 février : « On a annoncé par voie de presse notre opposition à cette décision. Une pétition est mise en ligne. Des banderoles sont déployées sur les murs de l’école ».

Le 3 mars : enterrement symbolique de la classe de la classe de CP-CE1

Le 27 mars, une première rencontre avec le député Margueritte qui assure qu’il va suivre le dossier.

Le 30 mars : une délégation composée de 5 parents d’élèves et de la Maire M.C Jarrot est reçue à Mâcon par la direction des services de l’éducation nationale.

Mi-avril : 2ème rencontre avec le député auprès duquel les parents exposent et développent leurs arguments.

Cette décision de fermeture est basée uniquement sur les effectifs, dans une logique comptable. De plus, les effectifs de la maternelle qui alimentent l’école Jean Jaurès a des effectifs en hausse d’où une ouverture de classe pour la rentrée 2022/2023. « Cette justification n’est donc pas aussi pertinente que l’Education Nationale l’annonce. La logique mathématiques ne doit pas occulter les réalités sociales ».

« La lecture par le seul prisme des effectifs est insuffisante au regard du contexte social spécifique ».

L’indice de Position Social (IPS) est un outil de mesure quantitatif de la situation sociale des élèves face aux apprentissages dans les établissements scolaires. Plus l’indice est élevé, plus l’élève évolue dans un contexte favorable aux apprentissages.

Pour le mesurer, un nombre importants de variables sont prises en compte, pour construire cet indice qui a un impact sur la réussite scolaire des enfants ».

La moyenne nationale de l’IPS est de 102,77 alors qu’elle est de 83,4 à J. Jaurès.

La moyenne par classe après fermeture remonterait à 23 élèves alors que la moyenne européenne est de 19,3 élèves par classe. La France est le pays européen où le nombre d’élèves par classe est le plus élevé.

« On va donc enlever à ceux qui ont peu. Un des principes de notre République est de redistribuer à celles et à ceux qui en ont le plus besoin. Alors si  ce capital d’éducation et de formation n’est pas redistribué avec justice, c’est hypothéquer les chances de réussite de nos enfants. Et ça, nous ne l’acceptons pas.

Jean Jaurès est le symbole de l’école de la République : une école où tous les enfants apprennent ensemble, dans le respect et la tolérance ».

Les parents d’élèves confient qu’ils ont été calmes et bons élèves. Ils ont travaillé leur dossier et apporté des éléments pour construire un solide argumentaire.

Ils souhaitent que la raison prenne part à la décision finale qui interviendra le lundi 26 juin.

Dans le cas contraire, il faudra s’attendre à un changement de stratégie et des actions d’un autre niveau seront mises en place. Les autorités devront assumer  leur choix et les conséquences : « La mobilisation se poursuivra et s’intensifiera avec force et détermination ».

J.L Pradines

 

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