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vendredi 9 février 2024 à 05:58

L’industrie agroalimentaire use de subterfuges



L’industrie agroalimentaire use de 3 subterfuges à la limite de la légalité pour gonfler ses bénéfices sans trop se faire remarquer.

 

Le premier s’appelle shrinkflation. Il s’agit de la réduction des quantités, volumes ou grammages dans un emballage semblable sans augmenter le prix ou de façon modérée en apparence.

Par exemple on passe dans un paquet de 30 unités à 24, soit 20% de baisse et on augmente le prix de 4% au passage. En fait il s’agit d’une augmentation dissimulée de 24%. Pareil pour une bouteille dont le volume passe de 1,25 à 1,15l. Il s’agit d’une baisse de contenance de 10%. Le prix prend une augmentation de 5% ce qui fait une hausse dissimulée de 15%.

On voit ça aussi avec les bâtonnets de poisson qui perdent 20% de matière première. Et plein d’autres denrées alimentaires. La recherche du profit par l’ajustement du contenu intéresse l’industrie agroalimentaire au premier chef.

La règle s’est d’afficher clairement le poids pour ne pas tromper le consommateur. Il vaudrait bien mieux d’y ajouter la mention “attention quantités réduites” comme on signale sur la route “ carrefour modifié ‘’.

 

Second subterfuge, plus vicieux, car il s’agit de substitution de produits de bonne qualité par d’autres de basse qualité ou moindre.

Son nom? Cheapflation. En fait on baisse le prix de revient en baissant les coûts des produits de substitution. Cela amène à changer aussi la qualification des produits. Par exemple une crème glacée se retrouvera classée comme dessert glacé parce qu’il existe plus guère des produits constituant la crème glacée. Pareil pour un produit ou on remplace l’huile de qualité par de l’huile de palme. Plus les mêmes qualités organoleptiques et gustatives mais le prix de revient baisse. Autre astuce, la diminution des quantités dan un emballage attrayant et en ajoutant un ingrédient vedette pas cher. Sinon la solution intermédiaire passer le poids des paquets de sucre de 500gr et 750gr à un format unique de 650gr tout en faisant progresser le prix de 12%. 

 

  • Le troisième subterfuge. (L’arnaque ?), à pour nom greedflation. Là on parle d’augmenter les prix sans la justification des augmentations des coûts de production. Simplement on profite de l’inflation généralisée pour accroître ses profits. Le greedflation serait pour 40% dans les hausses des prix. Le FMI, lui, estime officiellement que 43% de l’inflation 2022/2022 sont dûs à la hausse des bénéfices des entreprises

 

Avoir connaissance de tout ceci peut aider le consommateur à être plus vigilant. Mais seul un renforcement de la législation au niveau national et Européen réellement ces pratiques de l’industrie agroalimentaire qui fabrique et conditionne les produits concernés.

 

Gilles Desnoix 

 

Voir l'article : Montceau News




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