Portrait
Tout à commencé pour votre serviteur, avec une banale panne d’ordinateur. Un dimanche bien évidemment ! Bon, il faut dire que je l’avais bien cherché ! Débrancher la machine, alors qu’elle installe de grosses mises-à-jour, c’est complètement débile !
Résultat : ordinateur bloqué et pas moyen de le faire redémarrer. J’enrage, ayant un travail urgent à terminer !
Le lundi, petit tour des « Docteurs de l’informatique » sur Internet. Un premier a mis la clé sous la porte, le second est en congés. J’avise le troisième de la liste et appelle. Victoire ! Il me répond. Ouf !
Je lui explique ma bourde et rendez-vous est pris immédiatement. Il a la bonne idée de me préciser son adresse : c’est à Mornay, près de Saint-Bonnet-de-Joux. Mince ! Tant pis, je n’ai pas le choix ! Pourtant, sur la Toile, il était noté : La Clinique de l’informatique, espace Carnot, à Montceau.
Me voici donc rendue, une heure après, chez Elvic Monin. Discussion autour du « malade » qui doit, me dit-il être « hospitalisé » au moins une journée. En « ambulatoire » donc…
Finalement, je retourne chercher ma bécane le lendemain et je pousse un grand soupir de soulagement. La bête est à nouveau opérationnelle, tout a été réparé, nettoyé, révisé. Bref ! Tout est nickel.
Je m’extasie en passant, sur le charme de ce petit village, tranquille, pratiquement sans voisins proches, au sein duquel, chez l’informaticien, j’ai découvert son petit atelier. Nous discutons et je lui demande d’où vient ce prénom original d’Elvic.
« C’est un prénom que je me suis inventé pour oublier celui que mes parents m’ont donné : Éric » commence l’homme.
Qui ajoute : « En fait, je me suis aperçu que je n’avais rien inventé du tout, parce que ce prénom existe vraiment, dans les pays scandinaves ».
Spontanément, il me dit qu’il a tellement eu une enfance de merde, qu’il voulait effacer jusqu’à ce prénom donné (tardivement) au petit garçon qu’il était.
« J’étais le premier enfant et mon père souhaitait ardemment avoir une fille. Sauf que je suis arrivé et que j’étais un garçon. Mon père a alors décrété que je m’appellerais « Isabelle ». Durent les premières années de ma vie, on m’a donc appelé ainsi. De plus, avec la photo de famille ci-dessous, vous pouvez constater que je pose sur celle-ci, au milieu et que j’ai…un chignon ! ».
En matière d’identité, on fait mieux… Mais l’histoire ne s’arrête pas là ! L’homme raconte sa vie d’enfant, partagée entre les foyers, l’orphelinat, les maisons de « redressement », les familles d’accueil et tutti quanti. « Parce la mère de famille s’est « barrée », laissant le père seul avec ses trois garçons » relate-t-il.
« J’ai eu ensuite une belle-mère qui ne m’aimait pas. Un beau jour, mon père et elle sont venus nous récupérer, mes frères et moi, à l’orphelinat. Je ne voulais pas aller chez eux, je me suis sauvé, mais on m’a vite rattrapé » se souvient l’enfant qu’il était.
« Entre maltraitance, manque de nourriture, coups de ceintures et tâches nombreuses et variées, ce n’était pas une belle période. Des années encore plus noires ont suivi. Jeune adulte, j’ai eu une fiancée qui est décédée de maladie. J’ai été anéanti de longues années » raconte-t-il encore.
J’ai ensuite connu une autre jeune femme qui, elle aussi, est décédée d’une tumeur au cerveau. Difficile de se remettre de cela ! Mais j’avais décidé d’avancer…
Reprenant le fil de son récit, Elvic évoque sa découverte de l’informatique, à l’âge de 28 ans. Mon premier contact avec un ordinateur a eu lieu en 1988, à Chevigny-Saint-Sauveur. « J’avais emprunté 10 000 francs à l’époque, pour m’en acheter un ».
En stage, pour détecter quel métier j’allais bien pouvoir exercer, j’ai commencé par choisir l’option « Technicien maintenance des ascenseurs ». Avant de me rendre compte que ça ne me plaisait vraiment pas.
On m’a alors demandé de lister trois choix de métiers et j’ai noté : Informaticien, Informaticien, Informaticien. La formatrice me rétorque que, au vu de ma courte scolarité, je ne pouvais prétendre à ce choix.
Je n’en ai pas démordu et j’ai enfin obtenu l’autorisation de faire cette formation. Je suis ensuite devenu formateur, puis dirigeant de ma petite entreprise. Après avoir été cadreur-monteur à TVNETBOURGOGNE, dans les années 80-90, on m’a confié la création d’un CD Rom interactif de la visite virtuelle du lycée Carnot à Dijon.
« Je me suis ensuite installé à mon compte en 1993, avec « Point Micro ». Qui marchait bien. C’est à cette époque que j’ai perdu ma première fiancée et j’avais préféré rester à son chevet. Le boulot passait au second plan ».
Après bien des péripéties, l’homme arrive en Saône-et-Loire en 2014, rencontre une autre compagne et il a le grand bonheur (enfin) de devenir le papa, en 2015, d’un sublime petit garçon prénommé Chayton (prénom indien). Et ce, après avoir acquis sa maison à Mornay. Et donc il a fait son atelier en 2020.
Mais la vie ne tourne jamais comme on le désire. Après une séparation douloureuse, assortie d’autres très graves soucis, que nous ne dévoilerons pas ici, dus à sa très grande crédulité et sa foi envers l’être humain, il se retrouve très vite dans une situation financière dramatique.
Mais Elvic n’est pas du genre à pleurer sur son sort. L’argent, comme il le dit, il s’en fout ! Ce qu’il veut, c’est exercer son métier-passion, l’informatique. Il transporte donc son atelier, durant la période Covid, à l’espace Carnot, à Montceau.
Malheureusement, l’emplacement de celui-ci n’était pas idéal et son passage à Montceau est passé pratiquement inaperçu. « On ne m’a pas beaucoup aidé… » dira-t-il, sans aller au bout de l’explication.
Un peu dégoûté, mais pas abattu (la résilience de cet homme force l’admiration), tel le phénix, il renait de ses cendres ! Et tout naturellement, il retourne installer son atelier, chez lui, à Mornay.
Alors, certes, il y a 30 mn environ de route pour y aller, mais cela en vaut la peine. M. Monin travaille pour les entreprises et les particuliers, pour des installations informatiques, résolution de tous les problèmes en un temps record. Protection, sécurité, entretien, conseil, assistance… Bref ! la liste est longue…
Et effectivement, votre serviteur confirme : Elvic explique, conseille, discute. C’est un passionné et ça se voit ! D’ailleurs, sa clientèle ne veut surtout pas le perdre : « J’ai des clients français, qui ont des résidences dans la région, qui m’appellent des Etats-Unis, Los Angeles, Seattle, de l’île Maurice, de la Guadeloupe et la Martinique et je les dépanne à distance, lorsque cela est possible.
Cerise sur le gâteau, Elvic Monier se déplace pour vous dépanner.
Après une vie tellement difficile, l’homme dit être « dans sa bulle », faisant abstraction de tous ses malheurs. Il prend acte des événements pour le moins traumatiques, mais de façon à ne plus, vivre dans le malheur et à se reconstruire d’une façon socialement acceptable.
C’est cela la résilience. Tout le monde n’en est pas capable… Elvic si…
Aussi, chers lecteurs, n’hésitez pas à faire appel à lui si vous rencontrez n’importe quel problème informatique. En discutant avec l’informaticien, vous apprendrez qu’il est aussi très doué en PAO (publication assistée par ordinateur), en matière de mise en page et impression et bien d’autres compétences sont à mettre à son actif !
En tous cas, pour votre serviteur, l’expérience a été concluante. Cerise sur le gâteau, Elvic m’a installé un logiciel qui me permet de l’appeler en cas de panne. Il prend alors le contrôle de l’ordinateur et vous vient en aide immédiatement.
Le top du top ! J’ai testé et ça marche !!!
Infos pratiques
La clinique de l’Informatique
Les Jeandeaux, 71220 Mornay (vers Saint-Bonnet-de-Joux)
Tel 03 85 96 22 86 ou 06 51 45 49 31
https://www.cliniquedelinformatique71.fr
Horaires
Lundi, mardi, jeudi, vendredi de 9h à 19h (Vous pouvez aussi appeler en dehors de ces horaires si urgence).
Nelly DESPLANCHES